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Pourquoi Pagani retarde encore son hypercar électrique ?

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Pagani travaille toujours, depuis 2018, sur des hypercars électriques. Mais dans la situation actuelle en matière de technologie, la firme italienne ne peut pas passer au ‘zéro émission’.

Depuis 2018, Pagani annonce développer une voiture électrique pour accompagner ses hypercars thermiques. L’artisan italien, qui avait décidé de ne pas aller vers l’électrique l’an dernier, préfère simplement retarder l’échéance.

En 2022, c’est le fondateur Horacio Pagani qui avait expliqué que le marché ne s’y prêtait pas. Il avait aussi parlé du poids, qui constituait un véritable frein pour la petite firme de San Cesario sul Panaro. En creusant un peu plus le sujet, son fils précise que l’envie est présente, mais qu’il est trop tôt pour faire une Pagani électrique qui conserve l’ADN et le caractère de la marque.

« Il n’y a aucune raison pour que nous arrêtions », assure Christopher Pagani à nos confrères de Top Gear. « Notre objectif est de créer quelque chose qui doit être léger. En regardant Pagani, vous voyez que ce qui est commun à tous les véhicules que nous produisons, c’est qu’ils doivent être légers. »

« Vous devez ressentir une sensation particulière en la conduisant, que l’on peut parfois qualifier de ‘fun’. On peut parler de plaisir. Mais le poids est sans aucun doute notre premier point d’interrogation. Il est donc probable qu’aujourd’hui, avec la technologie existante, nous ne puissions pas créer une Pagani électrique comme nous le souhaiterions. »

Christopher Pagani assure toutefois que l’entreprise s’intéresse de près au défi de l’électrique. « Il y a beaucoup de choses étonnantes sur lesquelles innover dans une voiture électrique. Nous n’avons pas peur de l’innovation. »

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Garder les mêmes partenaires pour l’électrique ?

Pagani ne serait pas contre l’idée de s’émanciper de ses partenaires, et notamment de Mercedes-AMG. Mais le constructeur est conscient de l’apport d’un tel allié. La décision d’emprunter des technologies électriques au géant allemand se fera donc en temps voulu.

« Nous avons des réunions constantes avec Mercedes-Benz et AMG, et nous évaluons la situation. Ils sont notre partenaire officiel pour le moment. Donc quand nous aurons besoin pour une voiture entièrement électrique, nous prendrons cette décision. »

Mais Pagani ne se forcera pas à le faire : « Mon père, et en général tous ceux qui travaillent chez Pagani, ont la même approche. Si nous nous sentons capables de faire quelque chose, nous le faisons en interne. Mais si ce n’est pas le cas, nous ne le faisons pas. »

« Je pense qu’il faut être aveugle pour dire ‘je vais faire les choses par moi-même parce que je suis meilleur que les autres’. Si vous êtes ouvert, vous pouvez trouver des sources de composants extraordinaires adaptés à votre voiture. Nous ne prenons rien d’autres véhicules, tout est développé pour les voitures Pagani. Le V12 est un V12 Pagani. »

Quand se décider à passer à l’électrique ?

Pagani révèle avoir convaincu Mercedes de lui fournir un V12 et non un V8 pour sa dernière supercar. Le poids du petit artisan est donc une réalité, et l’accord avec Mercedes se fait selon ses termes. Cependant, il est aussi conscient qu’il doit réfléchir à délaisser, même partiellement, les gros blocs thermiques.

« Pour ce qui est de la durée de vie du V12, cela dépend de l’évolution de la réglementation. Cela dépend vraiment de l’évolution de la réglementation. Nous savons que les petits constructeurs peuvent en avoir au moins jusqu’en 2035. Mais nous n’avons pas peur d’aborder une autre solution de moteur à l’avenir. Nous devons simplement savoir quelles sont les règles. »

Beaucoup de constructeurs s’inquiètent du défi que représente l’électrique. Du côté de Pagani, on n’envisage même pas que cela soit le plus gros challenge de l’histoire de l’entreprise.

« En fait, non. En tant que marque familiale, nous ne sommes pas contraints de nous lancer dans quelque chose si nous ne sommes pas prêts ou si nous ne sommes pas convaincus à 100 %. Nous avons un long calendrier de voitures à venir. Mais pour nous, avec les volumes que nous produisons, nous nous sentons très à l’aise là où nous sommes. »

« Nous avons toujours gardé des chiffres très sûrs, nous ne suivons pas le marché, ni la mode. Nous voulons rester stables parce qu’en fin de compte, nous avons plus de 200 employés et nous voulons qu’ils se sentent en sécurité. Les décisions que nous prenons, nous les prenons ensemble. »

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