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La voiture électrique induit progressivement de nouveaux codes, parfois surprenants, auxquels nous nous habituons peu à peu jusqu’à ne plus y prêter attention. Revue de détail.
C’était déjà le cas au temps du thermique, mais c’est devenu la préoccupation numéro 1 dans le monde de la voiture électrique : l’efficience et la protection de l’environnement sont devenues les deux contraintes principales pour les constructeurs. Ce qui induit parfois des choix de design quelque peu particuliers.
Mais en électromobilité, ce sont aussi tous nos comportements qui changent et s’adaptent, que ce soit en ville (anticiper la trajectoire de ce piéton qui ne nous entend pas) ou sur la route (anticiper cette recharge sans tomber dans la psychose).
De fait, même si certaines voitures électriques sont encore de simples déclinaisons zéro émission de leurs semblables thermiques, à l’image d’une BMW i4 évoquant furieusement sa sœur de la Série 4, on voit de plus en plus le genre évoluer vers un type de voiture à part entière, répondant à ses propres codes technologiques et stylistiques. Pour le meilleur et pour le pire.
Ainsi on a vu éclore ces dernières années des éléments inédits, ou en tout cas très rarement vus sur les voitures thermiques. Regardons cela de plus près, mesdames et messieurs.
C’est probablement l’un des choix qui surprennent le plus quand on découvre un nouveau modèle électrique, a fortiori s’il est une variation d’un modèle thermique. Car la calandre est certainement l’un des éléments de design les plus puissants et représentatifs d’une marque, et ce ne sont pas BMW, Audi ou Maserati qui me contrediront. Du coup, découvrir la nouvelle face avant « pleine » de nombreux modèles disponibles actuellement sur le marché a quelque chose de déroutant. Et je ne parle pas de l’absence de calandre de la Tesla Model 3, qui m’évoque personnellement l’affiche du film Silent Hill (si l’on considère que la calandre est la bouche de la voiture bien sûr, on a les références qu’on peut, hein). Ou celle de la Ford Mustang Mach-E. C’est pas moche, mais il manque quelque chose. Non ?
J’ai déjà eu l’occasion de dire ici tout le mal que je pense des immondes jantes aéro de la Tesla Model 3, et je ne changerai jamais d’avis. Le gars qui a dessiné ça devrait être banni à vie du design automobile, et puis c’est tout. Mais il n’y a pas qu’elles. On a bien compris maintenant que ce genre de roue « pleine » permet d’économiser selon le modèle jusqu’à 5 % d’énergie sur autoroute. Ce qui peut représenter 25 km avec une voiture disposant de 500 km d’autonomie. Ce n’est pas rien, puisque cela pourrait même dans le pire des cas éviter quelques divorces. Les constructeurs s’y mettent donc avec plus ou moins de bonheur, mais même Audi a du mal sur son e-tron GT d’entrée de gamme la plus efficiente. Autre drame cependant : il semblerait que les roues larges et de grand diamètre soient plus énergivores. C’est comme ça qu’on se retrouve avec un Taycan monté avec du 19 pouces ou une Model S avec des roues de vélo. Alors je ne sais pas pour vous, mais pour moi, c’est merci mais non merci.
Bon, ils ne sont pas encore de couleur verte, mais qui sait si cela ne viendra pas un jour. En tout cas, c’est certainement l’un des signes extérieurs d’électromobilité qui se remarque le moins, voire pas du tout. Mais c’est aussi l’un des plus impactants. Les pneus spécifiques aux voitures électriques présentent la caractéristique d’opposer une moindre résistance au roulement, et donc de consommer moins d’énergie. D’autre part, leur fabrication nécessite moins de matières premières que pour les pneumatiques standards. De bonnes raisons de les adopter, sauf qu’ils sont généralement plus chers.
Si la face avant lisse et pleine sans entrée d’air trahit dans la plupart des cas la présence d’une motorisation électrique, il en est de même pour le postérieur. Pas d’entrée d’air à l’avant ? Pas de sortie à l’arrière, et donc exit les pots d’échappement. Je suis sérieux, ce genre de détail fait partie de ceux qui font encore hésiter certains « bagnolards » à passer à la voiture nucléaire. Ne les jugeons pas, chacun ses marottes, et force est de reconnaître que quatre superbes tubulures en inox qui dépassent des jupes d’une Lambo ou d’une 991 Turbo ont quand même une sacrée gueule, on ne va pas se mentir. Dommage qu’elles soient un peu le symbole de tout ce dont la planète – et nos poumons – ne veut plus vraiment.
Là il y a matière à débat. Car, étonnamment, si une Tesla, une Mach-E ou un Taycan en sont dotés, toutes les voitures électriques ne proposent pas de « frunk », ou coffre avant. J’ai été par exemple très étonné de voir l’espèce d’usine à gaz qui trône sous le capot avant d’un Hyundai Kona, laissant encore moins de place qu’un moteur thermique, à tel point que j’avais cru me tromper de version en soulevant le capot. Mais bon, d’une façon générale, une voiture électrique bien conçue offre davantage d’espace intérieur que sa cousine thermique. Même si les batteries prennent un peu d’espace, pas de réservoir d’essence, un tout petit moteur logé sur les trains roulants, pas d’embrayage, pas de transmission, pas de boîte de vitesses, forcément ça laisse un peu de place pour les clubs de golf ou pour transporter un cadavre, selon vos occupations favorites.
On pourrait aussi parler des nouvelles textures intérieures, des matériaux « écologiques » comme le cuir végan, ou encore de l’aérodynamique optimisée, mais nous y viendrons plus tard, quand la majorité des nouveaux véhicules électriques ne seront plus des SUV…
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