AccueilArticlesVoitures électriques : attention au malus au poids dès 2026 !

Voitures électriques : attention au malus au poids dès 2026 !

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Le malus au poids sera de nouveau plus sévère en 2026. Avec un changement important : les modèles électriques ne seront plus totalement épargnés.

Le projet de loi de finances qui va être présenté à l’Assemblée Nationale ce 3 février contient plusieurs hausses de taxes pour les automobilistes. Le malus CO2 va ainsi être renforcé. Au 1er mars 2025, il commencera à 113 g/km au lieu de 118 g/km, et les montants iront jusqu’à 70.000 € au lieu de 60.000 €.

Le texte prévoit aussi déjà le barème pour 2026, avec une nouvelle baisse du seuil de déclenchement à 108 g/km. Ce ne sera pas le seul changement en 2026, puisqu’il est prévu un nouveau durcissement du malus au poids.

Pour rappel, celui-ci a été mis en place en 2022, avec une taxe visant les modèles de plus de 1,8 tonne (masse en ordre de marche). Depuis le 1er janvier 2024, ce sont les modèles de plus de 1,6 tonne. En 2026, les modèles de plus de 1,5 tonne seront malussés.

Et attention, les véhicules électriques, qui sont exonérés de cette taxe depuis le début, ne le seront plus totalement au 1er juillet 2026.

Seront bien épargnés « tout véhicule à faible empreinte carbone au sens de l’article L. 224‑6-5 du code de l’environnement dont la source d’énergie est exclusivement l’électricité ». Et là on entre dans une usine à gaz, car le projet de loi de finances donne de nombreux critères pour définir la voiture à faible empreinte carbone.

Selon le texte, « l’empreinte carbone d’un véhicule s’entend de la somme des émissions de gaz à effet de serre imputables à la production des matériaux constituant ce véhicule, aux transformations intermédiaires et à l’assemblage ainsi qu’à l’acheminement depuis le site de l’assemblage vers le site de distribution ».

En gros, on retrouve l’éco-score du bonus écologique. Le texte indique : les niveaux maximums « sont différenciés selon l’autonomie électrique et les paramètres représentatifs de la capacité de transport propres à la version dont relève le véhicule et ne peuvent excéder 30 tonnes de gaz à effet de serre, évaluées en masse équivalente de dioxyde de carbone ».

Pourquoi faire simple. D’après ce qu’on a pu comprendre (enfin on espère qu’on a compris ce bazar), il y aura donc une liste de modèles totalement épargnés. Pour les modèles électriques qui ne seront pas dans les clous, il y aura toutefois un abattement qui compense en partie la présence de la batterie.

Pour les électriques, l’abattement prévu est de 600 kg. Ce qui fait donc les kilos en trop à partir de 2,1 tonnes (le seuil de départ pour les thermiques étant baissé à 1,5 tonne en 2026). De quoi éviter la taxe aux petits modèles et à une bonne partie des véhicules compacts.

De quoi donner surement peu d’électriques taxées de la sorte en 2026, mais c’est quand même un début ! Le gouvernement vise d’abord les gros SUV.

Le principe de l’abattement existe déjà pour les hybrides rechargeables, qui ne sont plus exonérées depuis le 1er janvier 2025, mais ont un abattement de 200 kg (donc cette année, la taxe pénalise les kilos en trop à partir de 1,8 tonne).

Reste à faire valider ce budget. François Bayrou doit le faire passer via le 49-3. Une motion de censure va être déposée par le groupe LFI. Si celle-ci est votée, ce projet de budget est oublié. Sinon, ces malus seront bien actés !

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