AccueilEssaisSupertest - Mini Cooper SE : les consommations et autonomies mesurées

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Mini Cooper
Mini Cooper

La nouvelle Mini Cooper se décline en version électrique. Mais elle prend son rôle au sérieux avec des spécificités qui servent les consommations.

Si la puce britannique continue d’exister avec des moteurs thermiques, Mini s’est penché avec sérieux sur la nouvelle mouture 100 % électrique. D’apparence identique à sa frangine fonctionnant à l’essence, la Mini Cooper électrique repose sur une plateforme spécifique, qui lui vaut le nom de code J01 (contre F66 pour la version thermique). Si la base est presque la même, la Mini Cooper électrique n’est donc pas tout à fait une thermique électrifiée. Cela a des avantages sur les prestations de la citadine. On fait le tour complet du modèle avec ce Supertest !

Présentation de la Mini Cooper SE

F66 contre J01… Difficile de les différencier au premier coup d’œil tant les deux versions sont proches. En revanche, outre sa calandre fermée, la version électrique se distingue par la découpe de son capot, et un traitement spécifique de sa carrosserie. Les poignées, empruntées au BMW iX1, sont affleurantes, les extensions d’ailes ont disparu et le pare-brise est un peu plus incliné. Le but étant d’améliorer les performances aérodynamiques pour maîtriser les consommations.

Sous cette robe se cache donc une plateforme spécifique qui embarque, dans cette version Cooper SE, une batterie de 49,8 kWh de capacité utile. Composée de 110 cellules prismatiques et branchées selon le principe 110S1P, elle fonctionne sous une tension 400 V. Elle alimente ici une machine électrique UAES d’une puissance maximale de 218 ch (160 kW) pour 330 Nm de couple. Côté recharge, elle propose de série un chargeur 11 kW et promet un maximum de 95 kW sur les bornes rapides. Accélérations, reprises et courbe de recharge seront analysées au cours de ce Supertest.

La Mini Cooper SE propose un maximum de 402 km d’autonomie, pour une consommation nette (hors pertes mesurées par le WLTP) de 12,4 kWh/100 km. Avec la finition Favoured montée sur des jantes de 18 pouces, ce modèle d’essai revendique 388 km, soit 12,8 kWh/100 km. On prend le volant pour faire le point complet.

Données complémentaires

  • Puissance en pic : 218 ch  – 160 kW
  • Puissance nette (case P.2) : 88 ch – 65 kW (-59 %)
  • Poids en service (case G.1) : 1 605 kg
  • Rapport poids/puissance (PVOM) : 7,78 kg/ch
  • Recharge AC : 11 kW – 6 h 45 (0-100 %)
  • Recharge DC : 95 kW – 28 min. (10-80 %)
  • Pneus : Maxxis Premitra 5 – 225/40 R18  – C, A, 70 dB

Toutes nos mesures de consommation de la Mini Cooper SE

Autonomie mixte : 356 km

Sur notre base de mesure mixte, la Mini Cooper SE a bouclé les 100 km de l’exercice avec une consommation moyenne de 14,0 kWh/100 km tout rond, soit 355 km d’autonomie totale théorique. En matière de consommation, elle est proche de la Peugeot e-208 GT. Mais son score est d’autant plus intéressant puisque le rayon d’action qui en découle est très proche de la valeur WLTP, avec un écart de seulement 8,3 % quand la moyenne de nos différents essais est proche de 17,0 % !

RouteVoie rapideVilleTotal
Conso. moyenne A/R (kWh/100 km)13,415,912,614,0
Autonomie totale théorique (km)372313395356
Autonomie mixte – 15 °C ext.

Longue distance sur autoroute : 252 km

Sur notre parcours type exclusivement autoroutier de 500 km (vitesse moyenne de 115 km/h) entre le sud de Lyon et la porte d’Orléans à Paris, la Mini Cooper SE a passé la ligne d’arrivée avec une consommation de 19,5 kWh/100 km. Ce qui, au regard de la capacité utile annoncée de sa batterie, se traduit par une autonomie totale de 250 km, ou près de 180 km de 80 à 10 % de charge comme nous l’avons réellement constaté.

