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Témoignage - David a déjà fait un roadtrip de 6 000 km en Renault Scenic électrique !

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Le Renault Scenic électrique de David lors d'un roadtrip en Norvège
Le Renault Scenic électrique de David lors d'un roadtrip en Norvège

Devenu électromobiliste fin 2021, David utilise sa voiture électrique pour tous ses besoins. Y compris pour voyager loin avec une petite caravane. Ayant reçu en juin 2024 un Renault Scenic E-Tech après une Kia EV6, il a très vite effectué un roadtrip de 6 000 km jusqu’en Norvège lui permettant de bien découvrir sa nouvelle voiture.

Passage à l’électrique

Chef d’entreprise dans le bâtiment, David s’intéressait déjà aux voitures électriques bien avant de recevoir sa Kia EV6 : « Les prix étaient inabordables. Ayant l’esprit un peu geek, je me documente beaucoup. C’est ainsi que j’ai monté par moi-même des panneaux solaires chez moi dans les règles de l’art. Concernant les voitures électriques, j’ai suivi sur Internet les vidéos de Bjorn Nyland, puis très vite Automobile Propre. Ce sont de très bons supports de confiance pour ces véhicules ».

Notre lecteur avait envie de moins dépendre du pétrole : « Je roule beaucoup et consommais donc pas mal de gazole. Pour mes besoins professionnels et personnels, j’utilisais un véhicule du type Volkswagen Transporter. Comme il avalait bien plus qu’une berline, je m’étais déjà mis à une conduite raisonnée ».

Une décision a donc été prise : « Pour notre flotte de sept fourgons, pour l’instant, on oublie. Mais pour nos véhicules polyvalents respectifs, mon associé et moi avons décidé de passer à l’électrique, car on en avait assez de brûler du gazole, de son prix fluctuant et des factures d’entretien. Je me considère aussi un peu comme écolo, même si je ne suis pas exemplaire ».

90 000 km en un peu plus de 2 ans

En 2021, David et son associé ont poussé la porte d’une concession Kia en Bretagne : « Il y avait alors eu très peu d’essais de l’EV6 à cette époque. En propulsion avec la batterie de 77 kWh, l’autonomie de 528 km me convenait, ainsi que le prix final de 38 400 euros TTC. A la base, le tarif était de 52 000 euros. Étant artisan, j’ai pu bénéficier d’une remise importante permettant de passer sous les 45 000 euros et d’être éligible au bonus de 6 000 euros ».

Le choix était à l’époque très limité : « Pas de remise chez Tesla. La Model 3 Long Range était à 50 000 euros environ, soit 12 000 euros de plus que ma Kia EV6. Il y avait éventuellement aussi la Hyundai Ioniq 5, mais son aérodynamisme m’effrayait. Mon associé a pris la même voiture ».

L’EV6, notre lecteur l’a revendue en février 2024 : « J’ai d’ailleurs réalisé une bonne opération en la laissant partir à 32 000 euros un peu plus de deux ans après l’avoir acquise. J’aurais même pu en recevoir 1 000 euros de plus. Si je m’en suis séparé si vite, c’est à cause de son kilométrage déjà dans les 90 000 km. Je ne voulais pas trop approcher des 150 000 km, plafond de la garantie ».

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SoH à 99,6 % après 90 000 km

La Kia EV6 a donné toute satisfaction à David : « Nous avons un peu essuyé les plâtres au début, mais sans gravité. A la suite d’un petit accrochage, le nouveau pare-choc a été long à venir. C’est une voiture d’une très bonne fiabilité. J’ai apprécié que Kia fasse évoluer son produit en ajoutant un planificateur d’itinéraire, le pré-conditionnement de la batterie et l’activation à distance du chauffage ».

La batterie a bien encaissé les 90 000 km : « Le SoH était à 99,6 % au moment de la revente. Habitant à un kilomètre d’une station IECharge, j’ai pourtant souvent eu recours à la haute puissance, pour plus de la moitié des recharges. Mais, avec des cycles courts, en débranchant le plus souvent à 60-70 % ».

Avec son EV6, notre lecteur tractait une petite caravane pliante façon portefeuille des seventies : « C’est un modèle vintage de Rapido avec bois apparent, très bien adapté aux VE. Elle pèse 395 kg. Nous sanglons les vélos dessus. Ainsi, en partant batterie pleine et en roulant à 85-90 km/h, nous pouvions atteindre les 400 km d’autonomie. La caravane étant basse, la consommation était en dessous de 20 kWh/100 km ».

