Voiture électrique ou voiture thermique : laquelle tombe le plus souvent en panne ?

En 2025, les voitures électriques souffrent toujours de clichés persistants. Il arrive que leur fiabilité soit mise en cause. Une grande étude réalisée par l’ADAC (une association automobile allemande) a permis de montrer que les wattures présentent un « taux de panne » beaucoup plus faible que leurs homologues thermiques.

Tout le monde sait (en principe) qu’une voiture électrique nécessite beaucoup moins d’entretien qu’une thermique. En effet, une automobile à batterie possède moins de composants mécaniques et donc moins de pièces d’usure (notamment au niveau du moteur). Malgré cela, il arrive que des médias appuient sur des pannes en lien avec la batterie, ce qui a pour conséquence de remettre en cause la fiabilité des électriques.

Les électriques plus fiables que les thermiques

Grâce à l’ADAC (l’Allgemeiner Deutscher Automobil-Club), la seconde fédération automobile du monde, nous disposons désormais d’une grande quantité de données sur le « taux de panne » des automobiles. On constate que les véhicules électriques fabriqués entre 2020 et 2022 présentent un taux de panne moyen de 4,2/1 000. De leur côté, les voitures thermiques affichent un taux nettement plus élevé de 10,4/1 000.

La bonne nouvelle c’est qu’on observe que le taux de panne diminue de manière générale avec le temps. La même étude réalisée en 2020 indiquait 8,5/1 000 pour les électriques contre 12,9/1 000 pour les thermiques. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la cause principale des pannes est la même chez les électriques et chez les thermiques. Il s’agit de la batterie basse tension (aussi appelée batterie 12 vols).

Les causes de panne pour les voitures électriques :

• Batterie 12 volts : 50 %
• Moteur, gestion du moteur, système haute tension : 18 %
• Pneus : 13 %
• Générateur, démarreur, système électrique, éclairage : 10 %
• Clés, système anti-démarrage : 3 %
• Autres : 5 %

Les causes de panne pour les voitures thermiques :

• Batterie 12 volts : 45 %
• Générateur, démarreur, système électrique, éclairage : 23 %
• Moteur, gestion du moteur, système haute tension : 10 %.
• Pneus : 8 %
• Clés, anti-démarrage : 7 %
• Autres : 7 %

Les données se basent sur les 3,6 millions de pannes ayant eu lieu en Allemagne au cours de l’année écoulée. Pour la première fois en 2024, l’ADAC a déclaré qu’elle disposait de suffisamment de données pour se prononcer « en toute confiance » sur la fiabilité des voitures électriques. Pourquoi ? Parce que les automobiles à batterie sont de plus en plus nombreuses sur les routes allemandes et européennes de manière générale.

Un mauvais élève : la Hyundai Ioniq 5

Les résultats publiés par l’ADAC montrent que la plupart des voitures électriques ont eu peu de pannes, à l’exception de la Hyundai Ioniq 5. Ce modèle affiche un taux de panne très décevant à 18,3/1 000 (pour les modèles fabriqués en 2021). Il passe même à 22,4 pour les exemplaires commercialisés en 2022. C’est le modèle qui présente le taux de panne le plus élevé de tous les véhicules électriques figurant sur la liste.

Et malheureusement, ce n’est pas étonnant. Au fil des années, nous avons discuté avec plusieurs propriétaires ayant rencontré des problèmes de l’unité de contrôle intégré (ICCU). On se souvient de Maxime, kiné dans la Manche, sauvé à plusieurs reprises par les panneaux photovoltaïques de sa Ioniq 5. Le trentenaire avait essuyé des pannes liées à la batterie 12 volts de son véhicule avant finalement de connaître une panne ICCU comme beaucoup d’autres.

Malheureusement, la marque a longtemps manqué de transparence sur les causes et les moyens préventifs pour réduire ce risque de panne. Certains propriétaires de la Ioniq 6 ont également été touchés au cours des dernières années. En 2024, la marque sud-coréenne avait effectué un rappel géant à ce sujet confirmant un défaut au niveau de l’unité de contrôle intégré. Une mise à jour logicielle avait été appliquée.

Un taux de panne de 0,5/1 000 pour la Tesla Model 3

À l’autre bout du classement, on a les voitures de Tesla. Le Model Y affiche un taux de panne extrêmement bas de 0,9/1 000. La Tesla Model 3 fait encore mieux : la berline a vu son taux de panne diminuer progressivement de 4,4 (pour les unités construites en 2019) à seulement 0,5 pour les voitures fabriquées en 2022. Le Volkswagen ID.4 est également bien placé avec un score de 1/1 000 pour les modèles de 2022.

Même l’humble Dacia Spring, qui coûte moins de la moitié du prix de la Hyundai Ioniq 5, a un taux de panne de 2,9/1 000 pour les unités fabriquées en 2022. L’ADAC précise que « même s’il y a quelques exceptions, la diversité et la robustesse générale des véhicules électriques sur le marché allemand suffisent à faire baisser le taux de panne global ». Voilà qui devrait rassurer les futurs acheteurs.