Tesla va-t-il sauver Nissan ?

Le Japon se mobilise pour sauver l’un de ses fleurons de l’automobile. De récentes révélations du Financial Times indiquent que des personnes haut placées dans le pays tentent de convaincre Tesla d’investir chez Nissan. Après l’échec des négociations avec Honda, la firme américaine pourrait donc avoir un rôle à jouer.

Selon le Financial Times, le Japon aurait une idée bien précise pour remettre Nissan sur les rails. Un certain nombre de responsables de haut niveau, dont l’ex-premier ministre du pays, Yoshihide Suga, « ont dressé des plans pour que le groupe d’Elon Musk investisse dans Nissan ». Suite à ces déclarations, l’action de la marque a bondi de 11 % ce vendredi.

Tesla à la rescousse ?

C’est Hiromichi Mizuno, un ancien membre du conseil d’administration de Tesla qui est à l’initiative côté Japon. L’homme pense que l’entreprise d’Elon Musk pourrait être intéressée d’acquérir les usines de Nissan aux États-Unis. Nos confrères d’outre-Manche précisent que certains dirigeants de Nissan ont également suggéré le nom d’Apple.

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Nissan n’a plus d’autre option, il doit trouver un, ou plusieurs, nouveaux partenaires. Qu’il s’agisse du taïwanais Foxconn, considéré comme un candidat crédible, de Tesla ou d’Apple, la firme japonaise a besoin d’un nouvel élan. Et d’un financement conséquent au passage. Disons les choses clairement, le constructeur est dans le rouge.

Nissan est dans le rouge

Et pour ne rien arranger l’agence de notation Moody’s Ratings vient d’abaisser la note des obligations de la firme japonaise à Ba1, contre Baa3 auparavant. Pour justifier cette décision, l’agence parle de la « détérioration de la capacité de Nissan à honorer ses engagements financiers, notamment en ce qui concerne son flux de trésorerie ».

Avant d’ajouter que cette décision « reflète la faible rentabilité de Nissan due au ralentissement de la demande pour sa gamme de modèles vieillissants ». Début novembre, Nissan avait déjà annoncé son intention de supprimer 9 000 postes. Et de réduire de 20 % sa capacité de production. Bref, un sauvetage s’impose.