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Les tensions sont palpables entre Stellantis et le gouvernement italien. Les deux camps se rendent coup pour coup. Dans une vidéo publiée il y a quelques jours, Fiat a retiré tous les logos de sa petite citadine électrique. Un tour de force pour suggérer que la 500 électrique n’a pas besoin de cela pour être reconnue comme étant une voiture italienne.
Fiat a publié une vidéo de la 500 électrique montrant le modèle sans logo ni emblème. La marque veut prouver que sa petite citadine électrique n’a pas besoin de cela pour être reconnue comme étant un produit italien. Si cette publicité peut sembler anodine, elle ne l’est probablement pas. Nous pouvons interpréter cela comme une réponse indirecte aux récentes tensions entre Stellantis avec les autorités italiennes.
En effet, au cours des derniers mois, le gouvernement de Giorgia Meloni s’est montré intransigeant avec Stellantis et en particulier avec les marques italiennes Alfa Romeo et Fiat. L’Italie cherche à faire pression sur le géant de l’automobile pour qu’il augmente la production dans ses usines italiennes. Mais à force d’insister, le pays pourrait bien braquer le groupe de Carlos Tavares.
Le premier coup asséné à Stellantis fût le changement de nom forcé du premier SUV électrique d’Alfa Romeo. Juste après sa présentation officielle, le modèle est passé du Milano au Junior, tout ça parce qu’il n’est pas fabriqué en Italie. La délocalisation de la fabrication en Pologne n’a pas plu au gouvernement et Adolfo Urso, le ministre italien de l’Industrie, avait déclaré à l’époque que le nom du modèle « donne une indication trompeuse qui n’est pas autorisée par la loi ».
À lire aussiEn Italie, le patron de Stellantis continue le chantage face aux voitures électriques chinoisesEnsuite, les autorités italiennes ont saisi 134 exemplaires de la Fiat Topolino dans le port de Livourne. Cette fois-ci, c’est un minuscule autocollant représentant le drapeau italien qui était à l’origine du problème. La raison : la Topolino n’est pas fabriquée en Italie mais au Maroc. Les autorités ont déclaré que ce drapeau « peut induire les consommateurs en erreur quant à l’origine du produit importé ».
Dans ce contexte tendu, il est important de rappeler qu’il y a déjà eu des cas de modèles Fiat importés portant des couleurs italiennes. Cela n’avait jamais posé de problème aux autorités. Mais les temps ont changé et l’actuel gouvernement italien ne laisse plus rien passer au groupe.
Pour tenter d’apaiser les tensions, Stellantis a promis de prolonger la production de la nouvelle Fiat Panda dans l’usine de Pomigliano jusqu’en 2030. La future déclinaison de la Fiat 500 avec une motorisation à hybridation légère sera également produite en Italie, au sein de l’usine de Mirafiori, à Turin. Cela permettra aux modèles de conserver leurs badges, et peut-être d’y ajouter quelques drapeaux italiens.
Dans ce clip de 30 secondes diffusé sur Youtube, Fiat a tout de même voulu répondre à sa manière aux provocations des autorités. Une publicité baptisée « Fiat No Logo », dans laquelle on voit une Fiat 500 électrique nue. « Au fil du temps, la 500 est devenue bien plus qu’une voiture. Un symbole de joie de vivre et d’excellence italienne reconnaissable de loin », peut-on lire dans la description. Voilà ce que dit le narrateur :
« Si cette voiture n’avait pas de logo, elle aurait été plus belle. Si cette voiture n’avait pas de logo, si elle n’avait pas de nom, si elle n’avait pas de drapeau. Si elle n’avait rien pour dire ce qu’elle est, ou d’où elle vient, tout le monde la reconnaîtrait quand même. Parce que lorsqu’une voiture a un design iconique et représente depuis toujours la joie de vivre, elle ne peut être qu’italienne, et elle ne peut être qu’une Fiat ».
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