La suite de votre contenu après cette annonce
Ce mercredi 26 octobre 2022, le personnel en charge des ventes des véhicules neufs et d’occasion au garage Opel de Montaigu, en Vendée, a suivi une formation extérieure de 4 heures sur les véhicules électriques. Automobile Propre a été autorisé à assister à cet événement encore peu courant, mais qui tend à se développer.
Nous avons bénéficié d’un alignement de planètes assez exceptionnel pour pouvoir être présent ce dernier mercredi d’octobre 2022 à la formation suivi par un agent Opel dont les ventes en véhicules électriques, en particulier des utilitaires, sont en train de décoller. Il fallait déjà trouver un formateur qui intervienne dans ce milieu, accepte notre présence dans une de ses sessions, et obtienne l’autorisation de son client.
Bien que le site du garage Le Loulay Auto soit imposant et identifiable comme celui d’un concessionnaire depuis la D1763, ce n’en est pas un. Il s’agit d’un agent, et sans doute le plus gros agent Opel de France. Installé dans la ZA Les Touches de Saint-Hilaire-de-Loulay, en périphérie de Montaigu, il est rattaché à la concession de La Roche-sur-Yon, tout en étant indépendant pour passer ses commandes.
Encore peu impliqué dans des actions de promotion des véhicules électriques, le personnel ressentait quelques manques sur le sujet en dépit des formations et documents proposés par le constructeur.
Ont assisté à la formation dispensée par Gabin Lucas de La voiture électrique : Benoit Méchineau, le gérant du garage vendéen, ses 3 commerciaux âgés de la vingtaine d’années à 55 ans, et un stagiaire en alternance qui s’est montré très intéressé par le module.
Tous connaissaient déjà l’engagement du département pour les énergies renouvelables, la mobilité durable, mais aussi Jérémy Cantin qui, depuis son entreprise e-Néo installée à une dizaine de kilomètres de là, a permis la mise en place d’un cadre réglementaire pour le rétrofit électrique en France.
Nous n’étions pas le seul élément rapporté. Nous avons eu la bonne surprise de retrouver Pauline Toussaint que nous avons interviewée tout récemment. En charge de développer la Revolte Académie, sa présence pouvait sembler surprenante au départ, un peu comme l’huile qui ne se mélange pas à l’eau. Au contraire, cette situation a été l’occasion d’établir un pont intéressant entre les deux mondes. Le e-Garage de Nantes pourrait bien recevoir l’équipe vendéenne, si elle donne suite à la proposition de la dynamique professionnelle.
Une session de formation débute rarement dans l’euphorie générale. Un ou deux participants apparaissaient même un peu dubitatifs sur ce qu’ils pourraient retirer du module « Mieux connaître pour mieux vendre les véhicules électriques ». Ce n’est pas encore la partie consacrée à l’historique du VE qui a permis au groupe de s’animer. C’est davantage lorsque Gabin Lucas a commencé à démystifier quelques Fake News qui circulent au sujet de la mobilité branchée.
En particulier pour rassurer sur la capacité du réseau électrique national à s’organiser pour en absorber l’essor. Alignés, les chiffres avaient pourtant de quoi faire peur. En 2019, 28 milliards de litres de pétrole ont été grillés dans l’Hexagone pour faire rouler les voitures particulières et les utilitaires légers sur respectivement 450 et 173 milliards de km. Ce qui correspondrait à 100 TWh d’électricité pour les remplacer.
Pilotage des recharges, V2G, usage des batteries en seconde vie comme au stade Arena d’Amsterdam, report modal des nouvelles générations sur la mobilité douce font partie d’une liste d’arguments à bien comprendre. Consciencieux dans la réalisation de son support, le formateur a pris soin de contacter la CRE (Commission de régulation de l’énergie) pour disposer d’informations fiables au sujet du compteur Linky.
Entre les progrès technologiques, la vie des batteries qui inclut le recyclage après un usage en unités stationnaires de stockage, le développement des réseaux de recharge, la composition d’une chaîne de traction complète, etc. : le propos était très dense, tout en restant digeste et adapté aux participants.
