À son tour, la Chine menace d’augmenter les droits de douane sur les voitures fabriquées hors de son territoire. Les États-Unis et l’Union européenne foncent droit vers une guerre commerciale de grande ampleur avec Pékin.

La Chine veut aussi augmenter ses droits de douane

Alors que Washington vient de multiplier par 4 les droits de douane sur les voitures électriques chinoises, et que Bruxelles s’apprête également à relever les taxes, la Chine voit rouge. Pékin envisage de réagir aux mesures protectionnistes prises par les pays occidentaux. En guise de représailles, le gouvernement chinois menace de s’attaquer aux voitures fabriquées hors de son territoire.

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Le 21 mai 2024, la Chambre de commerce chinoise pour l’Union européenne (CCCEU) a publié un message sur X. Selon les propos de l’institution, « les berlines et les SUV équipés de moteurs ayant une cylindrée supérieure à 2,5 litres pourraient être touchés par une augmentation des taxes ». La déclaration mentionne des droits de douane à 25 % (contre 15 % jusqu’ici) tout en les qualifiant de « temporaires ».

Pékin veut s’attaquer aux voitures thermiques

On peut par ailleurs lire que cet ajustement des taxes sur les voitures thermiques serait un moyen pour la Chine de « favoriser l’électrification » et de « réduire ses émissions de CO2 ». En réalité, il s’agit évidemment d’une riposte face aux mesures prises par les États-Unis et celles annoncées par l’Union européenne. Si Pékin va au bout, de nombreux constructeurs risquent de se retrouver en grandes difficultés.

On pense à BMW, Mercedes, Audi, Porsche ou encore au groupe Jaguar Land Rover. Des marques qui vendent encore beaucoup de voitures thermiques en Chine. Lexus et Toyota pourraient aussi être touchés. Les voitures ne sont pas les seules victimes de cette guerre commerciale. L’empire du milieu a de plus laissé entendre qu’elle pourrait augmenter les taxes sur des produits alimentaires européens : le vin et les produits laitiers.

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