Consommation instantanée à haute vitesse

À 70 et 90 km/h, la citadine présente des moyennes de 10,9 et 13,3 kWh/100 km. À 110 km/h, l’appétit apparaît toujours raisonnable avec 17,3 kWh/100 km en moyenne. Enfin, il faut compter sur 21,5 kWh/100 km, au maximum à 130 km/h. Comme toujours, les autonomies totales correspondantes sont parfaitement théoriques puisqu’il est rare de conserver une vitesse rigoureusement fixe sur de telles distances.

70 km/h90 km/h110 km/h130 km/h
Conso. moyenne (kWh/100 km)10,913,317,321,5
Autonomie totale théorique (km)457374289 232
Consommations instantanées

L’éco-conduite : 508 km

Le mode Eco de la Mini Cooper SE est baptisé Green. Il calme un peu plus la mécanique (400 m DA en 14,7 s), et passe la climatisation au niveau le plus faible possible. D’après l’ordinateur de bord, ce mode permet de gagner 15 km d’autonomie, soit près de 1,0 kWh/100 km selon la consommation théorique du système. Cependant, ce sont bien les outils proposés qui permettent le mieux de faire des économies : la jauge de puissance évolue en fonction des limitations de vitesse et de la topographie. En cas d’excès, une animation pousse le conducteur à lever le pied. Efficace ! Preuve en est avec notre relevé de consommation de 9,8 kWh/100 km au terme de notre parcours routier, ce qui est un excellent résultat.

Toutes nos mesures de performances de la Mini Cooper SE

Accélérations et reprises

Avec 1 605 kg sur la balance, la Mini Cooper SE avoue un rapport poids/puissance de 7,78 kg/ch avec son conducteur à bord. Un ratio correct puisque très proche de celui d’un Volkswagen ID.7 par exemple. Sans surprise, cela se traduit par des performances intéressantes… et bien plus rapides que ce qu’annonce Mini (0-100 km/h en 6,7 s). Pourtant, on ne peut pas dire que les pneus Maxxis Premitra 5 se soient montrés à la hauteur pour délivrer tout le couple au sol, avec des patinages excessifs même sur le sec ! En mode Go Kart (Sport), nous avons enregistré un 0-100 km/h en 6,4 s, un 80-120 km/h en 3,8 s et un 400 m DA en 14,5 s.

Mode de conduite0-100 km/h80-120 km/h400 m
Green (Eco)6,5 s4,0 s14,7 s
Core (Normal)6,4 s4,0 s14,6 s
Go-Kart (Sport)6,4 s3,8 s14,5 s
Performances départ arrêté – batterie à 80 %

La citadine se distingue aussi avec une bonne endurance des performances, avec un 80-120 KD de 4,3 s que ce soit à 80 % ou 20 % de charge. Il n’y a qu’à 10 % que les reprises sont moins coopératives (5,1 s). Mais avec 20 kilomètres d’autonomie restante affichée et des voyants d’alerte sur la dalle centrale, rares seront les utilisateurs à s’amuser à ce niveau de charge. En tout cas, la Mini Cooper SE est l’un des rares à ne pas s’essouffler rapidement. Ce qui se retrouve aussi sur les petites routes, où la Mini sait s’amuser sans tirer la langue.

Freinage et récupération d’énergie

Plutôt dynamique, la Mini Cooper SE utilise toutefois un système de freinage classique. Mais il n’a pas de peine à canaliser la masse relativement contenue pour une électrique, quoique plus élevée de 150 kg par rapport à une Peugeot e-208. Pied sur le frein et ABS en vrac à cause des pneus, la citadine réclame 68,3 m (3,9 s) pour s’arrêter depuis 130 km/h. C’est beaucoup : une Renault 5 e-Tech réclame 62 m.

