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Le 27 décembre 2024, un taxi autonome de Waymo et un robot livreur de Serve Robotics sont entrés en collision à Los Angeles. Un accident unique en son genre qui illustre plutôt bien la nouvelle ère dans laquelle nous sommes en train d’entrer, celle de la mobilité automatisée.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux il y a quelques jours, on voit un robot de livraison de Serve Robotics traverser sur un passage piéton dans une rue de Los Angeles. Il tente de monter sur le trottoir, mais au moment où il essaye de se repositionner, un taxi autonome de Waymo (une filiale d’Alphabet) le percute.
Les deux véhicules automatisés sont restés un peu moins d’une minute sans bouger, puis ils ont repris leur route. La personne qui a posté la vidéo a déclaré que le robot de livraison avait grillé un feu rouge juste avant la collision. Mais cela n’est pas clair sur les images. TechCrunch a sollicité la direction de Waymo pour tenter de comprendre la scène.
L’entreprise assure que sa voiture autonome avait clairement identifié « que le robot était un objet non humain ». Avant de préciser que « notre système est conçu pour être un conducteur prudent et sa capacité à classer et à distinguer les différents types d’usagers de la route et d’objets influe sur son comportement à leur égard ».
Par exemple, le logiciel est programmé pour être plus prudent en présence d’enfants. Cela ne veut pas dire que les véhicules autonomes de Waymo vont écraser tout ce qui est « non humain ». Dans ce cas précis, le robot de livraison a fait une pause inattendue au bord du trottoir, juste au moment où le taxi autonome s’est engagé dans la voie.
À lire aussiVoitures autonomes : avec l’arrivée de Tesla sur le marché, Waymo veut garder une longueur d’avanceLe véhicule de Waymo a « freiné brusquement avant d’entrer en contact avec le robot à une vitesse de 6,5 km/h », selon un porte-parole de Waymo. Aucun des deux véhicules n’a été endommagé. Mais étant donné que de plus en plus de véhicules autonomes circulent sur les routes, une question se pose : que se passe-t-il en cas de collision ?
Comment les entreprises décident-elles quel robot, et donc quelle entreprise, est responsable en cas de dommages ? Selon Waymo, une procédure très précise a été établie en cas de collision. Une équipe est chargée « d’examiner la scène à distance » et « d’envoyer une assistance si nécessaire ». Ou une « aide médicale » en cas de blessures.
La démocratisation des véhicules autonomes devrait pousser les autorités et les entreprises concernées à s’accorder sur une réglementation commune. Dans l’accident qui a eu lieu à Los Angeles, aucun passager ne se trouvait à l’intérieur du taxi. D’ailleurs, on ne sait pas si l’engin a eu besoin d’une assistance humaine pour s’en sortir.
Un porte-parole de Serve Robotics a déclaré à TechCrunch que c’était « la première fois qu’un de ses robots entrait en collision avec un taxi autonome ». L’entreprise a précisé que « le robot était sous le contrôle d’un superviseur humain à distance au moment de l’incident ». Cela fait encore partie du cahier des charges de la société.
Les deux firmes américaines ont déclaré qu’elles allaient se mettre en contact afin « d’éviter des problèmes similaires à l’avenir ». Mais Waymo n’a aucun doute sur la clairvoyance de ses véhicules. La filiale d’Alphabet l’a d’ailleurs prouvé en réalisant une grande étude avec Swiss Re sur ce sujet, une société d’assurance basée à Zurich.
Les conclusions de l’enquête donnent l’avantage aux technologies de conduite autonome. Les voitures de Waymo seraient « jusqu’à 10 fois plus sûres que les conducteurs humains à San Francisco ». En tout, 3,8 millions de km parcourus ont été analysés et il n’y a eu « aucune réclamation pour dommages corporels ».
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