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Selon Donald Trump, les voitures électriques ne vont pas assez loin, coûtent trop cher et sont toutes fabriquées en Chine. Le candidat à l’élection présidentielle américaine estime que ce n’est pas encore l’heure de l’électrique.
Dans une interview accordée à CNBC lundi 11 mars, Donald Trump a livré sa vision sur l’avenir de l’automobile. Il s’est dit dans un premier temps « favorable aux voitures électriques », avant d’ajouter qu’il faut tout de même « tenir compte de toutes les alternatives ». Finalement, le candidat à la présidentielle estime que « les États-Unis ne peuvent pas se contenter de passer à l’électrique. Cela nuirait à notre économie ».
En réalité, M. Trump est toujours aussi réticent à une transition vers les voitures électriques. Il a affirmé lors de cette interview que « les voitures électriques ne vont pas assez loin, coûtent trop cher et sont toutes fabriquées en Chine ». L’ancien président des États-Unis avait déjà fait part de son désaveu pour les modèles électriques lors de la grève menée par l’UAW en septembre 2023. Aujourd’hui, il semble confirmer sa position.
“What did @ElonMusk tell you? Do you think you will eventually get his support in some way, whether it's just verbal or monetary?” @JoeSquawk asks @realDonaldTrump: https://t.co/ZUpkCg8hgy
— Squawk Box (@SquawkCNBC) 2024-03-11T12:48:26.000Z
Par le passé, le milliardaire a toujours fait part de son désamour pour les voitures électriques. Il a déclaré que c’était un « canular » et qu’une transition du marché vers l’électrique « détruirait l’industrie automobile américaine et supprimerait des milliers d’emplois ». Si Trump remporte un nouveau mandat lors des élections de novembre, certaines politiques instaurées par Joe Biden pourraient être abandonnées.
Selon Trump, le pays est encore confronté à trop de problèmes structurels pour une adoption des voitures électriques à grande échelle. Il parle notamment des infrastructures de recharge. Il précise que « le réseau n’est pas à la hauteur des défis de la production et de la distribution ». Sur ce point, il a raison. Les constructeurs automobiles américains ont aussi alerté le gouvernement sur l’urgence à améliorer l’infrastructure.
Et la plus grande menace qui pèse sur la transition du pays vers l’électrique serait l’arrêt des aides financières accordées par l’administration Biden. Il y a notamment un budget de 7,5 milliards de dollars affectés à la construction d’un réseau de recharge et le crédit d’impôt prévu dans le cadre de l’IRA (l’Inflation Reduction Act). Si Trump revient au pouvoir, il pourrait mettre un terme à ces financements.
À lire aussiL’industrie automobile américaine tremble face aux voitures électriques chinoisesSi Donald Trump ne veut pas des voitures électriques, que compte-il faire pour doper l’industrie automobile américaine ? Selon plusieurs observateurs, le candidat à la présidentielle pourrait favoriser d’autres alternatives, comme les véhicules hybrides. En parallèle de leur stratégie d’électrification, General Motors et Ford travaillent sur le sujet et développent de nouveaux véhicules hybrides.
De son côté, Stellantis a prévu deux scénarios, dont un en cas de réélection de Trump, et promet d’être en mesure de s’adapter. Le lancement de la future Dodge Charger Daytona illustre bien cette stratégie : la marque a décidé de commercialiser le modèle avec deux groupes motopropulseurs. Il y aura une version électrique et une autre thermique.
En revanche, chez Tesla, il n’est évidemment pas envisageable d’emprunter la voie de l’hybridation. Mais Elon Musk a toujours un ami en la personne de l’ancien président, du moins pour l’instant. Interrogé sur sa relation avec Musk, le candidat Trump a déclaré à CNBC : « j’ai été ami avec lui au fil des années, je l’ai aidé lorsque j’étais président, je l’ai apprécié ». Les deux hommes se sont vus récemment en Floride. Donald Trump a besoin de liquidités pour continuer de mener à bien sa campagne.
Le candidat avoue avoir « un point de vue opposé avec Elon sur un sujet mineur que j’appellerai les voitures électriques ». Difficile de dire si la relation entre les deux hommes pourrait jouer un rôle dans l’avenir de l’électrique aux États-Unis si Trump venait à remporter les élections. Réservera-t-il un traitement spécial à son ami de longue date et soutien financier ? Un scénario qui semble de moins en moins probable.
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