Hyundai Kona Hybrid

La première moitié de l’année 2024 n’est pas à l’avantage des voitures électriques. Au cours du premier semestre, les ventes d’électriques n’ont progressé que de 1,3 % alors que celles des hybrides simples ont bondi de 22,3 %.

Faible progression des voitures électriques en Europe

Entre janvier et juin 2024, le marché automobile a progressé de 4,5 % par rapport à la même période en 2023. En tout, 5 683 843 voitures ont été immatriculées contre 5 438 888 l’année dernière. Tous les grands marchés de l’Union européenne affichent des performances positives mais modestes : + 5,9 % en Espagne, + 5,4 % en Allemagne, + 5,4 % en Italie ou encore + 2,8 % en France. Les ventes restent toutefois inférieures aux niveaux d’avant pandémie.

Il y a plusieurs conclusions à tirer de ce premier semestre 2024. Tout d’abord, on constate que les ventes de voitures 100 % électriques stagnent. Elles sont passées de 703 392 l’année dernière à 712 637 cette année, ce qui représente une très faible augmentation de 1,3 %. L’Allemagne, un pays qui contribuait largement aux ventes d’électriques en Europe, enregistre un fort recul de 16,4 % (à cause de l’arrêt du bonus). Même cas de figure en Suède, en Finlande et en Norvège.

Les hybrides cartonnent et se rapprochent de l’essence

Résultat : les voitures électriques ne représentent plus que 12,5 % des ventes, contre 12,9 % en 2023 (en France, les voitures 100 % électriques affichent tout de même une progression de 14,9 % au premier semestre 2024).

Les consommateurs européens semblent se rabattre sur un autre type de motorisation. En effet, les hybrides simples ont largement progressé sur la période. Leurs ventes ont bondi de 22,3 % pour atteindre les 1 661 081 unités entre janvier et juin 2024, et une part de marché de 29,2 %. Il s’agit de la motorisation la plus plébiscitée après les voitures à essence.

En revanche, l’hybride rechargeable continue de reculer. Sa part de marché est passée de 7,4 à 6,9 %, preuve que ce n’est pas vraiment la solution de repli face à des électriques qui stagnent. Le diesel baisse lui aussi, avec – 7,4 % sur les 6 premiers mois de l’année. En part de marché, il reste toutefois devant l’électrique avec 12,9 %.

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Les ventes de voitures à essence stagnent à – 0,5 % mais dépassent toujours les 2 millions d’unités vendues. En France, les livraisons de voitures thermiques (moteurs essence et diesel confondus) ont reculé de 15,24 % au premier semestre 2024. C’est un signal positif. Le résultat d’une prise de conscience réelle et d’une politique de transition efficace.