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Nouveau vaisseau amiral de la marque de Munich, la BMW i4 s’attaque à la Tesla Model 3. A-t-elle suffisamment d’arguments pour concurrencer la référence américaine ? La réponse dans ce premier essai de la version sportive M50.
Longtemps limité à la seule i3, BMW accélère fort sur l’électrique. Après le lancement du BMW ix3 l’an dernier puis de l’iX sur le segment du SUV électrique, la marque bavaroise s’attaque au marché de la berline avec la nouvelle BMW i4.
Concurrente directe de la Tesla Model 3, cette BMW i4 se révèle bien moins futuriste dans ses lignes que l’étonnant BMW iX. Proche du style d’une Serie 4 classique, la i4 affiche un profil de coupé avec 4,78 m en longueur, 1,85 m en largeur et 1,44 m en hauteur. Par rapport à une Model 3, elle est plus longue (+ 9 cm). La hauteur et la largeur sont quasi identiques.
Au niveau du coffre, l’i4 propose 470 litres de volume ce qui est plutôt bon pour la catégorie. L’ensemble est fonctionnel avec des espaces de rangement bien pensés et un grand hayon facilitant l’accès. Sous le plancher, l’espace est en grande partie occupé par le subwoofer Harman Kardon, facturé 700 € en option. Rabattable en trois parties, la banquette arrière offre un plancher quasiment plat et un volume de 1 290 litres une fois rabaissée.
À lire aussiEssai BMW iX : l’étonnant SUV électrique aux allures de concept-carDéjà généreuse dans sa version de base eDrive40 avec 340 chevaux de puissance, la BMW i4 a également droit à une version plus musclée. Combinant un moteur de 288 chevaux à l’avant à un bloc de 313 chevaux à l’arrière, la BMW i4 M50 cumule 544 chevaux de puissance et 795 Nm de couple. C’est cette seconde version que nous avons eue entre les mains pour ce premier essai.
Côté batterie, la capacité est identique sur les deux versions. L’Allemande fait ainsi appel à un pack de 83,9 kWh de capacité, dont 80,7 kWh utiles. Cette i4 peut se recharger jusqu’à 11 kW sur du courant alternatif et jusqu’à 200 kW sur du courant continu pour un plein à 80 % en 30 minutes.
I4 eDrive40 | I4 M50 (version essayée) | |
Puissance | 250 kW / 340 ch | 400 kW / 544 ch |
Couple | 430 Nm | 795 Nm |
Accélération 0-100 km/h | 5,7 s | 3,9 s |
Batterie (capacité nette) | 83,9 kWh (80,7 kWh) | 83,9 kWh (80,7 kWh) |
Autonomie WLTP | 590 km | 510 km |
Puissance charge AC | 11 kW | 11 kW |
Puissance charge DC | 200 kW | 200 kW |
Aux places arrière, les sièges sont confortables avec un bel espace aux genoux. En revanche, les assises sont basses et la garde au toit limitée pour les grands gabarits. S’y ajoute un tunnel central très imposant qui va limiter l’usage de la place du milieu. Pour voyager à l’arrière de cette i4, il faudra donc être ni trop grand, ni trop nombreux.
À l’avant, les sièges offrent de nombreux réglages. Au niveau de la planche de bord, la présentation est somptueuse, la finition haut de gamme suréquipée de notre modèle d’essai se distinguant par la quasi-omniprésence du cuir et de nombreux inserts en carbone.
Sur la partie numérique, deux écrans composent le système multimédia. Comme sur le BMW iX, ils sont placés côte à côte. Le premier sert à l’instrumentation tandis que le second intègre la navigation et les différents outils d’infodivertissement. Tactile, ce dernier peut aussi être commandé par l’intermédiaire d’une molette placée juste à côté du sélecteur de vitesse.
À l’usage, trois modes de conduite sont proposés et vont modifier le comportement de la voiture. Le niveau du frein régénératif est également paramétrable mais, à défaut de commande au volant, il faudra passer par l’écran central pour modifier son intensité.
Avec 12,5 m de diamètre de braquage et près de 4,78 m de longueur, la BMW i4 n’est évidemment pas une citadine accomplie. Typée sport dans ses réglages, la berline allemande offre toutefois un bon niveau de confort grâce à ses suspensions pilotées. La visibilité est également excellente, l’instrumentation numérique étant complétée par un affichage tête haute projetant les informations directement sur le pare-brise.
Maintien dans la voie, régulateur de vitesse, alerte de franchissement de ligne, etc. Sur autoroute, la BMW i4 intègre toutes les fonctionnalités d’aide à la conduite. Comme dans une Tesla, une caméra surveille l’environnement et reconnaît les autres véhicules qui nous entourent.
Nous profitons d’une portion d’autoroute illimitée allemande pour activer le mode sport. En accélération, cette i4 donne l’impression d’être à bord d’un vaisseau interstellaire ! Comme d’autres marques premium, BMW a particulièrement soigné le son simulé à l’accélération. Le résultat est plutôt réussi. Diffusé par les haut-parleurs, ce bruit fictif façon « Retour du Jedi » pourra être paramétré via l’ordinateur de bord et même retiré pour celles et ceux qui préfèrent rouler en silence. En vitesse de pointe, nous atteignons très rapidement les 225 km/h de vitesse maxi annoncés par le constructeur. En revanche, le freinage régénératif n’est pas très fort lorsque la pédale d’accélérateur est relâchée.
Sur routes sinueuses et détrempées, la conduite est impeccable. Cette i4 est toutefois handicapée par son embonpoint. Avec plus de tonnes sur la balance, elle est plus lourde qu’une Tesla Model 3, limitée à seulement 1 844 kg dans sa version Performance. Un écart de poids qui va forcément jouer sur la consommation et le comportement routier.
S’il faudra prendre le temps d’un essai plus long pour détailler les mesures, ces premiers tours de roue au volant de la BMW i4 M50 nous offrent un premier aperçu de sa consommation. Calé à 130 km/h au régulateur de vitesse, notre moyenne oscille entre 23 et 25 kWh/100 km. Un comparatif s’impose, mais cela nous paraît plus gourmant qu’une Tesla Model 3 Performance qui tournera autour de 18-19 kWh/100 km dans les mêmes conditions.
En autonomie réelle, il faudra tabler entre 320 et 450 km ville avec un œuf sous le pied sur cette version sportive. Moins gourmande en énergie, la version i4 eDrive40 vous permettra sans doute de passer 500 km en cycle urbain.
Résolument haut de gamme, cette BMW i4 M50 débute à partir de 71 650 €. Comme de coutume chez les constructeurs allemands, les tarifs s’envolent avec l’intégration des options. Avec sa carrosserie Frozen Portimao Blau, sa sellerie cuir, son pack innovation et ses nombreux autres équipements complémentaires, notre modèle d’essai grimpe à près de 91 000 euros.
Plus accessible, la version « d’entrée de gamme » eDrive40 commence à partir de 59 700 € hors options. Un prix qui équivaut à celui d’une Model 3 haut de gamme.
BMW i4 eDrive40 | 59 700 € |
BMW i4 M50 | 71 650 € |
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