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Utilitaires électriques - Six questions à Xavier Peugeot, vice-président de Stellantis Pro One

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À l’occasion de l’IAA de Hanovre, Xavier Peugeot, VP de l’activité utilitaire de Stellantis, a répondu aux questions d’Automobile-Propre. Il évoque la situation actuelle aux États-Unis, la concurrence chinoise en Europe, la question de l’hydrogène et n’écarte pas l’idée d’un pick-up électrique pour le marché européen.

Automobile-Propre – Quelle est l’importance de l’activité véhicules utilitaires au sein de Stellantis ?

Xavier Peugeot – Stellantis Pro One représente un tiers du chiffre d’affaires du groupe avec des ventes d’environ 1,8 million d’unités en année pleine. Nous avons vendu 850 000 utilitaires dans le monde au cours du premier semestre 2024. Nous sommes le numéro du marché européen ainsi qu’en Amérique du Sud et dans la zone Afrique – Moyen-Orient. Nous sommes le numéro trois sur le marché nord-américain.

AP – Êtes-vous satisfait du déploiement des infrastructures de recharge électrique et d’avitaillement en hydrogène ?

XP – Il n’y a plus, en Europe de l’Ouest, de problème de maillage du territoire en bornes de recharge, mais avec la croissance des ventes de véhicules électriques, il faut poursuivre l’implantation de nouvelles bornes. Il n’en est pas de même pour les stations d’avitaillement en hydrogène. Nous pensions que cela se passerait plus rapidement.  L’accélération des ventes de véhicules utilitaires à hydrogène dépend à la fois des infrastructures et des politiques publiques de soutien.

AP – Cela modifie-t-il vos lancements d’utilitaires dotés d’une pile à combustible ?

XP – Nous pensons que les véhicules utilitaires dotés d’une pile à combustible répondent à des cas d’usage que les utilitaires électriques ne couvrent pas totalement. L’adoption d’une nouvelle technologie demande du temps, tout particulièrement s’il faut créer de nouvelles infrastructures. Pour notre part, nous avons les véhicules et chacune de nos marques est libre de proposer cette technologie à ses clients. Stellantis a su maintenir les performances et les caractéristiques de ses utilitaires, au fil de leur transition du moteur thermique vers l’électrique et désormais vers l’hydrogène.

AP – Les ventes de RAM en Amérique du Nord sont en baisse, comment comptez-vous rebondir ?

XP – Les ventes du pick-up RAM 1500 sont en léger recul en raison de la transition vers les nouveaux modèles qui arrivent actuellement chez les concessionnaires américains. L’acceptation de sa version électrique constituera le grand challenge du RAM 1500 modèle 2025.

AP – Une marque du groupe pourrait-elle proposer un pick-up sur le marché européen ?

XP – Le véhicule le plus universellement vendu dans le monde est le pick-up d’une tonne. Il pourrait y avoir un espace pour un tel véhicule sur le marché européen, mais il devra être électrique. Nous évaluons la possibilité d’une telle offre dans le futur.

AP – La présence accrue des marques chinoises sur le marché européen de l’utilitaire vous soucie-t-elle ?

XP – Stellantis observe cela de manière attentive. Nous les avons vus prendre des parts de marché significatives en Amérique du Sud au cours des dernières années. En Europe, leur arrivée ajoute de la tension sur le marché : leurs prix bas attirent les professionnels. Pour Stellantis, le défi se trouve dans l’équilibre entre nos volumes et notre rentabilité.

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