Client Tesla de la première heure, Didier est devenu un spécialiste de la préparation des voitures de la marque américaine. Il nous donne son avis sans réserve sur la dernière Tesla Model 3 Performance qu’il a déjà personnalisée. 

À chaque fois qu’une nouvelle Tesla arrive sur le marché, Didier fait partie des premiers servis. Cet expert de la vente de voitures de sport s’est spécialisé dans l’accessoirisation et la personnalisation des modèles de la marque américaine depuis plus de 10 ans via sa société ACC Automobiles. Il possède d’ailleurs une Model 3 Performance avec un châssis spécialement modifié pour un usage sur circuit. Autant dire qu’à l’annonce de l’arrivée de la version Performance 2024 dite « Highland », Didier s’est empressé de la commander.

À peine réceptionnée, sa Tesla Model 3 Performance 2024 s’est retrouvée à l’atelier pour recevoir un « covering » jaune, à savoir un film en plastique qui recouvre et protège la peinture d’origine moyennant environ 3000 €. « Je cherchais un jaune spécial se rapprochant du moutarde un peu comme sur les Peugeot 208, je suis très satisfait du résultat. » En dessous, elle possède le coloris Gris Stealht en option à 1300 € que je pourrais retrouver en parfait état quand je serai lassé du jaune ou que le film sera abîmé. Pour différencier sa Tesla, Didier a aussi retiré les caches de protection des jantes spécifiques à ce modèle sportif.

Plus de confort et de stabilité

La Tesla Model 3 Performance développe toujours la même puissance que la première version, soit environ 460 ch via deux moteurs alimentés par une batterie d’une capacité de 75 kWh net. Sur cette nouvelle génération, l’accent a été mis sur le châssis désormais doté de suspensions pilotées avec des barres antiroulis renforcées et des jantes de 20 pouces élargies à l’arrière.

L’idée étant d’améliorer à la fois le confort et la stabilité à haute vitesse de cette berline 4 portes électrique revendiquant des performances exceptionnelles, à savoir un 0 à 100 km/h en 3,1 secondes et 262 km/h de vitesse de pointe. « Le confort progresse énormément sur cette version Highland qui apparait un peu plus souple, même en mode sport, mais filtre mieux les chocs et bénéficie surtout d’une meilleure insonorisation », précise Didier.

À lire aussi Essai – Tesla Model 3 Performance 2024 : la Lambo des bobos

Plus routière que pistarde

Pour les plus exigeants, il est possible d’utiliser le mode Track réservé à la piste. Ce mode permet de durcir davantage les amortisseurs, de modifier la répartition de la puissance entre les roues avant et arrière, et même d’intervenir sur la force du freinage régénératif. À cela s’ajoute un contrôle de température des moteurs et de la batterie. Mais malgré cela, la Tesla Model 3 Performance 2024 se destine surtout à une utilisation routière. « Pour un usage sur piste, mieux opter pour des freins plus endurants et puissants ».

Même si cette version Performance bénéficie d’étriers spécifiques, la pédale est assez dure et l’endurance limitée. « Il faudrait aussi améliorer le refroidissement de la batterie pour conserver toute la puissance en usage intensif », explique notre spécialiste qui s’avère surtout critique sur la monte pneumatique. « Les pneus Pirelli P Zero d’origine manquent de grip sur le mouillé et se montrent même très glissants sur les bandes blanches par mauvais temps ». Ils génèrent aussi pas mal de bruits de roulement. « Je les remplacerais par des Michelin quand ils seront fatigués, comme je l’avais fait sur mon ancienne Tesla Model 3 Performance ».

Le meilleur ordinateur de bord

À bord, la nouvelle Tesla Model 3 Performance 2024 se distingue aussi par la présence d’une nouvelle sellerie plus enveloppante aux places avant ainsi qu’une bande de décoration façon carbone. Comme les autres versions Highland, elle propose un éclairage d’ambiance variable que Didier a choisi jaune pour être raccord avec la carrosserie.

Autre particularité de la Highland, l’absence de commodo, ce qui oblige à utiliser des boutons sur les branches du volant pour mettre les clignotants. Le choix de la marche avant ou arrière s’effectue automatiquement (grâce aux caméras) ou en glissant le doigt sur l’écran central, comme sur la dernière évolution de la Tesla Model S.

« Lorsque j’ai essayé la Tesla Model S Plaid, j’ai trouvé ces nouvelles commandes perturbantes ». « Je me suis habitué rapidement aux clignotants, en revanche j’apprécie d’avoir un volant rond traditionnel plutôt qu’un volant aviation dit Yoke qui n’est pas pratique en manœuvre, » ajoute Didier, qui ne tarit en revanche pas d’éloge sur l’ensemble multimédia et son système de navigation.

« Il me suffit d’utiliser la commande vocale pour lui demander où se trouve le restaurant ou l’hôtel le plus proche. Et elle m’indique ensuite tous les avis Google et les numéros pour réserver en temps record. La voiture peut aussi être connectée à mon agenda et retenir mes trajets les plus réguliers pour lancer la navigation sans la moindre intervention. À cela s’ajoute un accès Internet et de nombreuses applications pour se divertir. La Tesla Model 3 Highland bénéficie également d’un deuxième écran pour les passagers arrière qui peuvent regarder des vidéos ou écouter des musiques différentes sans déranger les passagers avant.

Voyage, voyage !

Autre point fort des Tesla, leur réseau de recharge Supercharger, qui est à la fois le plus développé au monde et le plus efficace. Pas besoin de sortir de carte ni même d’ouvrir la trappe pour se brancher, tout est automatique. Le GPS vous indique même le nombre de voitures branchées et peut modifier votre parcours en fonction du trafic aux bornes.

« Finalement, je ne me pose jamais la question de l’autonomie, car je trouve des points de charge facilement et la consommation reste très raisonnable. Cela oscille entre 15 et 18 kWh/100 km selon le type de parcours, ce qui m’offre au moins 400 km de rayon d’action. Même à vive allure sur une autoroute allemande illimitée, je peux faire plus de 250 km ».

Grâce à leur excellente gestion des batteries et leurs moteurs conçus en interne, les Tesla figurent toujours comme les références de leur segment en matière de rendement énergétique. La Tesla Model 3 Performance 2024 n’échappe pas à la règle et revendique 16,7 kWh/100 km de consommation mixte, soit un peu moins qu’un Renault Scenic Grande Autonomie (16,8 kWh/100 km) qui offre deux fois moins de puissance (220 ch) et seulement deux roues motrices. Didier a ainsi prévu de faire un grand roadtrip de 5000 km à travers l’Europe en famille avec sa nouvelle Tesla qui ne devrait pas passer inaperçue.

À lire aussi Témoignage – Déçu par Tesla, Thierry reprend une Ford Mustang V8 après sa Model 3 Performance