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La plupart des nouveaux modèles électriques arrivant sur le marché sont des SUV. Mais cette qualification est-elle encore pertinente ?
Il y a quelques semaines, dans l’un de mes éditos, j’évoquais la fin des SUV avec l’avènement de la voiture électrique. Autant dire que, vu la déferlante sur ce segment depuis quelques semaines, je m’étais un peu planté, et vous avez le droit de vous moquer.
Aujourd’hui, mon propos est un peu différent. Effectivement, on ne peut nier le fait que les constructeurs ajoutant des modèles électriques à leur catalogue semblent s’être donné le mot pour investir massivement le créneau du SUV, l’offre devenant quasiment pléthorique depuis quelques mois. La liste serait trop longue à établir ici, mais on dirait bien qu’« électrique » est devenu synonyme de « SUV » dans leur esprit.
Si mon propos est différent, c’est que j’ai la sensation qu’avec l’électrification, la frontière entre SUV et voiture « traditionnelle » est en train de s’estomper au profit d’une nouvelle définition de l’automobile qui devient une sorte de concentré de ce qu’une berline et un SUV ont de meilleur à offrir.
On le sait, le poids et l’encombrement des batteries sont le premier défi auquel les constructeurs doivent faire face, a fortiori s’ils souhaitent proposer des modèles avec une autonomie acceptable, voire importante, du genre qui permet de partir en famille pour des voyages au long cours dans des conditions proches du thermique, sans trop de range anxiety.
On sait aussi que le poids et l’encombrement – et donc la consommation et l’impact environnemental – sont les principaux reproches adressés aux SUV. En optant pour ce format sur l’électrique, les constructeurs annulent en quelque sorte ces effets, car le volume général minimise d’autant le ratio de place dévolu aux batteries, au profit de l’espace intérieur, puisqu’en revanche les moteurs et la transmission sont moins gourmands en espace.
D’autre part, les reproches que l’on peut adresser aux SUV thermiques sont moins pertinents quand il s’agit de SUV électriques, car toutes les voitures électriques offrant confort et autonomie – je ne parle pas des petites urbaines – sont lourdes et volumineuses. Du coup, à condition que l’efficience et l’aérodynamique soient au rendez-vous, un SUV électrique de 2 tonnes ne sera probablement pas plus délétère pour l’environnement qu’une berline électrique de 2 tonnes. Il offrira en revanche davantage d’espace intérieur, ne serait-ce qu’au niveau de la garde au toit.
C’est ce qui me fait penser que la notion même de SUV est en train d’évoluer et pourrait ne plus avoir beaucoup de sens puisque ce format pourrait devenir une sorte de standard, et ce d’autant plus quand on sait que les berlines n’intéressent plus grand monde aujourd’hui, à part quelques esthètes ou puristes de l’automobile, souvent boomers, et attachés à un certain art de vivre.
C’est peut-être ainsi que va se redéfinir le paysage automobile : d’un côté les petites urbaines légères et agiles, relativement low-tech, comme la Dacia Spring (tiens tiens, un « SUV » justement), d’un autre les grandes routières spacieuses, qui évoquent encore par leurs lignes les SUV, mais dont le profil plus fluide offre un mix idéal entre berline et 4×4. Quelques exemples ? Ils sont légion, mais regardez la ligne de la Mustang Mach-E, de la Tesla Model Y, de la VW ID.4 ou encore de l’Audi e-tron Q4, sans parler de la Kia EV6, entre autres…
Et puis, au milieu de ces deux marchés de masse, éventuellement, les coupés, les vrais, qui, s’ils ne sont pas plus performants, offriront une ligne et une exclusivité que certains rechercheront toujours.
J’ai bon cette fois ?
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Focus sur Tesla24 septembre 2024
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