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Quoi de neuf du côté de la nouvelle Toyota Prius ? Après une première présentation, Automobile Propre part à la découverte de la cinquième génération de Prius. L’occasion également de survoler les ambitions du constructeur pour les années à venir.
Direction Bruxelles. Toyota nous convie à la quatrième édition de son Kenshiki Forum, pour découvrir l’actualité du groupe. Au programme : des nouveautés Lexus, les projections de la marque, et bien sûr la nouvelle Toyota Prius de cinquième génération. Et ce sont justement la berline PHEV et les ambitions de Toyota qui nous intéressent aujourd’hui.
Le Kenshiki Forum est un véritable « mini-salon » dédié à l’actualité du groupe Toyota. Nouveautés, concept-cars, et sessions « deep dive » pour découvrir technologies, modèles, et ambitions futures sont au programme. Pour cette quatrième édition à Bruxelles, on se concentre sur la nouvelle Toyota Prius, mais avant, revenons sur la vision d’avenir du groupe. Ça tombe bien, « Kenshiki » signifie « vision » ! Matt Harrison, CEO de Toyota, nous fait un état des lieux. Toyota est aujourd’hui le numéro 2 en Europe, avec 7,3% de parts de marché (soit +0,6% depuis 2021). Ceci grâce à une gamme complète et variée, aux multiples motorisations, qui s’adresse à de nombreux profils d’automobilistes. Et justement, plutôt que de nous parler exclusivement de 100% électrique, Matt Harrison se concentre sur la décarbonation.
« Carbon is the enemy, not any particular powertrain ». Toyota attire notre attention sur le réel ennemi : les émissions, et non tout fonctionnement thermique dans l’absolu. Oui, la transformation vers des gammes 100% électriques est au programme, mais le constructeur conserve un point de vue plus nuancé. Il ne s’agit pas uniquement de taper sur des groupes moto propulseurs en particulier, mais de favoriser la neutralité carbone. Ainsi, Toyota vise la neutralité carbone de ses usines et installations d’ici à 2030. 100% de véhicules zéro émission pour 2035 dont cette Toyota Prius. Et la neutralité totale de ses services, produits et logistique d’ici à 2050. Ce dernier objectif est même prévu dix ans plus tôt en Europe, soit pour 2040 ! Matt Harrison désigne en effet le continent comme la région à l’évolution la plus rapide dans le monde. Sans surprise, Toyota compte, elle aussi, passer de « constructeur automobile » à « fournisseur de mobilité ».
Le constructeur nous parle également des initiatives en faveur de la récupération d’énergie de ses sites. En Pologne, les usines Toyota s’appuient sur un système de récupération de chaleur afin de recycler celle-ci. Les scientifiques et ingénieurs de la marque nous en vulgarisent les bénéfices. Les usines polonaises annoncent -82% d’énergie consommée, soit de quoi alimenter 1 000 maisons en électricité sur une année. De leur côté, les cabines de peinture de l’usine de Burnaston (Royaume-Uni), indiquent une consommation énergétique réduite de 96%. La réduction de l’empreinte carbone va bien au-delà des voitures, on le sait bien maintenant. Dans la logique de nombreux constructeurs actuellement, la marque le confirme à nouveau aux côtés de sa nouvelle Toyota Prius.
La cinquième génération de Toyota Prius s’accompagne d’une autre actualité : pour la première fois, les batteries seront assemblées en Europe. Un projet déjà bien entamé, puisque ces batteries équiperont aussi un nouveau modèle qui sera lancé l’année prochaine. Mais pas de détails supplémentaires à ce sujet pour le moment ! N’oublions pas l’exploration du côté de l’hydrogène, parfaitement illustrée par l’exemple de la Toyota Yaris GR H2. La petite sportive affiche des chiffres assez révélateurs en matière de performances : +24% de puissance, +33% de couple. Le tout toujours avec 3 cylindres 1.6 turbo de la GR Yaris, modifié ici. Mais l’évolution qui nous intéresse de ce côté, c’est surtout le ravitaillement. Celle qui prenait 4 minutes 40 pour une « recharge », demande désormais 1 minute 30. On ne peut que saluer cette avancée pour la petite bombinette.
Après une longue et enrichissante présentation sur la marque et le marché, nous découvrons la nouvelle Toyota Prius PHEV. La berline hybride rechargeable entre sur scène, vêtue du même jaune que sur les premières photos que vous connaissez déjà. On la rencontre cette fois-ci en chair et en os (ou presque). Et force est de constater que la Prius de cinquième génération s’assagit. En personne, on apprécie davantage la silhouette plus douce, bien loin de son aînée autrement « pointue » (surtout de l’arrière). Les surfaces, plus arrondies qu’anguleuses, nous ramènent plutôt aux générations précédentes. Rappelons que la première Toyota Prius, qui est aussi la première voiture hybride, remonte à 1997. Oui, c’était il y a déjà 25 ans. La nouvelle génération conserve son allure quelque peu atypique, mais en bien plus consensuel à notre époque. C’est plus sage, même beaucoup plus que le reste de la gamme actuelle !
