AccueilArticlesTémoignage : Francis a fait un roadtrip de 6 000 km jusqu’au Monténégro avec son Hyundai Kona

Témoignage : Francis a fait un roadtrip de 6 000 km jusqu’au Monténégro avec son Hyundai Kona

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Le Hyundai Kona de Francis en recharge
Le Hyundai Kona de Francis en recharge

Revenu mi-octobre dernier d’un voyage de 26 jours en roulant dans dix pays d’Europe, Francis témoigne qu’il n’a rencontré aucun problème bloquant lors des 32 recharges réalisées à des tarifs allant du simple à plus du triple.

En copro avec un box équipé d’une borne

Chez Francis, le Hyundai Kona reçu en décembre 2020 est le premier véhicule électrique du foyer : « Il y a huit ans, l’accès à des bornes de recharge n’était pas simple pour nous. Nous avions alors opté pour une hybride Toyota C-HR que j’avais déjà trouvée très agréable. Attiré par les nouvelles technologies et ce qui nous tourne vers le futur, je souhaitais passer à l’électrique. Ce qui m’a poussé à franchir le pas, c’est la possibilité d’installer une borne dans notre box en bas de la copropriété ».

La démarche a été réalisée à titre personnel : « Membre du conseil syndical de la copropriété, j’avais mené une enquête pour évaluer la possibilité d’effectuer une action collective, mais peu de personnes étaient intéressées. Sur les 150 copropriétaires, il n’y a que 20 ou 30 box, les autres places du parking n’étant pas attitrées ».

La situation a au final été profitable à notre lecteur francilien : « Il m’a juste fallu faire accepter l’installation de ma propre borne en assemblée des copropriétaires. J’ai ainsi gagné environ un an par rapport à une démarche collective qui aurait retardé notre achat d’une voiture électrique. Grâce au tarif EDF pour les VE, je bénéficie du kilowattheure à 0,16 euro TTC aux heures creuses ».

Le Hyundai Kona : une voiture appréciée

Francis n’a pas vraiment hésité entre beaucoup de modèles de voitures électriques pour faire son choix : « J’ai voulu le Hyundai Kona parce que c’est une voiture efficiente très bien équipée. Son concurrent le Kia e-Niro qui embarque le même moteur aurait pu aussi me convenir, mais il n’avait pas la pompe à chaleur. Avec le recul, je pense que cet équipement n’est pas essentiel dans ma situation ».

Le Kona est à la disposition du foyer en LLD : « Comme l’engagement est de quatre ans, nous allons bientôt le rendre. Le contrat prévoyait 10 000 km par an. Au retour de notre périple, le compteur affiche seulement dans les 25 000 km. Quand j’étais encore en activité, elle ne me servait pas pour me rendre à mon travail. Et puis il y a eu le Covid qui nous a bloqués pendant dix-huit mois ».

Depuis fin 2020, notre lecteur a eu le temps d’apprécier son premier véhicule électrique : « C’est une voiture qui ne consomme pas beaucoup, elle est agréable à conduire et j’aime bien son look. Le coffre est sans doute un peu juste. Nous n’avons jamais connu de panne avec elle, juste une certaine instabilité de l’application smartphone avec laquelle nous n’arrivons pas toujours à lancer la recharge ».

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14,03 kWh/100 km sur 5 896 km

Ce n’est pas sans raison que Francis insiste sur l’efficience de l’ancien Hyundai Kona : « Lors de notre roadtrip, nous avons obtenu une consommation moyenne de 14,03 kWh/100 km. Mais c’est sur 5 896 km qui comprennent pas mal d’autoroutes où là les chiffres grimpent à 17-18 kWh en roulant autour de 120 km/h. Sur des étapes de plusieurs centaines de kilomètres, nous avons aussi eu des consos dans les 11-12 kWh/100 km ».

Autonomie du Hyundai Kona de Francis après recharge
Autonomie du Hyundai Kona de Francis après recharge

Et ce, sans trop faire d’autres efforts que de conduire à l’anticipation : « Je le faisais déjà avec le C-HR. Pour motiver, Toyota proposait un jeu avec une tasse virtuelle sur le tableau de bord. Pleine au départ, il fallait renverser le moins d’eau possible. Je roule cool, anticipe beaucoup en ville, par exemple à l’approche des feux, et n’accélère pas bêtement ».

Notre lecteur fait un usage particulier des palettes au volant de son Kona : « Je suis toujours en niveau 3 de régénération. Je trouve ce réglage agréable pour ne pas avoir à freiner. Et j’appuie sur la palette de gauche pour immobiliser le véhicule sans avoir à me servir de la pédale des freins. Tout le monde ne connaît pas cette astuce qui n’est d’ailleurs pas indiquée dans la doc du véhicule ».