Ce sont parfois des points très simples qui ont retenu toute l’attention de ces derniers. Ainsi la différenciation entre les kilowatts et les kilowattheures, respectivement pour exprimer une puissance et une quantité d’énergie. Bien les distinguer est en effet essentiel pour parler correctement de la mobilité électrique auprès des clients automobilistes.
Tout ce qui tourne autour de la recharge a été épluché : courant alternatif et continu, triphasé et monophasé, les bons câbles à utiliser pour quels résultats au final, les prises et bornes individuelles, le matériel à disposition dans l’espace public, etc.
Concernant les opérateurs de recharge, Gabin Lucas effectue un travail de recherche et comparaison pour trouver celui qui correspond le mieux aux besoins des professionnels et particuliers en fonction de leur situation géographique. En Vendée, il a mis en avant Ouest Charge qui couvre aussi les départements voisins de la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire.
Le soleil et la température extérieure agréable ont permis le bon déroulement de la découverte sur le terrain. Trois véhicules électriques (Opel Vivaro-e Combi, Tesla Model 3 et Kia e-Soul) ont été réquisitionnés pour emmener tous les participants sur les lieux de recharge. D’abord à la borne rapide de Boufféré installée à moins de 10 km du garage. « Ouh, la borne tri-standard de Boufféré… », ai-je pensé en me rappelant les problèmes rencontrés lors de ma dernière tentative de recharge en CHAdeMO.
Surprise : l’ancien matériel a été remplacé par un modèle compact fabriqué en France par DBT. Il est assez esthétique et bien intégré au décor, surtout avec son habillage aux couleurs du SyDEV. A noter que les câbles CHAdeMO et Combo CCS encadrent ici une prise AC type 2S 22 kW. Cette configuration peu courante, à exploiter avec le cordon de recharge personnel, est une option proposée par le fabricant en remplacement du 43 kW AC.
Devant ce matériel très réactif, Gabin Lucas a conseillé : « Dans la mesure du possible, présentez au client votre véhicule électrique à vendre devant une borne de recharge publique ». Il a raison ! C’est dans ces conditions qu’un futur électromobiliste pourra le mieux comprendre comment ravitailler en énergie sa nouvelle voiture. Les questions sur le sujet seront encouragées par cette situation.
Dans une bonne ambiance qui semble lui être habituel, le personnel du garage Le Loulay a pu acquérir de bonnes informations pour bien utiliser la batterie de traction, comprendre un éventuel essoufflement des performances de recharge et du moteur, et utiliser la régénération.
« Dites bien à vos clients qu’ils ne doivent pas se priver de la recharge rapide lorsqu’ils se déplacent loin. Ca n’abimera pas la batterie. En revanche, pour faciliter la rotation aux bornes, surtout en période d’affluence, ils doivent comprendre que ce n’est intéressant pour personne, ni pour eux ni pour les autres, de rester branchés sur une borne DC au-delà de 80 % de capacité », a insisté Gabin Lucas.
Il a préconisé d’annoncer les performances de recharge plutôt en autonomie retrouvée plutôt qu’en temps, surtout pour les basses puissances : « C’est plus vendeur d’indiquer que, lorsqu’il dort, le client retrouvera de l’ordre de 20 km d’autonomie par heure à 3,2 kW que de lui annoncer plus de 20 heures pour faire le plein d’énergie. Il se rendra compte que ça lui suffira pour se rendre sur son lieu de travail et en revenir ».
À lire aussiVisitez les entrailles d’une centrale solaire avec la chaîne YouTube Révolution ÉnergétiqueSi l’équipe de Benoit Méchineau ne connaissait pas Automobile Propre, Gabin Lucas avait en revanche intégré dans les documents de référence plusieurs de nos articles. Les commerciaux ont particulièrement apprécié cette formation. « Elle a permis d’acquérir des connaissances globales et pas seulement celles de notre constructeur. L’essai a été pertinent devant les bornes et permet d’avoir un argumentaire client », a souligné l’un des vendeurs.
