AccueilArticlesHyperloop One est mort : voilà pourquoi le TGV du futur imaginé par Elon Musk ne verra pas le jour

Hyperloop One est mort : voilà pourquoi le TGV du futur imaginé par Elon Musk ne verra pas le jour

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Image : Hyperloop One

Hyperloop One va fermer ses portes le 31 décembre 2023. C’est la fin d’un projet qui remonte à 2013. À l’époque, Elon Musk avait publié le « document Alpha », dans lequel il promettait de transporter des passagers et des marchandises dans des tubes scellés sous vide. Ce TGV du futur ne verra donc jamais le jour.

Hyperloop One ferme ses portes

Selon un rapport publié par Bloomberg il y a quelques jours, Hyperloop One s’apprête à mettre la clé sous la porte. Anciennement baptisée Virgin Hyperloop, la société est en train de céder ses derniers actifs et de licencier ses employés. Le « cinquième mode de transport » tant rêvé par Elon Musk, ce tube qui promettait de relier New York à Washington en seulement 30 minutes, ne verra donc pas le jour. C’était un rêve trop impossible pour ce monde.

L’idée initiale consistait à faire voyager des humains dans des tubes à une vitesse pouvant atteindre 1 200 km/h. Elon Musk avait imaginé des capsules aérodynamiques en aluminium qui pouvaient être propulsées dans des tunnels sans air montés sur des pylônes ou enfouis sous terre. Hyperloop One promettait d’en construire à l’intérieur des villes ou entre elles, pour les relier.

Les (trop nombreux) déboires d’Hyperloop One

Le principe était de propulser des capsules en lévitation grâce à un champ magnétique induit par un courant électrique circulant dans les rails. Le patron de Tesla était persuadé que ce TGV du futur aurait pu contribuer à changer notre façon de vivre, de travailler, de réaliser des affaires et de voyager. S’il avait vu le jour, cela aurait effectivement été le cas. Malheureusement, Hyperloop One a connu des déboires tout au long de son existence.

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Il y eu des levées de fonds colossales, certes. Notamment avec l’entrée au capital de Richard Branson en 2017, le patron de Virgin, et son ticket de 350 millions d’euros. Mais des déconvenues sont aussi apparues : le co-fondateur Shervin Pishevar a par exemple été contraint de démissionner à la suite d’allégations pour agressions sexuelles. Il était accusé par plusieurs femmes.

Il y a également eu les critiques de Richard Branson au sujet de l’Arabie saoudite après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi en 2018. Il se trouve que le pays du Golfe était aussi impliqué dans le projet. Le prince héritier Mohammed bin Salman a décidé de mettre fin à sa collaboration avec la société Hyperloop One. Quelques mois plus tard, Branson a démissionné de son poste de président sentant le vent tourner.

Elon Musk continue de creuser des tunnels pour ses Tesla

Ensuite, la crise du Covid-19 a aggravé la situation de l’entreprise. Hyperloop One était en perpétuel manque de liquidités. Pourtant, l’entreprise avait tout de même franchi plusieurs étapes importantes : la construction d’une piste d’essai dans le Nevada pour tester la sécurité et la faisabilité des technologies. En 2020, le premier (et unique) test avec des passagers humains avait été réalisé.

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La nacelle n’avait à l’époque atteint qu’une vitesse de 172 km/h. Beaucoup trop loin de la promesse initiale qui promettait de multiplier cette allure par sept. Le co-fondateur Josh Giegel et la directrice de l’expérience passager Sara Luchian avaient parcouru une distance de 500 m à bord de l’hyperloop. Ils pourront raconter à leurs enfants qu’ils sont les deux seuls humains à avoir voyagé à bord d’un hyperloop.

Alors que les premières capsules de l’entreprise étaient promises pour 2021, aujourd’hui il n’existe toujours d’hyperloop à grande échelle à travers le monde. Il semblerait même qu’Elon Musk ait perdu en enthousiasme, au fil des années, à propos de ce projet. Le milliardaire a préféré se concentrer sur deux autres projets majeurs : Tesla et SpaceX.

The Boring Company, son entreprise spécialisée dans la construction de tunnels, continue malgré tout de creuser des passages souterrains à Las Vegas. Mais ils seront finalement destinés à des humains conduisant des Tesla à 50 km/h, pas au train du futur. Ou peut-être à des navettes électriques aperçues il y a quelques mois dans les locaux de Tesla.

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