Nissan cherche à tout prix à revenir dans la course à l’électrique. Le constructeur japonais s’apprête à fabriquer des batteries capables d’offrir deux fois plus d’autonomie, sans être plus grandes.

Pionnier sur le marché de l’électrique avec la Leaf, dévoilée pour la toute première fois à Yokohama en 2009, Nissan peine à revenir dans la course. Aujourd’hui, le constructeur japonais ne dispose plus que d’un seul modèle 100 % électrique qui lui est propre : l’Ariya. La production de la Leaf a été stoppée à l’usine de Sunderland en mars 2024, mais elle est toujours distribuée au Japon et dans le reste de l’Asie.

Pour retrouver son statut d’innovateur, Nissan cherche à commercialiser une batterie révolutionnaire. Il aura fallu 17 ans à l’entreprise pour mettre au point cette nouvelle technologie. Pour une même capacité d’énergie, ces batteries sont deux fois plus petites.

Une autonomie doublée avec les futures batteries de Nissan ?

Et si la taille de la batterie ne change pas, Nissan promet une « voiture avec une autonomie doublée pour un coût moindre ». Il s’agit d’une batterie solide (ASSB), une technologie dont on parle de plus en plus. Chaque cellule contient une anode positive et une cathode négative, entre lesquelles les ions de lithium se déplacent à travers l’électrolyte pendant la charge et la décharge. Et l’électrolyte est donc ici solide et non plus liquide.

Si la techno est à la hauteur des espérances de Nissan, elle devrait permettre d’obtenir des batteries deux fois plus petites et deux fois plus légères, « tout en offrant une meilleure autonomie ». Le japonais a inauguré sa première ligne pilote de production à l’usine de Yokohama. L’idée est de fabriquer des premiers prototypes de batteries et d’étudier le processus de fabrication afin de l’affiner et de l’améliorer dans le temps.

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L’entreprise a annoncé son intention de commercialiser d’ici 2028 des voitures électriques de série équipées avec ces batteries ASSB, « dans un large éventail de segments de véhicules ». Le constructeur promet de faire baisser le coût du kWh à 70 euros en 2028 et même à 60 euros par la suite, contre environ 130 euros aujourd’hui. De quoi réduire sérieusement le coût de fabrication des voitures électriques.