La suite de votre contenu après cette annonce
Sono Motors a présenté le deuxième prototype de sa voiture solaire nommée Sion, qui embarque désormais des pièces de la future voiture de série. Elle arbore une nouvelle carrosserie et un système d’infodivertissement revu. Des données concrètes liées au fonctionnement solaire ont aussi été annoncées.
Lors de la présentation des croquis du projet Sion par la toute jeune start-up Sono Motors en septembre 2016, l’idée d’une voiture électrique pouvant récupérer plusieurs dizaines de kilomètres d’autonomie grâce à des panneaux solaires sur sa carrosserie semblait ambitieuse, voire un peu utopique.
Pourtant, elle atteignait les 5 000 commandes grâce à un système participatif lorsqu’elle fut présentée en août 2018. Et dans un contexte où les voitures électriques commençaient à voir leurs ventes décoller, le projet apparaissait déjà nettement plus réaliste.
Après être passée près de la banqueroute fin 2019, la start-up a accueilli de nombreux investisseurs qui ont relancé le projet et son développement. À l’occasion de l’édition entièrement numérique du CES de Las Vegas, Sono Motors en a profité pour présenter la nouvelle génération de sa Sion.
Le design légèrement évolué se rapproche désormais de ce que la voiture de série sera, et le châssis, le groupe motopropulseur et l’unité de contrôle sont également définitifs. Contrairement au premier prototype, la voiture est équipée de panneaux solaires sur toutes les pièces de carrosseries, plates ou non. Cela représente un total de 248 cellules photovoltaïques.
À lire aussiSono présente sa nouvelle voiture électrique solaireVoulue comme une voiture solaire abordable, la Sion ne sacrifie pas ses performances, avec un moteur de 120 kW qui développe 270 Nm de couple. La vitesse de pointe est limitée à 140 km/h, et l’autonomie annoncée est similaire à celle prévue depuis le premier prototype.
En effet, Sono Motors prévoit 255 kilomètres d’autonomie pour le modèle avec toutefois une précision rassurante, puisque ce chiffre est bien calculé selon le cycle WLTP, et non selon l’ancien cycle NEDC. Et Sono promet que la Sion sera moins coûteuse en électricité que ses homologues « zéro émission », grâce à ses panneaux solaires.
La batterie de 35 kWh et le système photovoltaïque permettent à l’Allemande de parcourir jusqu’à 33 kilomètres par jour grâce à l’énergie solaire, ce qui peut permettre de limiter la recharge pour une utilisation quotidienne entre le domicile et le lieu de travail. La voiture pourra évidemment être rechargée de manière classique, avec un temps de charge de 30 minutes sur une borne rapide, mais aussi récupérer l’énergie d’une autre voiture électrique.
À l’intérieur, ce prototype marque également une grande évolution, avec la présentation d’un tableau de bord revu, et l’intégration d’un système d’infodivertissement quasi définitif. Les options ajoutées permettent d’avoir des données très développées sur l’énergie solaire et intègrent la climatisation, tandis que la voiture peut être ouverte sans clé, et le hayon ouvert électriquement. L’ambiance à l’intérieur reste très organique, avec une garniture végétale sur la planche de bord, et des matériaux recyclés.
Le marché des voitures solaires étant encore très limité, cette Sion ne devrait pas avoir de concurrence avant plusieurs années. Présentée l’an dernier, la berline solaire Lightyear One se vendra certainement quatre ou cinq fois plus cher.
La Sono Sion est annoncée à 25 500 euros par Thomas Hausch, le directeur exécutif de la marque, qui faisait la présentation. La Lightyear One devrait allègrement dépasser les 100 000 euros lors de son arrivée sur le marché, qui pourrait en plus être plus tardive que celle de la Sion.
Néanmoins, la Sion n’est pas encore prête à arriver sur le marché non plus, puisque la production est espérée à partir de 2022 par Sono Motors. De plus, la marque veut effectuer des levées de fonds pour regrouper les 200 millions d’euros manquants pour lancer une fabrication industrielle en série.
À noter que la Sion sera fabriquée dans l’usine suédoise appartenant à son partenaire NEVS. C’était Saab qui utilisait cette infrastructure avant sa disparition, et l’usine a été entièrement rénovée pour n’être désormais alimentée que par des énergies renouvelables.
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement