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Le salon de Genève vient d’ouvrir ses portes et, comme à chaque fois, nous vous proposons un petit compte-rendu des impressions de l’équipe. Alors, que faut-il retenir de ce salon ?
Sur la partie électrique, le salon Genève est plutôt décevant avec peu de nouveautés. Hormis certains concepts comme le Budii de Rinspeed, seuls deux modèles pourraient préfigurer des modèles de série : l’Audi R8 e-tron et la Quantino mais sur un segment très élitiste. Si on espérait apercevoir la version électrique de la nouvelle Smart ou la Bolt version Opel, il n’en était rien sur les stands des constructeurs concernés qui réservent sans doute la primeur de leurs nouveautés à Francfort, en septembre prochain.
Faut-il pour autant s’inquiéter de cette pénurie ? Pas forcément ! Je me souviens, il y a quelques années, il y avait à Genève un florilège de modèles et concepts électriques mais rien de concret en concessions. Aujourd’hui, la tendance est inversée et, même si le salon est moins « fun » à couvrir pour nous, je préfère largement cette situation à la précédente.
Maintenant, il y a sans doute un certain effet d’attentisme de la part des constructeurs dont la plupart possèdent désormais un ou plusieurs modèles électriques à leur catalogue. Il s’agit donc de voir comment va réagir le marché avant d’envisager une quelconque extension de gamme.
Technologiquement, on est aussi un peu dans le « creux » de la vague, les prochains modèles tout électriques étant davantage attendus en 2016-2017 avec des batteries beaucoup plus performantes permettant de doubler l’autonomie à prix identique.
C’est clairement la grosse tendance du salon avec de nombreuses nouveautés essentiellement présentées par les constructeurs allemands et asiatiques : Q7 e-tron pour Audi, C350 et V-ision pour Mercedes, Sport Coupé GTE pour Volkswagen, XR-PHEV II chez Mitsubishi ou encore Tucson Plug-in chez Hyundai.
Pour les constructeurs, ce choix hybride rechargeable peut s’expliquer de plusieurs façons : d’une part, il s’agit de modèles plus faciles à vendre et à appréhender par les concessionnaires qui n’ont pas forcément à devoir argumenter sur le frein de l’autonomie.
Surtout, la technologie est favorisée par un calcul NEDC malheureusement inadapté et qui permet aux constructeurs de casser facilement les chiffres de consommation et d’émissions… Une stratégie largement gagnante, notamment pour les modèles haut de gamme qui échappent au malus tout en bénéficiant d’avantages financiers intéressants comme le superbonus ou un tarif de carte grise réduit en France…
Avec la première apparition de la Toyota Mirai et du Honda FCV, l’hydrogène s’installe peu à peu dans les allées du salon de Genève avec une offre qui devient de plus en plus concrète. Sur le stand Hyundai, le tarif du FCEV est même annoncé : 66000 francs suisses, soit environ 61400 euros.
A noter également la présence d’une discrète Golf dotée de la technologie Hymotion sur le stand de Volkswagen… Sans doute un message du constructeur allemand à destination de ses concurrents asiatiques qui pourrait vouloir dire « Attention, j’ai la technologie et je suis aussi capable d’arriver sur ce marché… ». A bon entendeur !
Ce qui m’a frappé, ce sont les stands de Peugeot et de Citroën. Sauf erreur de ma part, aucun hybride n’était présent chez les deux marques, à deux exceptions près.
Sur le stand DS, on retrouve une DS5 dont seul la plaque d’immatriculation permet de comprendre qu’elle est motorisée avec de l’hybride diesel. C’est très, très discret. Chez Citroën, c’est l’incompréhension : on retrouve un C4 Cactus Airflow équipé de la technologie Hybrid Air alors même qu’on sait cette technologie officiellement abandonnée, le responsable du projet ayant même quitté l’entreprise.
Bref, on pouvait sentir comme un flottement sur la gamme hybride des deux marques, le groupe PSA étant dans une période de transition avec l’arrivée à sa tête de Carlos Tavares. Autre précision : il n’y avait aucune voiture électrique sur les stands PSA…
La principale nouveauté autour de l’électrique chez Renault, c’est l’arrivée du nouveau moteur de la ZOE qui permet de gagner 30 km d’autonomie mais qui perd la recharge 43 kW. L’ancien moteur reste au catalogue, ce qui donne un choix vraiment compliqué pour l’utilisateur !
Je dois avouer que l’explication donnée par Renault pour ce choix étaient assez peu claires : il s’agirait d’un choix dicté par les usages des utilisateurs qui n’utilisent que très peu les bornes de recharge 43 kW. En même temps, vu le nombre de bornes, c’est compréhensible ! Pour moi, c’est un non-sens de condamner la recharge rapide sur la voiture électrique la plus vendue en France.
Mais visiblement, ce choix a aussi arrangé les ingénieurs qui travaillaient sur ce nouveau moteur…
Autre fait marquant : le stand du petit constructeur Quant qui présente sa voiture électrique qui se recharge « à l’eau salée » (pour vulgariser). La marque avait un stand très imposant, plus grand que celui de Tesla, alors même qu’elle n’a encore aucun modèle commercialisé. Par contre, elle vise une introduction en bourse…
Alors qu’elle agite la scène médiatique, la voiture autonome s’est faite plutôt discrète. Mis à part le traditionnel concept Rinspeed, je n’ai pas vu grand chose au niveau des technologies de véhicules autonomes.
En tant que fan de la marque Aston Martin au niveau design, j’ai été très agréablement surpris de les voir présenter un concept-car 100% électrique. Même si le style me plait moins.
Si l’on sort complètement de l’automobile « propre », mes deux coups de cœur design sont la Nissan Sway, très réussie, et la superbe EXP 10 Speed 6 concept qui m’a complètement fait craquer. Reste à les proposer un jour dans des versions électriques…
Et vous chers lecteurs, qu’avez-vous pensé de ce salon de Genève 2015 ?
Article co-rédigé par Michael TORREGROSSA & Yoann NUSSBAUMER
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