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La voiture électrique, si elle est présentée comme étant « propre », pose la question de l’approvisionnement en électricité. L’énergie solaire semble se combiner parfaitement avec la voiture électrique, j’ai donc décidé de donner la parole à un expert dans le domaine.
Olivier DEMONT est co-gérant de la société Activolt, un installateur de panneaux solaires présent en Savoie. Il étudie et aborde régulièrement le marché du solaire sur le blog de son entreprise. Il m’a semblé intéressant d’avoir son avis d’expert sur l’avenir de l’énergie solaire, combiné à celui de la voiture électrique.
YN. Bonjour Olivier, une petite question d’actualité pour commencer. L’Allemagne a affiché son ambition de sortir du nucléaire d’ici 2022. Pensez-vous que ce soit possible, et quel impact cela va t-il avoir sur le marché du solaire ?
OD. Les allemands composent avec des conditions économiques similaires aux nôtres, mais présentent pourtant, depuis plusieurs années, un bilan bien plus solide. Indiscutablement responsables et souverains, personne n’est en mesure de remettre en doute la crédibilité de leur politique énergétique.
Aujourd’hui l’Allemagne compte une capacité de production d’électricité solaire 17 fois plus importante que la France. Fin 2011, cela représentera 3% de leur consommation totale d’électricité. Leur objectif pour 2020 est d’atteindre les 10%. En d’autre terme, l’Allemagne passe la cinquième pied au plancher !
Il faut noter que convertir un parc automobile avec des véhicules électriques sous-entend une augmentation de la capacité de production électrique et notamment en journée. Le photovoltaïque répond particulièrement bien à cette exigence, et nos voisins germains l’ont parfaitement compris.
YN. La France a fait marche arrière sur le solaire, en baissant notamment le coût de rachat de l’électricité sur 20 ans et les aides à l’installation. N’est-ce pas contradictoire avec le soutien affiché par la France au développement de la voiture électrique ?
OD. Il faut se poser la question sur l’utilité de développer la voiture électrique si celle-ci est alimentée par des centrales nucléaires. L’uranium est-il moins polluant que le pétrole ?
Rien n’est moins sûr ! Si le but de la voiture électrique est de pouvoir se déplacer sans polluer, il ne pourra être atteint qu’en changeant fondamentalement notre politique énergétique.
YN. Est-ce qu’il est possible de lutter à la fois contre le lobby du nucléaire et le lobby du pétrole pour voir émerger en masse la voiture électrique, propulsée par une électricité d’origine renouvelable ?
OD. Le pouvoir qu’exerce l’industrie nucléaire en France est indiscutable. Son influence sur les décisions politiques va de pair. L’omerta sur le traitement des déchets radioactifs en est un exemple. Cette industrie écrasante dispose de moyens de pression et de communication démesurés pour influencer les masses et véhiculer des idées trompeuses dans la plus grande discrétion.
Il en va de même pour l’industrie pétrolière qui dépense des sommes astronomiques dans la communication, nous faisant croire que leur engagement pour l’environnement est… total !
Le seul moyen que ces filières s’engagent dans une politique environnementale serait qu’elles y trouvent un intérêt particulier (donc financier) or la demande des consommateurs pour les véhicules électriques commence à représenter une manne plutôt intéressante !
Un autre moyen consisterait à élire un gouvernement insensible aux pressions des lobbys…
YN. Merci Olivier et à bientôt !
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