« Très intéressant de parler du sujet de l’électrique avec des professionnels du domaine », a estimé un autre. On peut également lire dans les appréciations : « une bonne ambiance », et « une formation très agréable, ludique et technique ». Franck Gaucher a été mon voisin de droite dans le bureau de réunion du garage. « J’ai mis 10 sur 10. J’ai 55 ans, et je n’avais jamais mis cette note maximale à aucune formation auparavant », me souffle-t-il.
« J’aime beaucoup Le Loulay Auto. Auparavant je travaillais moins et gagnais plus. Mais je préfère l’ambiance presque familiale que l’on trouve ici. On se fait de temps en temps des soirées amicales ensemble, comme dernièrement un Escape Game. C’est vraiment sympa », ajoute-t-il. Nous avons nous-même perçu une atmosphère positive et très vivante sur place.
« Pendant longtemps, le garage n’a pas mené d’opération particulière de promotion des VE. En 2-3 ans, nous n’en avions vendus qu’une vingtaine. Mais chaque année, un grand barbecue est organisé pour nos clients professionnels. En 2022, un focus sur les utilitaires électriques a été réalisé », témoigne Franck Gaucher.
« Depuis cet événement, il y a 2-3 mois, nous avons déjà livré 7 Vivaro-e utilitaires, dont 5 en fourgon. L’un est parti à Bordeaux pour un commerçant qui fait des marchés. Et les autres sont dans une entreprise de motoculture, une société spécialisée en panneaux photovoltaïques, et chez un éleveur hors sol. Les 2 exemplaires en déclinaison Combi ont rejoint un CAT à Fontenay-le-Comte », détaille-t-il.
Que des Vivaro ? « Au départ plusieurs clients souhaitaient des Combo-e. Mais on a du mal à obtenir ce modèle actuellement. Quand les délais se sont allongés, on a proposé à la place des Vivaro-e. Ceux qui ont accepté ne le regrettent pas », nous répond-il. « Même pour les Corsa-e et Mokka-e, nous avons une clientèle de professionnels, notamment dans le libéral », souligne-t-il.
Passionné d’anciennes, et notamment d’Alfa GTV, Franck Gaucher s’apprête à passer à la Corsa électrique comme seconde voiture dans son foyer. « J’ai loupé bêtement une vente sur ce modèle. J’avais un client très intéressé qui a finalement signé pour une e-208. Le conseiller chez Peugeot venait de lui annoncer une augmentation de la capacité batterie de 2 kWh, pour 50 km d’autonomie supplémentaire. Maintenant, grâce à la formation, je saurai quoi répondre », explique-t-il.
Une anecdote aussi avec le Mokka-e ? « Un jours nous avons reçu un couple de sexagénaires venu de lui-même. Monsieur voulait absolument un Mokka électrique, mais pas sa femme. Aujourd’hui, elle est enchantée par cette voiture », se réjouit-il encore.
« Ca bouge pas mal sur la mobilité électrique en Vendée et en France. On ressent depuis environ 4 ans que des moyens sont mis en place. Il y a davantage de salons pour les VE. De plus en plus de bornes sont installées, même dans des petites communes qui n’ont pas de tendance écolo, et aussi sous l’impulsion du Vendée Globe », conclut-il.
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Gabin Lucas pour nous avoir permis d’assister à sa formation, et, pour son accueil et sa confiance, tout le personnel de Le Loulay Auto.
Les experts flottes
Accompagnement de flottes
Lexus Business vous aide à passer à l'électrique
Gestion des recharges flottes
Chargemap Business vous aide à gérer les recharges de votre flotte à l'échelle
Installer des bornes de recharge
Devis Borne de Recharge vous accompagne pour l'installation de vos bornes de recharge
La suite de votre contenu après cette annonce
La newsletter des Professionnels
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
Le meilleur d'Automobile Propre, directement dans votre boite mail, tous les mardis et vendredis
S'inscrire gratuitement
Focus sur Tesla24 septembre 2024
Annonce partenaire
Annonce partenaire