AccueilArticlesTémoignage - A peine sa DS3 électrique reçue, Sylvain fait un roadtrip de 5 000 km en Italie

Témoignage - A peine sa DS3 électrique reçue, Sylvain fait un roadtrip de 5 000 km en Italie

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La DS3 E-Tense de Sylvain
La DS3 E-Tense de Sylvain

A 27 ans, et sans grande préparation, Sylvain a voulu très vite s’assurer que sa voiture électrique lui permettrait de voyager loin. Seulement quatre jours après avoir reçu sa DS3 E-Tense, il est partie en Italie avec sa compagne.

Une voiture trouvée par hasard

Nous n’avons pas beaucoup l’occasion de parler de la DS3 E-Tense commercialisée depuis 2019 et aujourd’hui toujours au catalogue de DS sans le « Crossback » qui figurait à l’origine dans sa dénomination : « J’ai trouvé la mienne par hasard sur Internet début juin de cette année. Avec 54 000 km au compteur, c’est un modèle de 2020. En la payant 17 400 euros, j’estime avoir fait une bonne affaire. Elle est impeccable, pas même une seule rayure sur la carrosserie ».

Ce crossover dont le moteur d’une puissance de 100 kW (136 ch) anime les roues avant n’apparaît pas forcément comme la voiture électrique la mieux armée pour affronter les longues distances. Et ce, en raison d’une batterie dont la capacité énergétique s’élève à 50 kWh, dont 46 utiles.

Qu’importe pour le jeune militaire : « Je n’ai pas vraiment hésité avec d’autres voitures électriques. Ce modèle me plaît. Le voyage en Italie était déjà prévu avant d’acheter la DS3 E-Tense. Le roadtrip est alors devenu l’occasion pour moi de tester pleinement l’électrique, de constater ce que c’est. Auparavant, je roulais dans une Peugeot 207 essence qui avait succédé à une Toyota C-HR ».

La curiosité de découvrir une autre technologie

Comme pour de nombreux automobilistes, Sylvain est venu à l’électrique pour diverses raisons : « C’est un mélange, à commencer par un facteur économique. Pour moi, une voiture électrique revient moi cher. J’avais aussi la curiosité de découvrir une autre technologie, de sortir des standards actuels ».

Pour son premier commentaire sur Automobile Propre, notre lecteur a voulu réagir à ce passage extrait de l’article « Est-ce que TF1 a un problème avec la voiture électrique ? » du Jamais Content : « Je me demande si un conducteur lambda, qui n’y connait rien à la voiture électrique, va en prendre une, voire en acheter une, et se lancer comme ça direct dans un grand trajet, sans s’être informé et un peu entraîné ».

Ce à quoi il a vite répondu par : « Alors… Comment dire ? Oui, moi ! ». Avant de partir pour l’Italie, la préparation du nouvel électromobiliste s’est réduite à « prendre une carte Chargemap, télécharger l’application sur le smartphone et étudier un peu la couverture en bornes sur mon parcours ».

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Des débuts un peu compliqués

Pour rejoindre l’Italie, Sylvain a dû effectuer une première recharge rapide encourageante en France. D’habitude, le plein d’énergie est effectué chez lui sur le secteur. Sur le flanc arrière gauche, la DS3 E-Tense dévoile derrière une trappe son connecteur Combo CCS pour un flux qui peut atteindre en pointe une puissance de 100 kW en courant continu : « Notre premier arrêt pour la recharge a été effectué au nord de Briançon, en partant de Gap où je suis. Il n’y a pas eu de problème ».

Notre lecteur s’est élancé assez confiant : « J’avais dans l’idée que ça se passerait bien et qu’on trouverait toujours un moyen de s’en sortir. Ma compagne était en revanche un peu stressée, avec la crainte de tomber en panne au milieu de nulle part et que le voyage ne se déroule pas très bien ».

Les tout premiers jours en Italie ont été effectivement un peu compliqués : « J’ai rencontré beaucoup de problèmes de compatibilité. Je me suis appuyé sur les bornes répertoriées chez Chargemap. Certaines ne réagissaient pas du tout, d’autres restaient bloquées à l’initialisation. Quand la charge commençait, elle s’arrêtait parfois au bout de 1 %. Beaucoup de ces chargeurs portaient une mention indiquant qu’ils étaient cofinancés par l’Europe. Elles m’apparaissaient donc comme des valeurs sûres ».

Une recharge chère en Italie

Une autre difficulté s’est ajoutée concernant la recharge : « Au début, je pensais que d’effectuer notre roadtrip en électrique reviendrait moins cher qu’avec un modèle thermique. Sans vraiment faire attention aux tarifs, j’ai obtenu un coût similaire. L’énergie est plus chère en Italie qu’en France ».

Avec un record de nature à dissuader le passage à l’électrique : « C’était dans la périphérie de Milan, sur une borne en courant continu pas forcément très rapide, 75 kW, il me semble. Le prix du kilowattheure était à 1,50 euro. Là, je suis reparti sans recharger. Les plus chères où j’ai branché ma DS3 affichaient 0,83 euro l’unité ».

