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En mauvaise posture, Volkswagen veut déployer une nouvelle gamme électrique en Chine. Une opération qui ne l’aidera toutefois pas à améliorer ses modèles électriques en Europe.
L’évolution du marché chinois a durement touché le groupe Volkswagen qui y réalisait une belle partie de ses volumes de ventes et de ses revenus. La marque Volkswagen y a perdu sa place de numéro 1, plus d’un tiers de ses volumes de ventes et ses modèles électriques ne séduisent pas. Sur le seul segment des voitures électrifiées, les constructeurs chinois occupent à présent 85 % du marché. Pour résumer, Volkswagen, comme la plupart des constructeurs étrangers, est aux abois.
Puisque la technologie allemande (ou japonaise, coréenne, américaine) ne fait plus vendre, il faut désormais vanter la technologie chinoise embarquée. Depuis deux ans, le groupe allemand a donc multiplié les partenariats en tous sens, et ces derniers sont sur le point de porter leurs premiers fruits.
De 2026 à 2030, Volkswagen compte ainsi lancer 11 nouveaux modèles en Chine avec son partenaire FAW. 11 modèles, dont un seul sera thermique. Les 10 autres entreront dans la catégorie des NEV (New Energy Vehicle) avec six électriques, deux hybrides rechargeables et deux électriques avec prolongateur d’autonomie.
Notons en particulier ce prolongateur d’autonomie, pour le moment inédit chez Volkswagen comme chez FAW. Souvenons-nous aussi de Stephan Wöllenstein, alors patron de VW en Chine, qui s’était moqué de LI Auto en 2020. Il avait alors qualifié cette solution de « non-sens et pire solution »… Solution qui représente maintenant près de 10 % du marché chinois des NEV.
Suivant le nouveau crédo « in China for China », ces nouveaux modèles seront donc plus chinois qu’allemands. Plateforme CMP (China Main Platform), architecture électronique CEA (China Electric Architecture), aides à la conduite fournies par Newrizon, coentreprise entre CARIAD (filiale logiciel de VW) et Horizon Robotics…
À lire aussiAUDI E Concept : plus chinoise qu’allemande, cette Audi électrique abandonne les anneauxEt ceci n’est que la moitié du gâteau. SAIC-VW devrait lui aussi annoncer de nouveaux modèles très bientôt. Mais il jouera plutôt à domicile en profitant du salon de Shanghai dans un mois.
Le crédo « in China for China » vaut aussi pour l’investissement. Dans le « monde d’avant », les véhicules vendus en Chine étaient similaires à ceux vendus en Europe, et les modèles spécifiques partageaient l’électronique, la plateforme ou les moteurs. Ce qui était développé en Chine pouvait aussi revenir en Europe.
Désormais, ces nouvelles technologies et ces nouveaux modèles ne seront exploités qu’en Chine. C’est donc une opération couteuse et rappelons que le bénéfice sera partagé avec les partenaires locaux… Car n’oublions pas que « le partenaire de coentreprise n’est pas ton ami ».
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