Renault 4 électrique : les secrets de son inédite calandre lumineuse

Grâce aux technologies LED, les designers de l’industrie automobile ont gagné en liberté de création. La future R4 E-Tech illustre parfaitement ce renouveau stylistique. Il s’agira du premier véhicule Renault à bénéficier d’une calandre rétro-éclairée et d’un logo lumineux.

Renault réinvente la calandre de la R4

Dévoilée au Mondial de Paris 2024, la nouvelle 4L électrique s’inscrit parfaitement dans la continuité de la stratégie de Renault : redonner vie aux modèles emblématiques de la marque. Comme c’est le cas avec la R5 E-Tech commercialisée depuis peu, la R4 conserve l’ADN de sa version originelle. Mais au-delà de la motorisation électrique, de nombreuses nouveautés, notamment technologiques, sont présentes.

La Renault 4 E-Tech sera notamment le premier véhicule de la marque française à bénéficier d’une calandre rétro-éclairée et d’un logo lumineux. Une innovation qui offre un regard unique au SUV urbain électrique. En effet, la calandre et la signature lumineuse sont deux éléments essentiels sur une voiture. Cela permet d’affirmer le caractère et l’identité de l’engin ou encore de le faire sortir du lot.

Et la lumière fut

Inspirée du design historique de la R4 d’origine, avec ses feux ronds et sa face avant rectangulaire aux coins arrondis, la nouvelle calandre s’illumine grâce aux technologies LED. Stefano Bolis, l’homme à la tête de ce projet chez Renault, estime que « la Renault 4 E-Tech était la bonne candidate pour déployer cette innovation ». Selon lui, « sa calandre si reconnaissable avec ce logo frontal devait s’illuminer ».

En réalité, la législation européenne n’autorise l’illumination du logo et de la calandre que depuis juin 2023, avec des contraintes : le logo lumineux doit respecter une taille maximale de 100 cm², sa lumière doit être blanche, fixe, d’une intensité encadrée et uniforme sur toute la pièce.

Le constructeur a quand même sauté sur l’occasion. Stefano Bolis ajoute qu’après avoir redonné vie à la R5 électrique, il fallait frapper encore plus fort pour réussir le retour de la 4L. Élément emblématique du modèle des années 60, cette fameuse calandre a donc été au cœur des préoccupations des designers et des ingénieurs.

« Il était plus que logique d’éclairer ce détail caractéristique », estime M. Bolis. Mais il reconnaît malgré tout que « comme vous pouvez le constater, nous n’avons pas tout à fait respecté la forme originelle de la grille de calandre, nous avons pris quelques libertés pour la rendre ultra moderne et lui donner un peu plus de caractère ». Au-delà du clin d’œil à la première génération, il fallait apporter une touche futuriste.

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Une démarche qui ne se veut pas « rétro nostalgique »

Chez Renault, l’idée n’est pas de suivre une démarche « rétro nostalgique », mais plutôt de s’inspirer du passé pour réinventer le futur. Le résultat donne un véhicule « dont le design vit par lui-même, en s’adressant à la fois aux générations qui ont connu la 4L, comme à celles qui ne l’ont pas en mémoire », précise-t-il. On a l’impression que le logo est flottant, comme s’il était en lévitation.

Il ajoute qu’à la différence de la Renault 4 d’origine « dont les clignotants n’étaient pas dans la calandre », ils ont ici été intégrés « dans les feux de jour ». À l’arrière, on retrouve aussi des éléments du modèle emblématique. Sur la nouvelle R4 électrique, les feux arrière sont clairement inspirés de ceux de son aïeule avec un design simplifié « en supprimant la lentille extérieure » précise Stefano.

Des défis techniques à relever

Mais tout ce travail ne s’est pas fait sans difficulté. Il a notamment fallu concilier « l’optimisation du poids et des coûts avec les exigences techniques de résistance et de tenue dans le temps ». Avec ses revêtements atypiques (un protecteur contre les UV et un autre anti-condensation), cette calandre lumineuse a également représenté un défi industriel. « Tous les fournisseurs ne sont pas en mesure de fabriquer un élément aussi complexe », explique le chef de projet.

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Malgré la complexité de la pièce, Renault a pensé à sa réparabilité. La calandre et les deux feux sont des éléments séparés pouvant être réparés de façon dissociée. Elle a également été conçue pour absorber « les petits chocs qui peuvent survenir lors d’un stationnement ou dans des situations de circulation difficiles ». Reste à voir ce que cela donnera en conditions réelles, mais d’un point de vue stylistique, cette face avant est une réussite.