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Selon Bloomberg BNEF, la voiture électrique a vu le prix de ses batteries passer de 1 100 à 137 dollars au kWh en 10 ans. Une baisse qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années.
Cœur d’une voiture électrique, la batterie a fait des progrès spectaculaires en densité énergétique et en autonomie au cours des dernières années. Plus intéressant pour le constructeur automobile et le client, le prix de celles-ci a drastiquement chuté, et encore plus en 2020.
Le nouveau rapport de BloombergNEF permet de chiffrer cette évolution. « Les batteries lithium-ion, qui étaient à plus de 1 100 $/kWh en 2010, ont baissé de 89 % dans les faits, à 137 $/KWh en 2020 » déclare le cabinet d’analyses. Ce prix est au niveau du pack de batterie qui contribue à hauteur de 35 $ contre 102 $ au niveau des cellules. Il était de 295 $/kWh en 2015 et de 668 $/kWh en 2013.
Un kWh de batterie est donc actuellement presque 10 fois moins cher qu’à l’époque des Citroën C-Zero et Peugeot i0n. C’est ce qui explique en partie pourquoi ces voitures à 14,5 kWh étaient à leur lancement au début des années 2010 pratiquement aussi chères (29 050 €) qu’une Opel Corsa-e à 50 kWh (29 990 € au lancement).
Ce chiffre est une moyenne pour l’industrie automobile mondiale. BNEF donne par exemple le prix de certaines batteries actuellement proposées à moins de 100 $/kWh sur des bus électriques en Chine. La moyenne pour ce secteur est localement de 105 $/kWh. Les différences s’expliquent par « une diversité croissante des chimies utilisées » selon l’associé Daixin Li. Les batteries de type LFP (lithium-fer-phosphate) seraient les plus accessibles, autour de 80 $/kWh à la cellule.
La barre psychologique des 100 $/kWh (sur l’ensemble du pack) serait atteinte en 2023. « Même si les prix des matières premières venaient à atteindre leur pic de 2018, cela ne retarderait le prix de 100 $/kWh que de deux ans », note l’auteur du rapport, James Frith. Au pire, il faudrait donc attendre 2025.
À plus long terme, BloombergNEF estime que le prix pourrait baisser de 40 % pour atteindre 58 $/kWh à l’horizon 2030. Une estimation qui reste à prendre avec prudence. « Diverses solutions et voies sont envisageables », note le rapport de BNEF qui estime que les batteries « à électrolyte solide » (solide state en anglais) sont parmi les technologies les plus prometteuses.
Elon Musk avait appuyé sur ce dernier point lors du « Battery Day », annonçant une baisse des coûts de l’ordre de 12 %. Le patron de Tesla a cependant expliqué que la plus importante baisse figurait dans l’optimisation des usines (grande échelle et robotisation notamment). Selon lui, la réduction y serait de 18 %, contre 14 % pour l’optimisation de conception des cellules, 7 % pour leur intégration et 5 % pour l’anode.
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