Témoignage : cet infirmier libéral fait ses tournées en Renault 5 électrique

Après le succès de la R5 dans les années 70, c’est au tour de la R5 E-Tech nouvelle génération de faire chavirer le cœur des Français. Commercialisée depuis quelques mois, et déjà élue « Voiture de l’année », la citadine électrique cartonne dans les ventes. Voilà enfin une auto polyvalente, capable d’offrir suffisamment d’autonomie pour la vie de tous les jours, avec des fonctionnalités innovantes et au tarif contenu. Nous avons discuté avec Clément, infirmier libéral et propriétaire d’une R5 électrique. Il nous raconte pourquoi il a préféré la petite Française à ses rivales.

Une stratégie « néo-rétro » payante pour Renault ?

Depuis l’arrivée de Luca de Meo à la tête de Renault, la stratégie est claire : la marque au losange cherche à capitaliser sur ses modèles emblématiques afin de leur redonner vie. C’est avec cette approche « néo-rétro » qu’il a été décidé de relancer la R5, l’un des plus grands succès de Renault. Mais en version 100 % électrique cette fois-ci. Cette année, une R4 nouvelle génération (très attendue) fera également son arrivée sur le marché.

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Renault joue la carte de la nostalgie. La R5 est un modèle emblématique en France et le constructeur sait qu’il peut reconquérir ses fidèles avec un tel modèle. Mais c’est une stratégie dont l’objectif est par ailleurs d’aller chercher une nouvelle cible. La firme française souhaite changer d’image et capter une clientèle plus jeune et plus urbaine avec sa nouvelle gamme. Clément, 28 ans et infirmier libéral, en est un parfait exemple.

Un infirmier libéral en R5 E-Tech

Le jeune homme, originaire de la région parisienne, est aujourd’hui installé à Nancy. Après avoir passé plusieurs années comme remplaçant, il débute 2025 en tant que « titulaire ». Pour exercer son métier qui nécessite de nombreux déplacements, il a choisi de faire l’acquisition d’une R5 E-Tech avec la batterie de 52 kWh. C’est sa toute première voiture électrique. Avant cela, il roulait en thermique : d’abord en Citroën C2, puis en C3.

Il a rencontré un problème bien connu des automobilistes qui roulent en 1.2 PureTech : une usure prématurée de la courroie de distribution. Clément m’avoue tout de même qu’il aurait pu « faire les réparations et l’emmener encore plus loin, mais ce dysfonctionnement a été une belle excuse pour changer ». Voilà donc quelques semaines qu’il roule en électrique au volant de sa R5 Jaune Pop, mais cette transition n’était pas une évidence.

L’effet de groupe

Au départ, l’infirmier libéral était plutôt « réticent » à l’idée de passer à l’électrique. Pourquoi ? « Parce qu’on écoute beaucoup ce qui se dit sur cette technologie », me précise-t-il. Les clichés ont la vie dure. Mais le fait que « de plus en plus de collègues libéraux et de médecins passent le cap de l’électrique » l’a incité à se renseigner. Il s’est donc rendu en concession pour l’essayer. Il n’a pas mis longtemps à se laisser convaincre.

Son design n’a laissé aucune chance à de potentielles concurrentes. Il estime que l’autonomie, « même si je constate qu’elle n’est pas exactement similaire à celle promise par le cycle WLTP, me convient très bien pour mon usage ». Alors que certains estiment qu’elle est trop chère, Clément estime que « le prix est parfaitement acceptable pour le produit proposé, surtout en comparaison de ce que proposent les autres marques ».

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Il a rapidement exclu les Volkswagen ID.3, MG4 et Citroën ë-C3. En revanche, il a eu une petite hésitation avec les modèles proposés par Tesla. Il est d’ailleurs allé tester un Model Y, avant de se rendre compte qu’il était « beaucoup trop gros » pour les rues étroites qu’il sillonne dans le Grand Nancy. Enfin, il a estimé que la Model 3 était « bien trop basse ». Son choix s’est donc porté sur « le meilleur compromis du marché » selon lui.

90 km par jour en R5 électrique

Dans le cadre de sa tournée, Clément fait environ 90 km par jour, avec 10 km d’autoroute. Dans sa région, les températures négatives ne sont pas rares. Il me raconte avoir « explosé les scores de consommation lors des jours de grand froid ». Jusqu’à 24 kWh/100 km avec chauffage, volant et sièges chauffants allumés. Lorsque le mercure est remonté aux alentours des 5°C, sa consommation s’est stabilisée à 15 kWh/100 km.

« J’ai débuté mon expérience en électrique par des jours de grand froid. Au début, j’ai eu un peu peur, mais au fil des jours, je me sens plutôt rassuré. Généralement, je dois brancher ma voiture tous les jours, mais il m’arrive d’enchaîner jusqu’à deux jours sans avoir à recharger ». Pour optimiser la recharge, Clément veut installer une prise Green Up à son domicile.

« Je crois à la voiture électrique »

Par son utilisation d’une voiture électrique dans le cadre professionnel, il veut montrer que cette technologie est aujourd’hui accessible à tous. Le jeune infirmier libéral me précise que « les gens ont beaucoup d’a priori autour de moi ». Avant d’ajouter que « le confort et le plaisir de conduite sont bien là ». Il tente aujourd’hui de convaincre son père qui a plutôt l’air de vouloir se tourner vers l’hybride que l’électrique.

« Il y a une énorme peur au sujet de l’autonomie. Mais c’est un faux problème.
Pour les gens qui effectuent des longs trajets, il faut viser une voiture capable de passer de 20 à 80 % de recharge en 30 min, mais c’est tout ». Il estime toutefois que c’est plus compliqué pour les automobilistes qui ne peuvent pas recharger leur voiture à domicile. « Sans oublier que le prix de la recharge sera plus élevé sur une borne publique ».

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« Je crois à la voiture électrique, ça ne peut que se développer. Il va y avoir forcément de belles évolutions dans les mois et les années à venir. J’espère que nos entreprises européennes sauront faire face à Tesla, mais surtout aux constructeurs chinois ».