AccueilBrèvesLes filtres à particules des diesels neufs seraient ultra-polluants

Les filtres à particules des diesels neufs seraient ultra-polluants

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Ils émettraient jusqu’à 1000 fois plus de particules fines lors de leur décrassage. Selon une étude de Transport & Environment, les rejets des filtres à particules qui équipent les voitures diesels récentes seraient largement au-dessus des limites légales.

Les moteurs diesels de dernière génération peu polluants ? L’argument avancé par certains constructeurs automobiles est démoli par une étude de Transport & Environment publiée le 10 janvier. L’ONG a analysé les rejets de deux modèles parmi les plus vendus en Europe : la Nissan Qashqai et l’Opel Astra. Réalisé par un cabinet indépendant, le test s’est concentré sur les phases de nettoyage du filtre à particules embarqué par ces véhicules. Le constat est cinglant : ils émettent des pics de particules fines de 11 à 184% supérieurs aux limites légales.

Problème : ce type de rejet est totalement occulté par les essais d’homologation, qui enregistrent uniquement les émissions en roulage classique. Selon T&E, cela signifie donc que « 60 à 99% des émissions de particules réglementées sont ignorés ». « Ces tests démontrent que les nouvelles voitures diesels ne sont toujours pas propres. En fait, elles recrachent au quotidien de très dangereux volumes de particules dans nos villes et sur nos autoroutes ». affirme Anna Krakinska, l’ingénieure émissions de l’ONG. « On épargne les constructeurs mais ce sont nos poumons qui en payent le prix aujourd’hui. L’industrie automobile doit rendre ses voitures propres si elle veut pouvoir continuer à les vendre ». conclut-elle.

Le nettoyage d’un filtre à particules, qui s’active à tout moment en ville comme sur autoroute, peut durer sur une distance de 15 km selon T&E. Au cours des tests, l’ONG explique avoir constaté un taux élevé d’émissions pendant 30 minutes après la régénération. L’efficacité réelle de ce dispositif paraît donc nulle et semble avoir été spécialement conçue pour les essais d’homologation. Avec cette étude, T&E espère interpeller les législateurs pour « rendre les limites d’émissions et les procédures d’essais plus strictes ».

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