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Renault nous a conviés à la troisième édition de « Innovations@Renault » afin de découvrir l’actualité parfois encore secrète du losange pour les années qui viennent. Le programme s’articule autour de 2 priorités principales : le bien être à bord (sécurité, confort, multimédia, etc…) et le respect de l’environnement (stratégie Eco2 : Economie et Ecologie).
Dans l’introduction donnée par Rémi BASTIEN (Directeur Engineering Innovation) sur les thèmes abordés lors de la journée, nous avons tout d’abord appris que « l’innovation by Renault » n’était pas que l’affaire d’un petit groupe de personnes mais qu’elle était relayée largement à travers le globe via de petites entités jusqu’en Silicon Valley autour de 3 piliers : le Design, le Marketing et les Fournisseurs. Ces derniers sont largement impliqués par Renault comme nous avons pu le voir dans l’article sur le projet Eolab).
L’Alliance Renault-Nissan joue également son rôle dans cette recherche d’innovations avec notamment des coopérations sur le thème du Véhicule Electrique / connecté / autonome.
Suite à cette introduction, nous avons découvert une exposition physique avec pas moins de dix innovations présentées :
Dès l’année prochaine, un nouveau moteur électrique viendra équiper Zoé et Kangoo ZE (cf l’article consacré). A performances équivalentes à l’actuel, son encombrement à été réduit de 10%, monté sur une structure autoporteuse, il promet une meilleur efficacité énergétique ainsi qu’un système de charge plus performant.
Toujours dans le rayon motorisation, et chose plus surprenante, Renault (re)planche sur une motorisation bicarburation Essence-GPL sur la base d’un petit tri-cylindre turbo (photo) intégrant les dernières technologies (Stop&Start, récupération d’énergie au freinage, éco-mode) pour respecter les futures normes Euro 6b. La gestion améliorée de la bi-carburation (transparente du point de vue du conducteur) s’appuie ainsi sur une utilisation maximale du GPL et une technique visant à concilier au mieux la pression de suralimentation et la pression du GPL. La consommation de carburant est promise à une baisse de 20% par rapport à une motorisation actuelle.
Plus surprenant encore, le projet POWERFUL, s’intéresse lui à la réduction de la consommation et des émissions de CO2 par la proposition d’un petit bi-cylindre diesel 2 temps, de 730 cm3 et de 50kW de puissance. Par le downsizing et un meilleur rendement du cycle, tout en conservant un niveau acoustique similaire à un moteur traditionnel 4 temps / 4 cylindres, Renault étudie donc cette voie avec près de 18 partenaires européens (industriels, scientifiques et académiques)
Enfin, pour finir sur le chapitre motorisation, Renault s’initie également au « mild-hybrid » via le projet HYDIVU (sur base utilitaire de MASTER) intégrant donc une hybridation « légère », une technologie twin-turbo et une conception « down-speeding » afin de réduire de 10% la consommation sur des usages grands rouleurs. La machine électrique « alterno-démarreur » 48V montée sur la boite de vitesse apporte un couple additionnel avec un rendement optimisé au plus proche de la roue favorisant également les phases de récupération d’énergie en décélération/freinage. La conception « down-speeding » (allongement des rapports de boîte) vient ajouter à cela une réduction des frottements, appuyée par la technologie twin-turbo à géométrie variable permettant un couple important des 1000 tr/min et une constance de ce dernier sur toute la plage d’utilisation.
Le projet VELUD (Véhicule Electrique pour la Logistique Urbaine Durable) s’attache, quant à lui, à proposer une solution électrique et modulaire à la problématique de logistique « derniers kilomètres ».
Sur la base d’un Twizy redesigné pour accueillir une plateforme, l’idée est de pouvoir adapter à la demande la réponse au besoin de transport par une plateforme « plug’n’play » et des modules variables. Ou comment adapter en milieu urbain, un principe de flexibilité déjà éprouvé sur les plateformes logistiques des grands entrepôts.
Le projet/prototype EOLAB tenait également, à juste titre, sa place au sein de cette exposition. Vous retrouvez les détails dans l’article sur le projet Eolab que nous avons réalisé il y a un mois.
Au fond de l’exposition, se trouvaient 2 Zoé et une Twingo 2. Cette dernière d’apparence extérieure banale a servi de base à une étude spécifique sur la connectivité du véhicule et l’interface homme machine (IHM). Ainsi, la planche de bord traditionnelle a laissé place à une planche 100% tactile munie de 2 grands écrans principaux horizontaux à droite du volant. Tout type de contenu interne (réglages véhicule, climatisation, radio, etc…), multimédia ou connecté (vidéos, GPS, bi-interaction tablette, smartphone) est accessible de manière intuitive et positionnable/zoomable suivant le besoin. Pour comparer (puisque nous ne pouvions prendre de photo), cela m’a fait penser à l’écran de la Tesla Model S en taille, mais à l’horizontal.
