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Produit en Chine depuis ses débuts, le Volvo EX30 sortira peut-être plus vite que prévu d’une usine européenne. Le constructeur suédois veut échapper aux droits de douane sur les voitures électriques fabriquées dans l’empire du Milieu. La production de l’EX90 pourrait également être délocalisée sur le Vieux continent.
Le Volvo EX30 fait un excellent démarrage. Au cours du premier trimestre 2024, 14 500 unités du petit SUV électrique se sont écoulées. C’est plus que l’EC40 (6 000) et presque aussi bien que l’EX40 (17 400). Mais la marque suédoise serait en train de revoir sa stratégie de production selon un récent rapport du Times. Assemblé en Chine jusqu’à présent, l’EX30 pourrait être rapatrié en Europe plus vite que prévu. Volvo cherche un moyen d’éviter les droits de douane sur les voitures électriques fabriquées en Chine.
Même chose pour l’EX90, dont la production a démarré il y a quelques jours aux États-Unis. Volvo pourrait décider de délocaliser soudainement la production de ses deux derniers modèles électriques à Gand, en Belgique. Initialement, la marque ne devait pas commencer à produire ses nouveaux véhicules électriques dans l’Union européenne « avant 2025 ». Le rapport du Times laisse pourtant penser que Volvo a déjà commencé à déplacer la production « en prévision de l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane ».
Si l’enquête de la Commission européenne vise avant tout les constructeurs chinois, Volvo est en réalité l’une des marques les plus exposées à ce jour. Les chinois font, pour le moment, assez peu de volume en Europe. Mais ce n’est pas le cas de Volvo. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, doit révéler cette semaine si une augmentation des droits de douane sur les modèles électriques fabriqués en Chine sera bien adoptée. La nouvelle taxe pourrait entrer en vigueur dès le 4 juillet 2024.
À lire aussiPour fabriquer ses voitures électriques, Volvo va copier TeslaVolvo a démenti l’information révélée par le Times en déclarant qu’il est « prématuré de spéculer sur d’éventuelles mesures ». Un porte-parole de Volvo a apporté des précisions à ce sujet. Il explique que « la décision de construire l’EX30 à Gand reflète notre ambition de construire nos voitures là où nous les vendons le plus ». Près de 75 % des Volvo électriques vendues depuis le début de l’année l’ont été en Europe. Cela semble donc confirmer le rapport publié par le média britannique.
Ce transfert précipité de la production des EX30 et EX90 en Belgique n’est pas illogique. Cette croissance locale devrait permettre d’accélérer les livraisons et peut-être même de réduire les coûts. En attendant de confirmer officiellement cette information, Volvo fait face à un couac : la marque a effectué un « rappel » sur les 71 956 EX30 fabriqués à ce jour. Le fabricant parle d’un « problème de logiciel ». Le compteur de vitesse du petit SUV électrique peut passer subitement en mode test lorsque la voiture démarre. Une mise à jour est nécessaire.
Selon Volvo, les clients concernés recevront une lettre leur indiquant clairement ce qu’ils doivent faire. Ce n’est pas grand chose, et il n’y a d’ailleurs aucune raison de parler de « rappel ». C’est en revanche la deuxième fois depuis janvier qu’un problème de logiciel affecte l’EX30.
Il y a quelques mois, le constructeur a également été confronté à des problèmes de logiciel avec l’EX90. De quoi obliger la marque à repousser le début de la production de son grand SUV électrique. Pas de quoi inquiéter le patron de Volvo qui y voit « des avantages à long terme ».
Jim Rowan estime que « les investissements réalisés par Volvo pour mettre au point et affiner toutes ces nouvelles technologies porteront leurs fruits au cours des cinq prochaines années ». En attendant, les logiciels semblent bel et bien être un point faible sérieux chez Volvo.
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