Choisir un nouveau modèle

Notre lecteur qualifie cependant l’EV6 de voiture « pataude » : « Le confort et l’habitabilité étaient excellents, avec toutefois un coffre un peu juste. Mais ça reste une grosse voiture, lourde, avec un rayon de braquage de camion. C’est un sentiment que j’aurais aussi eu avec une Tesla Model 3. La puissance ne fait pas tout ».

La berline américaine a cependant fait partie des possibilités pour remplacer l’EV6 : « J’aurais pu en acheter une d’occasion pour le prix de revente de la Kia. C’est d’ailleurs ce qu’a fait mon associé avec une Standard. Personnellement, du fait de la personnalité d’Elon Musk, je n’ai pas voulu. Pas de Volkswagen non plus à cause des batteries qui se dégradent vite, surtout sur la première génération ».

Adopter une voiture chinoise n’était pas davantage dans ses idées : « Depuis quarante ans, on a fait n’importe quoi, laissant monter la Chine en compétence. Aujourd’hui l’Europe est affaiblie et on en paye les frais. Je voulais toutefois une voiture électrique neuve, avec une grande autonomie, pas trop chère. Je me suis intéressé aux Renault Megane et Scenic et au Peugeot e-3008 que j’ai vu arriver ».

Renault Scenic E-Tech

C’est finalement le Renault Scenic E-Tech qui a été choisi : « C’est une vraie voiture française avec des cellules de batterie qui sont assemblées en France. J’aurais préféré une berline, mais je ne pense pas qu’il existe une voiture électrique plus légère que le Scenic avec une batterie 87 kWh. Avec 1,55 m de hauteur, il est plus bas que le Peugeot e-3008 et le Tesla Model Y ».

David n’a pas essayé le véhicule avant de l’acheter : « Voyant le Scenic comme un modèle sans histoire, je l’ai commandé à l’aveugle. Je suis satisfait de mon choix avec ce modèle qui offre une vraie philosophie de voiture française. En finition Techno avec l’option d’autopilotage à 1 000 euros, il m’est revenu à 40 000 euros à peine. Avec ma situation fiscale, j’ai pu profiter du bonus maximal de 7 000 euros à partir d’un prix de 46 990 euros ».

Un modèle d’espace ? « L’habitabilité est similaire à l’EV6. La capacité d’emport est importante dans le coffre. Il est bas, c’est vrai, mais les bagages sont ainsi bien calés. Du fait des dimensions de l’EV6, ma femme n’arrivait pas à la conduire en campagne. Avec le Scenic, on a une voiture moins encombrante et plus agile, légère, qui tourne très bien et qu’on peut garer bien plus facilement ».

Un délire à l’origine du roadtrip de 6 000 km

La puissance de recharge plus limitée que celle du Kia EV6 n’a pas du tout effrayé David : « Je comptais sur davantage d’autonomie pour compenser une vitesse de recharge en retrait par rapport à l’EV6. D’ailleurs, sur ce dernier, ce n’était globalement pas homogène. Déjà si on oubliait le pré-conditionnement en hiver, la puissance stagnait longtemps à 40 kW avant que ça remonte ».

Le Scenic est arrivé en juin chez notre lecteur. Avec déjà 15 000 km au compteur, il le sent plus homogène à ce sujet : « À voir cet hiver, mais là j’observe toujours les mêmes valeurs. A 20 % dans la batterie, j’ai une puissance de 140 kW, et 100 kW encore à 50 %. Au-dessus, le Scenic recharge plus vite qu’un Model Y Long Range. A 80 %, j’ai 70 kW, contre 50 kW pour le Tesla. La courbe de recharge n’est peut-être pas exceptionnelle, mais elle n’est pas mal. J’ai à peine le temps de passer mes appels téléphoniques ».

Le Renault Scenic électrique de David lors d'un roadtrip en Norvège
Le roadtrip de David en Norvège
Le roadtrip de David en Norvège
Le roadtrip de David en Norvège
Le roadtrip de David en Norvège
Le roadtrip de David en Norvège
Le roadtrip de David en Norvège

La confiance étant là, pourquoi ne pas effectuer un roadtrip avec la nouvelle voiture ? « Au départ, nous devions juste partir en camping pas très loin. Mais ça n’intéressait pas notre fille de 17 ans. Comme j’avais été séduit par les paysages en fonds des vidéos de Bjorn, je me suis dit que ce serait sympa de rouler dans les fjords. Nous avions seize jours. J’ai proposé ce délire à ma femme et à mes filles, et nous sommes partis pour un périple de 5 970 km ».

