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L’arrivée de la voiture électrique s’accompagnait d’une promesse de baisse de tarifs avec le temps. C’est d’ailleurs un des arguments privilégiant l’adoption massive du « zéro émission » dans le futur. Mais ça, c’était avant.
Le contexte actuel change en effet la donne et le prix des voitures électriques pourrait bien peiner à descendre. En cause principalement, le tarif des batteries, qui devrait augmenter en raison des difficultés d’approvisionnement.
C’est surtout le manque de lithium qui inquiète, et notamment dans la deuxième partie de la décennie. Fastmarkets a ainsi prédit que les provisions de lithium chuteront considérablement jusqu’en 2026 par rapport à la demande.
On a d’ailleurs une preuve de cela en constatant la valorisation des mines du matériau rare. En Chine, une entreprise a vendu des parts pour permettre de devenir actionnaire majoritaire et contrôler la mine du Sichuan.
À lire aussiBatteries : Stellantis sécurise ses approvisionnements en lithiumCelle-ci a récolté 3 448 enchères, pour finalement vendre ses 54,3 % d’actions pour la somme de 299 millions de dollars. Un prix qui est 600 fois supérieur à celui fixé au départ.
Une telle bataille pour avoir le contrôle d’une mine est la preuve même que le lithium va devenir précieux. On comprend ainsi la volonté des constructeurs de réduire, voire retirer la part de lithium, même si cela n’est pas suffisant.
Selon CNBC, le marché traversera en effet une tempête pendant les quatre prochaines années. En conséquence, le prix des batteries, et donc des voitures électriques, devrait radicalement augmenter.
Cette hausse pourrait se situer dans une fourchette allant de 1 500 à 3 000 euros par véhicule. Le coût actuel d’une batterie par kWh est de 116 euros, mais il pourrait remonter à 138 euros en 2026.
Tout n’est pas négatif, puisque les prix devraient ensuite baisser nettement à partir de cette date. Mais l’année 2026 était la date annoncée initialement pour le nivellement entre les prix de l’électrique et ceux du thermique.
À lire aussiFord accélère sur l’électrique et va investir 18 milliards d’euros en cinq ansCe ne sera pas le cas, et pour encourager à l’adoption de l’électrique avant 2026, il faudra que chacun fasse des efforts. Cela implique surtout les gouvernements, via des primes et les constructeurs, qui peinent toutefois à marger sur le « zéro émission ». Une situation qui promet d’être complexe avec, au bout du compte, des usagers qui ne pourront pas franchir le pas de l’électrique aussi vite qu’ils le voudraient.
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