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Pour aller travailler, Frédéric Richard parcourt chaque jour 170 kilomètres en voiture électrique. Sa Renault Zoé 22 kWh achetée en 2013 affiche déjà plus de 300.000 km au compteur. Dans quel état est sa batterie ? Quelles réparations a t-il réalisé ? Quelle-est son expérience ? Le propriétaire s’est confié à Automobile Propre.
Résidant à la Ferté-Gaucher (77), Frédéric Richard doit parcourir chaque jour les 170 kilomètres aller-retour qui le sépare de son lieu de travail situé Porte des Lilas à Paris. Un trajet qu’il effectuait jusque-là en BMW Série 7 V8 convertie au GPL. « Elle consommait 14 litres aux cent, je faisais un plein tous les trois jours » explique le francilien. Mais en décembre 2012, l’homme décide de sauter le pas après une prise de conscience. « Je trimbalais 2,5 tonnes de ferraille tous les jours sur des milliers de kilomètres et passais ma vie à faire des pleins » reconnaît-il. Il commande alors une Renault Zoé 22 kWh équipée du moteur Q210. Il est l’un des tous premiers propriétaires de la citadine électrique au losange à sa réception en avril 2013.
A l’époque, Renault n’autorisait pas l’achat intégral du véhicule. Frédéric Richard opte pour le forfait de location de batterie le plus coûteux incluant un fort kilométrage à 195 euros mensuels. Un système qui, ajouté aux bonus et remises, lui permet d’acheter sa Zoé Intens avec option peinture métallisée à un tarif intéressant de 16.000 euros.
L’autonomie limitée de la première génération de Zoé ne lui offrait pas la possibilité d’effectuer un aller-retour domicile-travail sur un plein. Il négocie alors l’installation d’une borne de recharge sur son lieu de travail. « J’ai annoncé mon souhait de changer de véhicule à mon chef » explique t-il. Séduit par l’initiative, son employeur accepte immédiatement. Le statut de Frédéric Richard, chef de projet au service informatique d’une grande entreprise, a probablement influencé la décision.
Chez lui, il installe une wallbox 7 kW payée « environ 1000 euros ». Ses recharges lui coûtent une cinquantaine d’euros en électricité chaque mois, un tarif dérisoire comparé aux pleins de GPL engloutis par son précédent véhicule. « Au total avec la location de batterie elle me coûte moins de cinq centimes au kilomètre » affirme Frédéric Richard.
Sa Renault Zoé use l’asphalte sans émissions à l’échappement, mais rencontre quelques soucis techniques, qu’il attribue à la nouveauté du véhicule. En septembre 2013 après environ 20.000 km parcourus, le moteur électrique est remplacé sous garantie en raison d’un défaut de série. « Un joint mal calibré laissait couler du liquide de refroidissement à l’intérieur du moteur » explique t-il. Si la réparation est totalement prise en charge par Renault, il regrette un diagnostic « un peu long ». Le moteur a été remplacé en trois jours mais il a fallu un mois et demi « pour trouver la panne et prendre la décision » selon lui. Le constructeur lui prête alors une Zoé de remplacement sur la durée d’immobilisation.
Puis, en octobre 2016, c’est au tour du chargeur caméléon embarqué de rendre l’âme. Son remplacement est également couvert par la garantie. « Après expertise, il y avait une des trois phases sur laquelle il manquait un sertissage » détaille l’automobiliste. Plus tard, passé le seuil des 200.000 km, il constate une importante baisse d’autonomie. « Ça commençait à être chaud bouillant pour aller au boulot, je devais faire attention et lever le pied » affirme t-il. Le tableau de bord n’indique plus que 90 km d’autonomie, trahissant une perte de capacité de la batterie.
Sa Zoé est diagnostiquée avec une capacité restante de 71 %, juste en dessous des 75 % prévus par le contrat de location de batterie. Une nouvelle fois, Renault assure à sa charge le remplacement du pack par un autre « d’occasion mais en excellent état » assure Frédéric Richard. « A part les temps de traitement qui sont longs, le boulot est fait correctement » explique t-il. Le garage qui a procédé au remplacement de sa batterie effectuait l’opération pour la première fois, nécessitant trois jours d’immobilisation.
Aujourd’hui, le conducteur se dit toujours satisfait de sa Zoé « elle rend de bons et loyaux services, elle fait le job, subit les outrages du temps mais reste agréable à conduire » confie t-il, reconnaissant aussi vouloir la conserver « car elle serait complètement invendable ». « Pour l’instant je reste avec elle, sauf s’il y a de gros frais » explique le propriétaire, qui « pourrait se laisser tenter par la nouvelle Zoé » à l’avenir. « Je dois avouer que je suis aussi un peu amoureux de la Tesla Model 3 » admet l’automobiliste, pour qui la berline de Palo Alto est un « Graal ».
L’entretien courant de sa Zoé est moins contraignant que ses précédents véhicules. « En thermique, je faisais une vidange tous les 30.000 km, les filtres à air, les bougies… » annonce t-il. Jusqu’à maintenant, Frédéric Richard affirme avoir remplacé les plaquettes de frein « vers 200.000 km », les quatre amortisseurs aux alentours des 200.000 km et les deux triangles de suspension à 250.000 km.
Malgré une petite batterie, sa Zoé a pu l’emmener en vacances loin de son domicile. Il a réalisé un premier trajet de 600 km jusqu’en Bretagne via les routes nationales en chargeant sur les bornes Auchan et Renault. Un périple conclu « sans problème, avec l’énorme avantage de faire une pause d’une heure toutes les heures et demi et d’avoir des enfants sereins à l’arrivée ». Plus tard, un trajet « moins rigolo sur autoroute » de 580 km le mène à Privas en Ardèche en rechargeant sur les bornes du réseau Corri-Door.
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