Un périple qui a fait ressortir les qualités du Scenic

Pas de caravane cette fois-ci : « Depuis la France, nous sommes passés par la Belgique, l’Allemagne, le Danemark, et la Suède pour parvenir en Norvège. Au retour, nous avons aussi roulé aux Pays-Bas. Pour l’hébergement, nous avons utilisé Airbnb et somme parfois tombés en Scandinavie sur des lieux magnifiques pour des prix dérisoires ».

La variété de la signalisation des routes a prouvé la qualité des aides à la conduite du Renault Scenic e-Tech : « Avec le Kia EV6, j’avais noté de curieuses infos. Comme une vitesse limitée à 100 km/h à Saint-Malo. J’ai fini par comprendre que le système le déduisait d’une publicité pour un Zoo, les 3 lettres étant interprétées comme le nombre 100. C’est bluffant comme le Scenic lit très bien les panneaux dans tous les pays, anticipant parfaitement la prise des ronds-points. Même s’il y a quelques couacs, la gestion automatique de la vitesse fonctionne très bien ».

Et la tenue de cap dans les virages ? « Elle est un peu moins bonne globalement qu’avec l’EV6, mais le Scenic sait prendre des courbes plus prononcées sans désactivation. La tablette avec Google est aussi très bien. À côté, l’infodivertissement sur l’EV6 semble venir de l’âge de pierre : lent, pas au point, peu de fonctionnalités, planificateur quasi inutilisable alors qu’il gère le pré-conditionnement de la batterie ».

La Norvège d’est en ouest

Seize jours, ce n’est pas forcément beaucoup pour bien apprécier les décors des sept pays traversés : « Pour nous, le trajet fait partie du voyage et nous aimons beaucoup rouler. Nous avons cependant évolué en mode rapide jusqu’à l’entrée de la Suède. Là, nous avons découvert Göteborg et l’ile de Tjörn. Nous avons traversé ensuite d’est en ouest toute la Norvège. À Oslo, nous sommes restés deux jours pour visiter la ville et les musées ».

L’expérience a été captivante : « Sur l’île de Bokn, nous étions dans une maison avec une avancée sur la mer. Nous nous sommes beaucoup baladés. Évoluer à 80 km/h en Norvège est un vrai bonheur avec ses paysages changeants. Nous avons été étourdis par toute cette beauté. On se sent tout petit quand on est là, avec une densité d’habitants peu élevée ».

Et pour la recharge ? « Ce périple m’a permis de constater que, à ce niveau, nous sommes plutôt bien lotis en France. J’ai ciblé en priorité les stations Tesla où les superchargeurs sont nombreux, et Ionity. Sur 26 sessions de charge, je n’ai jamais attendu. Quatre arrêts inopinés m’ont juste fait changer de borne. À Oslo, nous avions accès à une borne dans le garage de notre logement ».

410,73 euros pour 5 970 km

David a consigné dans un document ici téléchargeable les informations concernant les recharges. Pour les 5 970 kilomètres, dont 4 000 km environ d’autoroutes, 1 216 kWh ont été facturés pour un coût moyen au kilowattheure de 0,34 euro : « Pour Tesla comme pour Ionity, les prix varient d’un pays à un autre ». Chez le constructeur américain, c’est aux Pays-Bas et au Danemark qu’ils étaient les moins chers aux heures creuses, respectivement à 0,24 et 0,27 euro l’unité, contre 0,39 et même 0,42 euro au plus haut en Allemagne et en Suède.

Concernant Ionity, avec le pass Mobilize, le meilleur tarif de 0,29 euro n’était valable qu’en France. À comparer avec les 0,56 euro au Danemark. Si on met de côté la recharge à domicile avant de partir et celle facturée 0,20 euro le kWh dans le garage de la location, c’est chez IECharge que la facturation a été la plus douce : 0,25 euro dans l’Hexagone. C’était plus du double (0,59 euro) en Norvège avec le réseau Recharge de Kempower.

Le Renault Scenic électrique de David lors d'un roadtrip en Norvège
Le Renault Scenic électrique de David lors d'un roadtrip en Norvège

En électricité, les 5 970 km ont coûté 410,73 euros, soit 6,88 euros pour 100 km. Notre lecteur a aussi évalué à 7,2 % les pertes lors des recharges, d’où une consommation moyenne affichée par le système à 19 kWh/100 km, contre 20,36 kWh/100 km en tenant compte de ces pertes : « Sur la Model 3 de mon associé, l’écart est régulièrement de 15 %. Les consos affichées sur les Tesla apparaissent incroyables, mais ça ne se reflète pas dans les quantités d’énergie délivrées par les chargeurs ».