Une première pour le couple

Deux événements ont permis à Francis et son épouse d’effectuer leur long roadtrip en voiture électrique : « Auparavant, nous prenions l’avion pour des destinations lointaines. Ce que nous ne pouvons plus depuis que nous avons adopté un bouledogue anglais. Venant d’entrer en retraite, je dispose de davantage de temps pour voyager. Ce qui nous a permis de faire ce périple de 26 jours, dont 13 de route et le reste en stationnaire ».

Pour quelle destination ? « Nous avions déjà pas mal fait l’Europe du Nord. D’où notre idée d’aller plutôt au sud, en Croatie. Et pourquoi ne pas pousser jusqu’au Monténégro et la Bosnie. C’est ainsi qu’est né notre parcours depuis la France, en passant aussi par la Suisse et l’Italie à l’aller, et en remontant par la Slovénie, l’Autriche, l’Allemagne et le Lichtenstein ».

Le Hyundai Kona de Francis en recharge
Le Hyundai Kona de Francis en recharge

Plusieurs types d’hébergement ont été exploités durant l’aventure : « Avec le chien et pour pouvoir préparer nos repas, nous avons privilégié l’hébergement en Airbnb et en Appart Hôtel. Nous avions une glacière à brancher sur l’allume-cigare pour transporter la nourriture. En Croatie, nous sommes restés une semaine en mobil-home dans un camping qui met gratuitement à disposition des clients deux bornes 7 kW ».

518,44 euros pour 32 recharges

Durant le roadtrip, 32 recharges de la batterie ont été effectuées : « Nous avons fait en sorte qu’elles soient le plus possible transparentes pour nous. Ainsi 12 ont été réalisées lors de pauses-déjeuner, 4 pendant les courses et 7 en soirée ou la nuit dont 4 gratuites. Neuf fois en revanche, nous sommes restés à côté de la voiture, pour un total de 5 heures et 24 minutes d’attente ».

Jamais le Kona n’a été branché avec un niveau d’énergie inférieur à 22 % : « Ce n’est ni volontaire ni par crainte. À chaque fois, nous avons profité d’un arrêt pour mettre en charge la batterie. Nous avons dépensé aux bornes un total de 518,44 euros, ce qui représente un coût moyen de 8,79 euros pour 100 km. J’ai calculé qu’avec un carburant à 1,80 euro le litre, ça représenterait une consommation moyenne de 4,9 l/100 km. À comparer avec nos 14,03 kWh/100 km ».

Francis a aussi trouvé un prix moyen de 0,63 euro du kilowattheure : « À part les recharges gratuites, les moins chères étaient à 0,40 euro/kWh. C’était aux bornes des magasins Kaufland en Croatie. À l’opposé, au Monténégro, en ramenant la facturation du temps au kilowattheure, nous avons payé 1,46 euro l’unité. Là, une fois devant la borne, il a fallu demander dans la station-service qu’une personne vienne badger, la même chose pour arrêter la recharge ».

Aucune borne en panne

La deuxième plus chère des recharges (0,93 euro/kWh) suivait le même scénario qu’au Monténégro : « C’était à Sarajevo en Bosnie, dans un immense garage avec plusieurs concessions des marques du groupe Volkswagen. Nous étions arrivés d’abord à un autre site Porsche où la borne rapide n’existait plus. Mais il y avait sur place quelqu’un de la sécurité qui nous a donné une feuille photocopiée avec le moyen de rejoindre trois autres chargeurs, respectivement à 2, 6 et 7,5 km. J’ai trouvé pas mal cette attention, parce qu’à Sarajevo, il n’y a pas beaucoup de points de recharge ».

Le Hyundai Kona de Francis en recharge
Le Hyundai Kona de Francis en recharge
Longue étape sans possibilité de recharge

Ce qui réjouit encore Francis, « c’est que nous n’avons pas rencontré une seule borne en panne, nous n’avons pas eu à attendre que des chargeurs se libèrent et nous n’avons pas essuyé de problème d’identification avec les badges ou applications. Il a suffit d’un minimum de planification, principalement pour le Monténégro et la Bosnie où les réseaux de recharge ne sont pas très denses ».

Quels sont les maillages les mieux équipés ? « En plus de la France, nous les avons trouvés en Suisse, en Allemagne et en Autriche. Entre les deux, on a l’Italie et la Croatie. Ce classement se calque aussi sur les réseaux routiers. Nous avons connu le pire au Monténégro en allant vers la Serbie. Sur des routes infernales où l’on roule en moyenne à 30 km/h, on a vu des gros trous, des tronçons qui semblent en travaux, et des porcs et chevreuils qui traversent la route. Sans compter les automobilistes qui roulent là-dessus comme des fous et se retrouvent dans le décor ».

