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Outre la crise des puces électroniques, une autre pénurie pourrait menacer le marché automobile. Le manque de magnésium chinois est aujourd’hui une crainte réelle.
On le sait désormais depuis plusieurs mois, la crise des puces électroniques est une menace pour l’automobile. Ces semi-conducteurs, comme on les appelle aussi, occupent une part importante de l’industrie.
Avec la pandémie du Covid-19, les stocks de pièces ont fondu. Ainsi, le manque de puces électroniques retarde aujourd’hui la production mondiale. Pour l’industrie automobile, les conséquences sont nombreuses : Volkswagen a dû retirer une finition de l’ID.3 de son catalogue tandis que Renault a été contraint de suspendre la production de la ZOE.
Alors que ce manque de pièces semble devoir se prolonger jusqu’en 2022, une autre pénurie s’annonce. Le manque de magnésium menace l’ensemble du marché automobile, et pas uniquement celui de la voiture électrique.
Le magnésium est un métal clé dans l’automobile puisqu’il permet de produire différents alliages. Mais l’Europe ne parvient plus à en importer depuis le début du mois de septembre. La fourniture de ce matériau est à l’arrêt, ou presque, dans toute l’Union.
C’est la Chine qui fournit à 95 % le magnésium dont ont besoin les industries européennes. Seulement, l’industrie du magnésium dans l’Empire du Milieu n’arrive plus à suivre la demande, notamment à cause de la pandémie du Covid-19.
Comme pour les semi-conducteurs, les principaux producteurs de magnésium ont eu des difficultés à tenir leurs objectifs en 2020. Un an plus tard, les stocks sont épuisés, ou presque, et l’industrie vacille.
Avec le manque de production, les prix ont explosé, puisque le magnésium s’importe aujourd’hui à un prix cinq à sept fois plus élevé qu’en début d’année.
Principale association de constructeurs en Europe, l’ACEA alerte les gouvernements aujourd’hui sur les conséquences dramatiques d’une telle situation. Selon elle, la pénurie de magnésium pourrait être totale dès le mois de novembre, soit dans les prochaines semaines. Si c’était le cas, l’association prévient qu’elle provoquerait « des arrêts de production, des fermetures d’entreprises et des pertes d’emplois ».
Fabricants de métaux, d’alliages, spécialistes de l’emballage ou encore de la construction… dans une lettre ouverte, plusieurs entités se sont manifestées auprès des gouvernements européens pour que des solutions « à court terme » soient trouvées.
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