16-17 kWh/100 km au quotidien avec voies express

Avec quasiment deux tiers d’autoroutes, la consommation du Renault Scenic électrique avec quatre personnes à bord et les bagages apparaît satisfaisante : « En Suède et en Belgique, on ne roule pas à plus de 110-120 km/h. J’ai en revanche pu filer jusqu’à 170 km/h en Allemagne, mais les voies sont dégradées et il y a beaucoup de travaux. Concernant la consommation, le Scenic est capable de faire très bien ou pas terrible, mais jamais pas bien ».

Et concrètement ? « J’ai pu voir effectivement 24-25 kWh/100 km de moyenne, mais sur des petits bouts d’autoroute avec du vent de face. À l’inverse, j’ai aussi observé à peine 20 kWh/100 km à 130 km/h. Dans mes trajets quotidiens qui comprennent pas mal de quatre-voies, en roulant à 110 km/h, je suis le plus souvent à 16-17 kWh/100 km et au pire à 19. Le Kia EV6 faisait à peine 1 kWh de moins. C’est toutefois difficilement comparable, car les deux véhicules ne se comportent pas pareil ».

Concernant l’autonomie : « Après un plein d’énergie complet, je peux espérer 550 km sur route, même avec le vent dans le nez. Au retour du roadtrip, en roulant bien entre Amiens et Villedieu-les-Poêles, j’ai obtenu 335-340 km avec 78 % de la batterie ».

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Plein de projets de voyages

Après 6 000 km réalisés en 16 jours, David s’est fait une idée plus précise des qualités du Renault Scenic électrique : « Cette voiture est très bien pour les vacances. Elle se montre confortable lors des longs déplacements avec une bonne assise et de larges accoudoirs. En plus il y a des prises partout. Pour utiliser au mieux le coffre, nous avions tout mis dans des boîtes à bien empiler, ce qui a permis que nous soyons tous les quatre bien installés. Même si elle est plus lourde, j’envisage de prendre une caravane Eriba que l’on n’aura pas à déplier et replier ».

Puisque notre lecteur a installé des panneaux solaires chez lui, pourquoi ne profite-t-il pas de ce système pour recharger son Scenic ? « En été, j’obtiens une production de l’ordre de 400-500 kWh par mois qui sert à recharger la Renault Zoé 50 de ma femme. Cette voiture électrique est idéale pour ne rien perdre en autoproduction. Sur ma voiture, c’est vrai que, 87 kWh, c’est une grosse batterie qui nécessite plus de minéraux, mais, en compensation, elle devrait fonctionner plus longtemps ».

Renault est pour l’électromobiliste breton un gage de tranquillité : « Je sais que je pourrai compter sur un large réseau en cas de galère, par exemple, pendant les vacances. La Suède nous ayant tapé dans l’œil, nous aimerions bien la parcourir du sud au nord. L’Angleterre aussi, mais je crains la conduite à gauche sur des routes en mauvais état. Je pense aussi aux pays de l’Est, comme la République tchèque. J’ai plein d’idées de voyages, y compris en France ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup David pour sa réactivité, sa confiance et son témoignage que nous avons sollicité.

Afin de ne pas décourager nos lecteurs de témoigner dans le futur, tout commentaire désobligeant à l’encontre de notre interviewé, de sa vie, de ses choix, et/ou de ses idées sera supprimé. Merci de votre compréhension.

Avis de l'auteur

Parmi les bonnes idées de David, je retiens l’usage d’une caravane pliante pour modérer le surplus de consommation. Avec un peu moins de 400 kg sur la balance, elle peut aussi être tractée par des voitures électriques aux capacités limitées dans ce domaine. Je constate aussi une nouvelle fois que les électromobilistes qui partent en Scandinavie rapportent des souvenirs forts donnant vraiment envie d’y aller. Si en plus l’hébergement Airbnb y est particulièrement accessible… Le Renault Scenic électrique semble donner entière satisfaction à ses acquéreurs qui arrivent à l’exploiter avec des consommations raisonnables, en s’accommodant très bien de la forme du coffre. Les retours d’expérience à ce sujet sont d’autant plus intéressants quand ils proviennent d’automobilistes qui ont déjà connu un ou plusieurs véhicules électriques auparavant. Et pour finir : C’est un plaisir de pouvoir mettre en avant des modèles Made in France convaincants. Leur arrivée enrichit vraiment la diversité de l’offre pour satisfaire tous les gouts et les besoins.

Philippe SCHWOERER

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