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L’UAW (United Auto Workers), un syndicat de travailleurs de l’automobile aux États-Unis, s’insurge devant les nouvelles mesures de réduction des coûts imposées par Stellantis. Le groupe propose de réduire le nombre de jours de vacances des salariés pour baisser le coût de ses véhicules électriques.
Pour atteindre l’objectif ambitieux de proposer un véhicule électrique sous la barre symbolique des 25 000 dollars, Stellantis pense avoir trouvé la solution : diminuer de la couverture médicale des employés américains et réduire le nombre de jours de vacances. Des propositions qui ne passent pas et qui révoltent les membres de l’United Auto Workers. Nos confrères d’Automotive News rapportent que le syndicat ne compte pas se laisser faire.
À lire aussiStellantis : les ventes de voitures électriques progressent grâce à l’EuropeLes travailleurs ne contestent pas l’idée de réduire les coûts des véhicules électriques, mais ils refusent que les conditions de travail des salariés soient impactées par cette stratégie. Comme Volkswagen avec la future ID.2 prévue pour 2025, Stellantis compte commercialiser un véhicule électrique sous la barre des 25 000 dollars pour toucher une nouvelle clientèle et augmenter le volume des ventes. Les propositions de Stellantis vont à l’encontre de la demande de l’UAW. Le syndicat réclamait une augmentation des salaires et plus d’avantages sociaux.
De son côté, Carlos Tavares, parton de Stellantis, explique qu’il faut « travailler très dur pour atteindre notre objectif », au sujet de ce fameux véhicule électrique sous les 25 000 dollars. Un modèle probablement destiné au marché américain dans un premier temps. Il précise que « nous devons notamment discuter avec nos partenaires syndicaux de la manière dont nous pouvons fabriquer des modèles abordables aux États-Unis, que la classe moyenne peut acheter et qui sont durables parce qu’ils sont rentables ».
Shawn Fain, président de l’UAW, est persuadé que le prix des véhicules électriques peut être réduit sans mettre en péril les avantages sociaux des travailleurs. Dans un communiqué de presse officiel envoyé à Automotive News, il précise que « la transition vers les véhicules électriques ne doit pas être une course vers le bas. Malheureusement, Stellantis adopte une approche de bas étage, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs usines ». Actuellement, aux États-Unis le véhicule électrique le plus abordable est le Chevrolet Bolt vendu à 27 000 dollars (24 800 euros).
Le géant de l’automobile n’a pas encore commercialisé de véhicules électriques sur le sol américain. Stellantis attend de trouver la bonne formule et pense qu’un véhicule destiné aux classes moyennes pourrait être la solution. Tant que les travailleurs et le constructeur n’auront pas trouvé d’accord, les futurs véhicules électriques des marques du groupe ne passeront pas sous la barre des 25 000 dollars. La nouvelle Fiat 500e qui sortira en 2024 aurait pu être le premier modèle concerné.
Valentin Cimino
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