La DS3 E-Tense de Sylvain
La DS3 E-Tense de Sylvain
La DS3 E-Tense de Sylvain

Et puis il y a eu un point de bascule : « Il m’a fallu bien trois jours d’adaptation au moins. Au bout du quatrième jour, on a pu établir une liste des réseaux qui marchent bien en Italie. On a ainsi écarté les bornes Enel X qui ne fonctionnaient pas du tout. En revanche, sur Alperia, nous n’avons jamais rencontré de problème. Chez Ionity c’était aussi bien qu’en France ».

Conduite en mode sportif

Le roadtrip a duré dix jours : « Nous avons roulé au total 4 890 kilomètres, avec un tiers d’autoroutes et le reste sur le réseau secondaire. Au mieux, nous avons parcouru 216 km avant de nous arrêter pour une nouvelle recharge. Nous descendions cependant des Dolomites, ce qui nous a permis de bénéficier de l’énergie cinétique et de la régénération ».

Les fréquents arrêts pour recharger n’ont pas empêché d’avaler les kilomètres : « Sur une journée, nous avons parcouru une fois entre 800 et 900 km. Concernant le périple entier, depuis Gap, nous avons rejoint Vérone, puis Venise avant d’arriver dans les Dolomites. Là, nous sommes allés voir le lac de Braies et les Tre Cime. Nous sommes redescendus par Bolzano. Après Milan, nous sommes revenus en France en empruntant la route du littoral sud afin de rendre visite à mes parents ».

La conduite de Sylvain explique en partie l’écart assez court entre les recharges : « J’ai commencé avec une conduite sportive. Plus le temps passe, plus j’adopte le mode Eco, limitant ma vitesse à 110 km/h sur l’autoroute. J’optimise ainsi mon autonomie qui a grimpé de l’ordre de 30 à 40 %. J’ai aussi choisi les arrêts en fonction des visites à effectuer ».

« On met plus de temps, mais c’est pour le meilleur »

Au 9 septembre 2024, jour de l’entretien avec Sylvain, le compteur de sa DS3 E-Tense a déjà bien tourné depuis juin : « Il approche des 70 000 km. Ma compagne est à Lyon, d’où mes trajets pour la rejoindre depuis les Hautes-Alpes. S’y ajoutent mes trajets quotidiens. Le voyage en Italie m’a permis de comprendre le concept de véhicule électrique qui me paraissait flou jusqu’alors. J’en ai compris tout le sens aujourd’hui et je ne reviendrai pas au thermique ».

Notre lecteur apprécie beaucoup sa DS3 E-Tense : « Le gros plus de l’électrique que j’ai vite découvert, c’est de voyager silencieusement. Je m’attendais à davantage de bruits d’air. Je souffre de deux hernies discales : la DS3 est vraiment très confortable et je me sens vraiment bien dans le siège baquet. En ville, je trouve son rayon de braquage très appréciable ».

Concernant l’électrique en général, il estime : « C’est vrai qu’on peut mettre plus de temps quand on voyage, mais c’est pour le meilleur. Bien sûr, la possibilité de passer à l’électrique dépend des situations. Mais si c’est possible, il ne faut pas hésiter. Avec le prix des hydrocarbures qui va augmenter, il ne faut pas trop se poser de questions ».

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En panne au moment de notre entretien

Les louanges que formule Sylvain au sujet de sa DS3 E-Tense sont d’autant plus remarquables que sa voiture électrique était en panne au moment de notre entretien : « Elle était en recharge à la station des énergies nouvelles dans le secteur de Cavaillon. L’opération s’est interrompue et je n’ai pas pu repartir. J’ai contacté l’assistance DS qui a fait rapatrier ma voiture à la concession Citroën de Salon-de-Provence ».

Notre lecteur est très satisfait du traitement de son problème : « On m’a attribué un ë-Berlingo en véhicule de courtoisie. À la concession, on m’a expliqué que ma DS3 a connu un défaut de traction électrique. C’est un problème qui a fait l’objet d’un rappel du constructeur afin de remplacer une pièce. Je suis vraiment content du SAV DS ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Sylvain pour sa réactivité, sa confiance et son témoignage que nous avons sollicité.

Afin de ne pas décourager nos lecteurs de témoigner dans le futur, tout commentaire désobligeant à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimé. Merci de votre compréhension.

Avis de l'auteur

Ce qui est remarquable dans le témoignage de Sylvain, c’est qu’il n’a pas la voiture la plus adaptée pour effectuer de longs voyages, du fait d’une capacité énergétique un peu juste de la batterie. Il a cependant su accepter les changements nécessaires et transformer en avantages des points que d’autres jugeraient négatifs. En cela, son comportement s’apparente tout à fait à celui des pionniers de l’électromobilité qui ont su faire au quotidien avec des modèles dont l’autonomie s’inscrivait entre 80 et 100 km. Ce qui nous fait plaisir aussi, c’est d’avoir l’occasion de parler de la DS3 et de pouvoir aller même jusqu’à mettre positivement en avant le service après-vente de la marque. Nos lecteurs sont décidément pleins de surprises et de ressources. Nous souhaitons à Sylvain de vivre encore pas mal de plaisir avec sa première voiture électrique.

Philippe SCHWOERER

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