Applis, badges et petit oubli

Si notre lecteur n’a pas rencontré de problème pour la recharge, c’est aussi parce qu’il a embarqué avec lui les bons outils : « Pour la planification, j’ai utilisé ABRP, Chargemap et Google Maps. C’était surtout nécessaire dans quelques pays comme le Monténégro et la Bosnie. Dans d’autres, on peut maintenant se passer de planification. En Suisse, par exemple, même les aires de repos en plus de celles de services sont équipées de bornes ».

Francis a aussi jonglé avec plusieurs badges et applications pour s’identifier : « Pour moitié, les recharges ont été effectuées avec la carte Chargemap. J’ai utilisé ChargePoint en Croatie sur les bornes des Kaufland, Shell Recharge dans une grande station à l’enseigne du pétrolier, et Electroverse une fois un peu par hasard dans la précipitation sous une pluie battante en Autriche. L’application Elen, téléchargée en France avant le départ, m’a servi en Croatie là où les badges n’étaient pas acceptés. Au Monténégro, je suis passé une fois par le site Greencar ».

La seule mésaventure du voyage est due à un oubli : « Dans le mobile-home en Croatie, j’avais mis le câble T2-T2 sous le lit pour dissuader le chien de s’y cacher. Je n’ai pas pensé à reprendre cet équipement en partant et m’en suis rendu compte à presque 300 km de là. Nous avons dû parcourir 544 km pour le récupérer. J’avais bien pensé à en acheter un autre en chemin, mais il me faut rendre en fin de LLD un câble de Hyundai avec la voiture ».

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Bientôt un nouveau VE

Un tel périple de presque un mois laisse forcément de bons souvenirs : « Nous avons vu de très beaux paysages et sites, comme les lacs de Côme et de Lugano en Italie, les côtes de Croatie, un canyon entre le Monténégro et la Bosnie, etc. Nous sommes peut-être restés trop longtemps en stationnaire. Il nous aurait fallu plus de temps pour le trajet retour. Nous n’avons, par exemple, pas pu visiter Zagreb, la capitale croate ».

Il n’y aura pas d’autres roadtrips pour le Hyundai Kona de Francis : « J’ai déjà commandé ma nouvelle voiture électrique. Ca ne sera pas le Kona de nouvelle génération. Déjà parce que je n’aime pas son look, mais aussi et surtout parce qu’il a pris presque 20 cm en longueur. Ce qui n’est plus compatible avec la place devant mon box. J’ai donc dû chercher ailleurs ».

Notre lecteur a choisi une Volkswagen ID.3 GTX : « Ce n’est pas la version Performance, mais le modèle du dessous à 286 cv. J’avais aussi regardé du côté des Cupra Born, MG4, Renault Megane et Volvo EX30 ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Francis pour sa proposition d’article, son accueil et son témoignage.

Afin de ne pas décourager nos lecteurs de témoigner dans le futur, tout commentaire désobligeant à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimé. Merci de votre compréhension.

Avis de l'auteur

Francis avait vraiment à cœur de témoigner que l'on peut désormais voyager loin en voiture électrique sans rencontrer de problème de recharge. Pour cela, il a même essayé de trouver quelqu'un de l'équipe d'Automobile Propre au Mondial sur le stand où était exposée la Voltavia. Il est vrai que son retour d'expérience tranche totalement avec les articles que l'on peut parfois lire ici ou là assurant que les automobilistes ne pourraient pas effectuer aujourd'hui en France de longs trajets plus ou moins occasionnels ou se rendre quotidiennement au travail en voiture électrique. Même des électromobilistes sans moyen de recharge personnel peuvent s'en sortir très bien. Y compris des commerciaux. Ce qui peut en revanche rester bloquant, ce sont les tarifs aux bornes. On a aujourd'hui des réseaux privés rentables ou à l'équilibre qui proposent le kilowattheure moins cher sur des chargeurs rapides que sur des bornes AC en voirie desquelles on ne peut parfois tirer une puissance supérieure à 3,5 kW lorsque deux voitures sont branchées dessus en même temps. Là, ça crée de véritables problèmes d'incompréhension à ceux qui voudraient passer au VE. A l'étranger, ce n'est pas forcément mieux. Francis a dû payer une fois l'équivalent de 1,46 euro le kilowattheure. Là, clairement, ça n'encourage pas à adopter l'électrique. Les cas exceptionnels ne doivent cependant pas masquer une réalité chez nous : il devient de plus en plus facile de recharger une voiture électrique.

Philippe SCHWOERER

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