MesureDistanceTemps
130-0 km/h68,3 m3,9 s
100-0 km/h39,9 m3,0 s
80-0 km/h25,1 m2,5 s
Freinage d’urgence jusqu’à l’arrêt

Côté freinage régénératif, la Cooper propose cinq modes différents. On y retrouve trois forces de décélération réglables uniquement via l’écran tactile, et un mode B. Ce dernier, qui peut être activé d’un coup de doigt sur la commande marche, est équivalent au mode Max, mais arrête tout seul la voiture en fin de course. Enfin, on retrouve un mode adaptatif qui peut proposer un mode quasi roue-libre si la voie est libre. Avec une puissance régénérative de -4 kW à 80 km/h, ce mode laisse filer la voiture sur 958,6 m. En mode Faible, on enregistre 346 m (32 s), contre 136 m (13 s) avec le mode Fort. Pour rappel, nous freinons la voiture dès qu’elle atteint les 10 km/h. En mode B, il faut donc compter un peu plus (138 m).

Mode de freinageDistanceTemps
Mode B (one-pedal)137,6 m13,7 s
Regen. max.135,9 m12,6 s
Regen. faible345,9 m31,9 s
Roue libre958,6 m67,5 s
Freinage régénératif jusqu’à l’arrêt

Confort et vie à bord

La Cooper électrique cède à la mode qui consiste à virer le maximum d’écrans à bord. Pour remplacer le combiné d’instrumentation, Mini a pensé à installer un affichage tête haute optionnel. Mais il faut baisser le volant pour lire facilement les informations projetées sur la lame escamotable. Sinon, il faut tourner la tête vers la seule dalle tactile centrale, qui se distingue par sa forme originale. Dommage, les ralentissements ne sont pas rares, surtout qu’on se retrouve trop régulièrement à manipuler la dalle, que ce soit pour paramétrer la navigation, désactiver les intrusives aides à la conduite ou régler la climatisation. À ce titre, notons qu’il est nécessaire de demander 18 °C sur le panneau pour obtenir 20 °C à bord. Si le système est réglé à 20 °C, la clim’ fait grimper l’habitacle à 23 °C. Nous n’avons cependant pas observé de surconsommation significative entre les deux configurations.

Comme toujours, l’amortissement est très ferme, mais pas aussi caricatural que les précédentes moutures de la Mini. On est évidemment surpris de rebondir sur l’autoroute comme dans une GTI posée sur des combinés filetés, mais les ralentisseurs et autres mauvais raccords ne brisent pas vraiment le dos. C’est ferme, mais pas cassant. Mieux encore, l’amortissement ne rend pas malade les sensibles au mal des transports, alors que les enthousiastes seront ravis de découvrir un comportement rare chez les électriques. Enfin, avec 75 dB enregistrés à 130 km/h, le volume à bord apparaît bien maîtrisé pour une citadine.

Uniquement dotée de trois portes, la Mini Cooper ne facilite pas l’accès aux deux places arrière (elle est homologuée quatre places). Mais ces dernières se révèlent plutôt accueillantes même pour les plus grands, alors qu’il est possible de loger les pieds sous l’assise avant. Le coffre de 211 l est de son côté très petit, et il faudra très régulièrement abaisser la banquette pour emporter des objets imposant ou les courses de la semaine. Pour plus de praticité, il faudra se tourner vers le Mini Aceman, plus accueillant à ce niveau-là.

Avec sa batterie de grande capacité pour une citadine et des consommations qui rasent le sol, la Mini Cooper SE n’a rien de ridicule. Elle se montre très agréable à rouler au quotidien, avec un bon agrément de conduite et des performances déjà bien suffisantes. Dommage en revanche que l’ergonomie ne soit pas toujours au rendez-vous, alors que l’habitabilité fait le strict minimum. Il ne nous reste plus qu’à évoquer ses performances en matière de recharge rapide, ainsi que sa polyvalence en cas de long trajet de dernière minute. On en parle la semaine prochaine !

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