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Transition vers la voiture électrique : pourquoi la BNP Paribas et la Société Générale sont pointées du doigt

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Selon Transport & Environment, les filiales de leasing de la BNP et Société Générale sont à la traine en matière d’achat de véhicules électriques.

Transport & Environment s’est de nouveau penché sur les achats des sociétés de leasing. Un marché très important. En préambule de son dernier rapport, T&E rappelle que la moitié des voitures neuves est destinée aux entreprises. Et que « la grande majorité (63 % en 2023) de ces voitures d’entreprises sont en réalité détenues et louées par une société de leasing ». Donc « en France, près d’une voiture neuve sur trois est détenue par une société de leasing et louée à des entreprises ».

Dans ce marché, il y a les sociétés liées à des constructeurs, mais surtout des sociétés associées à de grandes banques. La Société Générale et BNP Paribas sont d’ailleurs leaders du secteur. Et T&E les accuse de ne pas « jouer le jeu » de la transition vers la voiture électrique.

Pour avancer cela, l’ONG a regardé les achats de voitures. Sur les 93 000 voitures louées en 2023 aux flottes professionnelles par les filiales leasing de la Société Générale (dont la plus grande, Ayvens), seules 12 % étaient électriques. C’est encore moins bien pour BNP Paribas (et sa principale filiale Arval) avec seulement 11 % de modèles électriques sur les plus de 80 000 voitures louées aux entreprises l’année dernière. Or, la moyenne du marché français l’année dernière était de 17 %. Et du côté des ménages, c’était même 23 %.

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De plus, selon l’enquête de T&E, chez ces sociétés, la part des gros SUV thermiques ou hybrides est bien plus haute que celle de la moyenne du marché. Bien sûr, l’ONG rappelle que les entreprises qui reçoivent les véhicules choisissent ces derniers. Mais selon T&E, les clients « finaux » ne sont pas incités à prendre de l’électrique par les sociétés de leasing. Léo Larivière, responsable Transition automobile chez T&E France, déclare à ce sujet. Nous avons démontré dans un rapport et une enquête de terrain qu’elles influencent négativement les choix de leurs entreprises clientes, en surfacturant l’électrique et en conseillant activement de se tourner vers les voitures thermiques et hybrides. »

Le souci est que ces voitures alimentent le marché de l’occasion à l’issue des contrats de location. T&E estime que ces sociétés ont donc un impact sur le manque de voitures électriques en occasion, des autos qui permettent d’avoir accès à cette technologie pour un prix plus abordable.

L’ONG critique au passage le lobbying du secteur face au tour de vis que l’Etat prépare pour accélérer l’électrification des flottes.

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