La Renault Zoe existe en une multitude de versions, allant de 88 à 135 chevaux

L’âge moyen des acheteurs de voitures électriques d’occasion est plus élevé que celui pour les modèles thermiques.

L’Avere-France, association nationale pour le développement de la mobilité électrique, publie son premier baromètre du marché de la voiture électrique d’occasion, réalisé en partenariat avec Mobilians (organisation professionnelle qui rassemble des entreprises du commerce et de la réparation automobile et des services de mobilité).

Sur l’ensemble des ventes d’occasions, les électriques sont encore marginales. Au premier trimestre 2024, elles ont représenté 2 % des transactions, soit 28 682 unités. Mais le nombre de ventes progresse fortement (+ 70 %). Ce qui est logique : l’offre commence vraiment à se développer, quelques années après la percée de l’électrique sur le marché du neuf.

Sans surprise, les voitures électriques les plus vendues en occasion sont celles qui l’ont été le plus en neuf ces dernières années. De janvier à mars 2024, on a ainsi dans l’ordre les Renault Zoé, Peugeot e-208 et Tesla Model 3.

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A noter que ce marché naissant est encore orchestré par les pros. Ils ont représenté 78 % des transactions d’électriques d’occasion. Par comparaison, toutes motorisations confondues, les professionnels de l’auto ne représentent “que” 43 % des transactions sur le marché des voitures d’occasion (avec donc beaucoup de ventes de particuliers à particuliers pour le thermique). Côté formules d’achat, le leasing commence à se faire une bonne place. Il a représenté 32 % des achats en 2024, contre 24 % en 2023.

Pour le profil des acheteurs, on remarque qu’un quart des clients avait déjà une voiture électrique, ce qui témoigne d’une fidélité à ce type de motorisation. Les modèles électriques d’occasion sont choisis par une clientèle plus âgée, puisque l’âge moyen des acheteurs était de 48 ans, contre 43 ans pour le thermique.

Un âge qui semble en lien avec le niveau des revenus. Par exemple, en occasion, les 18/30 ans représentent 26 % de transactions de voitures thermiques contre 8 % des transactions de voitures électriques. Au final, les deux tiers des voitures électriques d’occasion appartiennent à des personnes plutôt aisées (67 %).

Il est vrai que même en seconde main, une voiture électrique reste onéreuse, même si le développement de l’offre et la baisse des prix du neuf commencent à impacter favorablement le prix des occasions. Mais l’arrêt du bonus de 1000 € sur les occasions n’aide pas.

Les représentants de l’Avere-France et de Mobilians rappellent l’importance du marché de l’occasion en France (sur 7 véhicules achetés par les particuliers, 6 sont des occasions). Ils soulignent qu’il faut donc continuer d’aider les flottes d’entreprise à passer à l’électrique, ces véhicules alimentant ensuite le marché de l’occasion, et à avoir des réglementation stables.