Le design favorise toujours plus l’efficacité aérodynamique, avec des surfaces très lisses d’avant en arrière. On hésite même entre le galet et la goutte d’eau, tant la prolongation de capot à pare-brise est aplatie. De profil, la Toyota Prius PHEV est moins arrondie, et plus inclinée de l’avant que de l’arrière. Seul le hayon se permet une extrémité un peu plus franche, mais toujours en finesse. La face avant « hammerhead » accueille une signature lumineuse en C, qui n’est pas sans rappeler certains modèles français au losange. On notera également les sculptures latérales, qui creusent diagonalement portières et bas de caisse, toujours à des fins aérodynamiques. De trois-quarts avant, la vue est particulière, on vous l’avoue. La Prius repose sur de grandes roues de 19 pouces, c’est dans la tendance. Assemblages et finitions sont d’excellente facture, mention spéciale au toit noir vitré.
À noter que des panneaux solaires sur le toit seront également proposés. Seul petit point à signaler avant de prendre place à bord : les poignées des portières arrière. Celles du modèle présenté font étonnamment plastique « bas de gamme ». Mais attendons de voir le modèle définitif lors de notre essai ! À l’intérieur, la Toyota Prius PHEV est bien plus soignée et moderne. Exit les courbes de la quatrième génération, la planche de bord est plus rectiligne, plus premium. À bord, la berline est en tout cas autrement agréable qu’un certain Toyota bZ4X en matière de qualité perçue. Quelques plastiques durs subsistent tout de même, mais cela aurait pu être pire. Le combiné d’instrumentation (7 pouces) passe devant le conducteur, et s’annonce complet et très lisible sur la route. Au centre, excellente nouvelle : l’ensemble de la climatisation conserve des commandes physiques. Merci Toyota.
Notre Toyota Prius PHEV intègre un écran principal de 12,3 pouces lui aussi placé assez haut pour favoriser l’accessibilité. L’interface est simplifiée à défaut d’être des plus véloces, mais là à vérifier en version définitive lors des essais. Nouvelle fonctionnalité de sécurité au programme : l’éclairage d’ambiance passe au rouge en cas de danger imminent, alertant le conducteur. La berline offre un bel espace aux jambes à l’arrière (merci l’empattement allongé de 50 mm), mais pêche toujours côté hauteur à l’arrière. Les passagers de plus d’1,80 m risquent de rencontrer le ciel de toit. La garde au toit est plus généreuse à l’avant que le véhicule ne laisse paraître de l’extérieur, sans oublier le toit vitré qui contribue à la sensation d’espace à bord.
Enfin, en Europe en tout cas ! Car la berline sera bien proposée en « full hybride » au Japon et en Amérique du Nord. Chez nous, ce sera uniquement la Toyota Prius hybride rechargeable. Pour rappel, elle reçoit un nouveau moteur 2.0 essence de 152 ch + un moteur électrique de 163 ch. Soit une puissance cumulée de 223 ch, avec une batterie de 13,6 kWh sous la banquette arrière. Un choix qui favorise le volume de coffre, dont le volume n’a pas été communiqué. Le constructeur annonce jusqu’à 79 km d’autonomie en tout électrique, pour maximiser la conduite zéro émission au quotidien. Selon les conditions météo, le toit solaire en option permettrait de récupérer jusqu’à 8,7 km d’autonomie par jour. Voire 100% de charge en stationnement prolongé sous le soleil. Autant vous dire qu’on aimerait y parvenir ! Toyota indique seulement 19 g de CO2/km.
Petit rappel des dimensions : 4,50 m de long pour 1,78 m de large et 1,40 m de haut. Soit respectivement -4,6 cm, +2,2 cm, et -7 cm ! Plus basse, plus aéro, mais toujours aussi logeable en principe donc. Plus consensuelle, la Toyota Prius PHEV conserve tout de même une allure singulière. Elle s’annonce également bien plus performante et polyvalente au quotidien. Alors oui, on aurait certainement aussi aimé une version 100% électrique dès à présent. Mais le choix de l’hybride rechargeable suit la logique de Toyota : « carbon is the enemy ». Sur ce point, la berline est prometteuse. On ne connaît pas encore les tarifs, que nous mettrons à jour ici dès leur officialisation. Reste à voir si elle sera toujours aussi prisée par les taxis. Et puis après tout, il est joli ce jaune non ?
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