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Les constructeurs automobiles risquent des amendes s’ils ne respectent pas les objectifs fixés par l’Union européenne en matière d’émissions de CO2. Pour répondre aux nouvelles normes du Vieux continent, Hyundai compte doubler ses ventes de voitures électriques en Europe dès cette année. Pour cela, la marque a un nouvel atout.
Tandis que certains se lamentent sur leur sort, d’autres se donnent les moyens de leurs ambitions. Hyundai fait partie de ces marques pour qui l’électrification n’est pas une option mais bien une priorité. Pour se conformer aux nouvelles normes CO2 de l’Union européenne, la firme de Séoul sait ce qu’elle doit faire. Elle n’achètera pas de crédits carbone à Tesla, mais fera tout pour vendre plus d’électriques.
L’augmentation des ventes de véhicules électriques de Hyundai en Europe proviendra en grande partie du nouveau Inster. Ce petit modèle a été conçu pour séduire des automobilistes, plutôt citadins, en attente d’offres abordables. Le Hyundai Inster est proposé en France à partir de 25 000 euros, avec une offre de leasing à 129 euros par mois (après un premier loyer de 3 400 euros). À ce prix, il devrait cartonner.
À lire aussiIndustrie automobile en crise : l’Europe va écouter les plaintes des constructeursHyundai compte doubler ses ventes de voitures électriques en Europe cette année. « Nous ferons de notre mieux pour atteindre les objectifs en matière d’émissions. Et pour ce faire, augmenter la proportion globale d’électriques dans notre mix est la partie principale de notre stratégie », a déclaré Seung Jo Lee, directeur financier de Hyundai, lors de la conférence sur les résultats du 4e trimestre de l’entreprise, le 23 janvier.
En 2024, Hyundai a vendu un peu moins de 70 000 véhicules électriques en Europe, un chiffre en baisse de 15 % par rapport à 2023. Une diminution qui s’explique en grande partie par la suppression du bonus en Allemagne. Cette décision a entraîné une chute des ventes de voitures électriques de 41 % chez nos voisins. En 2025, Hyundai espère que les wattures dépasseront la barre des 20 % dans son mix global sur le Vieux continent.
En plus de l’Inster, Hyundai mise également sur l’introduction de nouveaux modèles pour atteindre ses objectifs. La marque prévoit notamment le lancement du grand SUV électrique Ioniq 9 en Europe cette année. Doté d’une batterie de 110 kWh pour une autonomie estimée à 620 km WLTP, ce concurrent du Kia EV9 devrait séduire les familles nombreuses à la recherche d’un véhicule spacieux (et haut de gamme) offrant 7 places.
La firme sud-coréenne prévoit également le lancement d’un modèle compact, potentiellement appelé Ioniq 3 (l’équivalent du Kia EV3), en 2025. Ce modèle viendrait compléter une gamme déjà bien étoffée, comprenant les Kona Electric, Ioniq 5 et Ioniq 6. L’année dernière, le Kona Electric a été le modèle le plus vendu par la marque en Europe, avec 36 500 unités écoulées, suivi par la Ioniq 5 (22 830 unités) et la Ioniq 6 (8 731 unités).
Par ailleurs, Hyundai renforce ses capacités dans le domaine de la R&D sur le Vieux continent. Le constructeur automobile a récemment agrandi son centre d’essai au Nürburgring, ajoutant des infrastructures adaptées aux véhicules électriques, notamment des stations de recharge et des laboratoires spécialisés. Hyundai va ouvrir également le Square Campus, un nouvel espace dédié à l’innovation, en mars 2025.
Selon Tyrone Johnson, directeur du Hyundai Motor Europe Technical Center, « cette expansion reflète notre confiance dans la croissance du secteur des véhicules électriques. Elle témoigne de notre volonté d’électrifier l’Europe. Les voitures à hautes performances ont toujours été un élément important de notre ADN. Nos nouvelles installations sur le circuit du Nürburgring nous permettront d’aller encore plus loin avec la gamme N ».
Autant d’initiatives qui s’inscrivent dans une dynamique plus large visant à devenir une marque de référence dans le domaine de l’électrique en Europe. Hyundai est dans l’action. D’autres constructeurs, comme Renault et Volkswagen, ont demandé à la Commission européenne de faire marche arrière sur la réglementation CAFE. Ils craignent de ne pas pouvoir respecter les objectifs fixés et de devoir s’acquitter d’amendes colossales.
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