Je ne m’attarderai pas sur le projet « AutoPartage » représenté par une Zoé « endurcie » pour un usage quotidien au sein d’une flotte d’entreprise… même principe que Autolib mais pour des clients « sociétés ».
Par contre, le projet « Renault Rescue » porté par une seconde Zoé a retenu mon attention. Sur la base d’un capteur de constantes vitales (rythme cardiaque et respiratoire) spécifiquement développé pour le projet et implanté dans le siège conducteur (et passager), une connectivité au véhicule permet un suivi permanent de l’état de santé du conducteur. Lors d’un accident, en combinant ses données avec celles du choc (Localisation GPS, vitesse avant impact, force et direction de la décélération en G), le véhicule sera capable d’envoyer automatiquement toutes les informations à un centre de secours équipé afin d’évaluer au mieux le type d’intervention nécessaire.
On peut même imaginer le véhicule s’arrêter de lui-même si le conducteur subit un AVC par exemple. J’ai trouvé ce sujet très intéressant et nul doute qu’il sera une suite logique à ce qui se fait déjà dans certains véhicules haut de gamme lors d’accidents (appels à un centre SOS localisant le véhicule et avertissant les secours).
La visite de l’exposition s’est terminée vers 12h suite à des discussions avec l’ensemble des experts présents sur les stands. Le temps de se restaurer autour d’un apéritif déjeunatoire, les coulisses de l’innovation s’ouvrèrent ensuite…
Vous me direz, il manque le numéro 10. En effet, la dixième innovation fut présentait dans le « saint » LCI (Laboratoire Collaboratif d’Innovation). Après une introduction de la part du trio pilotant l’entité (Gilles LALLEMAND – ingénierie, Serge MOUANGUE – Stratégie Produit, Patrick LECHARPY – Design), nous expliquant la philosophie « start-up » du LCI par un fonctionnement collaboratif et en parallèle des acteurs de l’innovation issu des différentes ingénieries afin de chercher des solutions « en rupture », nous avons pu admirer le concept VALUE-UP portant sur 3 axes majeurs d’innovation : Une planche de bord tactile et connectée (vu sur la Twingo 2), des matériaux modernes et une ergonomie poussée (faisant penser à la BMW i3) ; et enfin une efficience énergétique par une motorisation et un poids adapté (dans l’esprit EOLAB sans hybridation).
La journée se clôtura sur une vision plus large de l’innovation au sein de Renault puisque ce thème se veut omniprésent au sein du Technocentre. En effet, une « Innovation Room », petite salle d’exposition accessible au centre de la Ruche (bâtiment central du Technocentre), a été créée afin de susciter l’innovation et la créativité par la découverte d’objets d’hier et d’aujourd’hui. Le thème 2014 est « The Maker Generation ». L’idée étant de générer de l’innovation par le « faire soi-même » grâce notamment à la culture « open source ».
Enfin, nous avons découvert le « Creative Lab », lieu où, pour le coup, les idées d’innovation sont portés volontairement par tous les salariés du Technocentre souhaitant les concrétiser par le biais d’outils décalés (certains d’entre eux nous faisant retomber clairement en enfance) ou conventionnels (petites machines outils). Une équipe d’animateurs y est présente pour donner de l’agilité de réflexion aux personnes et le « gout de faire », par exemple via des challenges spontanés sur quelques semaines.
Ainsi s’acheva donc cette journée très intéressante, face à des hommes et femmes passionnés, incontestablement. Certains projets innovants semblent vraiment en avance sur leur temps et viendront dans les véhiculesRenault (voire Nissan) dans un futur proche. D’autres au contraire semblent décalés, avec une raison d’être difficile à justifier. Je citerai simplement le projet motorisation bi-carburation Essence/GPL turbo qui me semble étrange face à un contexte n’ayant jamais fait la part belle à ce carburant faiblement taxé (comme c’est bizarre). Je citerai également le projet de moteur diesel 2 cylindres / 2 temps qui semble « d’une autre époque » alors que la chasse au diesel s’intensifie…
Renault innove sans mettre tous ses œufs dans le même panier et certains casseront durant le voyage « vers le futur ». Mais nul doute que Renault veut surprendre sans tarder en distillant toutes ces innovations durant les 5 prochaines années. Le nouvel Espace a bénéficié dès cette année des innovations « structures » d’EOLAB (-250 Kg à iso-équipement et motorisation)… quelles seront les surprises de l’année prochaine ? Rémi BASTIEN a promis de l’étonnement. Wait & See ;-)
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