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Plug-in 2010 : ouverture de la conférence dédiée aux technologies des batteries

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Ford Focus électrique
La Ford Focus électrique, à la convention Plug-In 2010.

Hier soir s’ouvrait à San Jose la conférence Plug-In 2010, dédiée à la technologie des batteries rechargeables. Une trentaine d’exposants étaient présents, surtout de bornes de recharge et de systèmes de propulsion électriques.

Évidemment on y trouve aussi les deux vedettes de la voiture verte, c’est-à-dire la Chevrolet Volt et la Nissan Leaf, ainsi que les versions électriques de la Smart et de la Ford Focus, et la version PHEV de la Toyota Prius. Je reviendrais plus en détail sur les différents exposants. La séance plénière débutera demain mardi, durant laquelle le VP of Marketing de GM dévoilera en grande première le prix et les détails de la politique de vente pour la Volt.

Chevrolet Volt
La Chevrolet Volt, dont la politique de prix va être annoncée demain.

En marge de l’ouverture de la conférence se tenait cet après-midi un colloque sur le prix des batteries lithium-ion et le marché de ces batteries. La grande majorité des panélistes représentait les fabricants de batteries, et ils se sont entendus pour prévoir un prix de $500 par kw/h en 2011, $300 en 2015 et $200-$250 en 2020. En sachant qu’une EREV comme la Volt a une batterie de 16 kw/h et une EV comme la Leaf a une batterie de 24 kw/h, on peut calculer les sommes que cela représente.

Pour l’instant ces prix déclinant ne résultent que des économies d’échelle liées à une production croissante. Pour les panélistes, 2012 sera l’année charnière. L’année où les premières usines de batteries qui démarrent ces prochains mois atteindront leur plein rendement et où des nouveaux modèles de Toyota, Ford, Honda, BMW, Tesla, etc vont apparaître sur le marché.

Nissan Leaf
La Nissan Leaf, l'une des stars des voitures électriques.

Curieusement, les fabricants de batteries affirment avoir peu de soucis sur leur approvisionnement en matières premières, comme le lithium, en disant que leurs sources sont assez variées pour être à l’abri de pénurie. La longévité des batteries non plus ne les travaille pas, disant qu’elles vont durer au-delà de 10 ans et 150 000 miles, et que même à ce stade-là elles conservaient de 75 à 80% de leur capacité. D’ailleurs, sur la Volt, les batteries sont garanties 8 ans ou 100 000 miles!

Ce qui permet d’envisager un second usage pour ces batteries à la fin de leur carrière automobile: le stockage d’électricité pour les producteurs/distributeurs d’électricité. Mais vu qu’elles ne seront pas disponibles avant au mieux 7 -8 ans, il est difficile de prévoir si elles seront encore concurrentielles, même à un prix très réduit, avec des nouvelles générations de batteries neuves. D’autant plus que seules les cellules seront réutilisables, car il n’y a aucun standard et chaque constructeur adapte le design du pack de batteries à un modèle de voiture, et utilise son propre système de gestion de batteries et de refroidissement.

batteries de la Nissan Leaf
Le pack batterie de la Nissan Leaf est constitué de 48 modules qui contiennent 4 cellules chacun. La partie haute du pack sera située sous le siège arrière.

Un des panélistes, qui représentait PG and E (l’équivalent d’EDF en Californie), expliquait le besoin croissant de stockage d’électricité résultant de leur obligation contractuelle à développer des sources renouvelables comme le solaire et l’éolien qui ne sont pas des sources d’énergie constantes. D’après lui, un tiers de la production de batteries lithium-ion en 2015 ira vers les producteurs/distributeurs d’électricité. D’ailleurs les fabricants de batteries ne cachent pas que ce marché sera leur bouée de sauvetage au cas où le marché du véhicule électrique ne se développerait pas aussi rapidement que prévu.

Les divers panélistes se montraient très prudents sur l’évolution technologique des batteries, ne comptant pas trop sur une invention “disruptive” pour révolutionner leurs produits. Quelqu’un leur a tout de même rappelé l’histoire du transistor, en précisant que si on appliquait le prix d’un transistor de 1976 à un iPod, celui-ci coûterait 3,2 milliards de dollars…

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