Pendant que les électriques stagnent, les voitures hybrides séduisent de plus en plus

Les ventes de voitures hybrides battent des records. Et ce n’est pas fini, car les Français ont bien plus envie d’acheter ce type de motorisation que de prendre un modèle électrique.

Les ventes de voitures électriques ont légèrement reculé l’année dernière en France. Mais on voyait 2024 comme une période de transition, entre deux phases de progression. On imaginait une belle reprise en 2025 avec l’arrivée de nouveaux modèles plus abordables (Citroën ë-C3, Renault 5…) et la montée en puissance de nouveautés familiales lancées ces derniers mois (Renault Scénic, Peugeot e-3008…).

Sauf que pour l’instant, il n’y a pas encore trace de reprise. Sur les deux premiers mois de l’année, les livraisons d’électriques ont même très légèrement baissé (45.258 voitures, contre 45.890 en 2024). Il faut donc encore être un peu patient pour voir la reprise tant espérée par les marques, impatientes car sous la menace d’une réglementation CO2 durcie en 2025 sur le Vieux Continent (même si une flexibilité va être accordée aux marques).

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Certaines peuvent se consoler grâce à la popularité de leurs modèles hybrides, déjà utiles pour baisser la moyenne CO2. Et les ventes de ces véhicules ne cessent de battre des records. Sur la période janvier/février, en France, le full-hybrid a atteint 22,5 % de part de marché. C’était 16,9 % l’année dernière. Plus d’une voiture immatriculée sur cinq est une « vraie » hybride. A cela s’ajoutent 4,4 % d’hybrides rechargeables (mais ce score est en nette baisse).

Les données pour l’hybride vont progresser si on se fie au baromètre Energies publié ce 3 mars par l’Argus. 38 % des Français interrogés (près de 3.000 personnes) privilégient l’hybride pour un achat d’un véhicule (neuf ou occasion), soit une hausse de 8 points en un an. Et cela atteint même 42 % pour ceux qui veulent un véhicule neuf. L’hybride est ainsi loin devant le reste des motorisations, puisque l’essence n’est plus qu’à 22 % au lieu de 27 % un an auparavant.

L’hybride séduit avec l’absence de contrainte pour la recharge électrique. Le plein se fait comme un véhicule thermique, mais l’hybridation réduit la consommation. Ces autos permettent aussi d’éviter les interdictions des ZFE. Le baromètre montre que l’hybride séduit tous les profils de conducteurs. D’ailleurs, 31 % des gros rouleurs (plus de 20.000 km par an) pensent à l’hybride, soit un meilleur score que le diesel (27 %) !

Le chiffre du baromètre semble toutefois mélanger toutes les technologies hybrides. Car attention à la notion désormais floue du mot hybride. On connait les hybrides rechargeables et les full-hybrid, qui permettent de rouler quelques kilomètres dès que possible en électrique.

Mais il y a aussi les mild-hybrid, des véhicules avec une hybridation légère qui n’est pas capable de faire rouler la voiture en mode électrique, par exemple avec une Suzuki Swift, ou le fait à peine. Et ceux-ci sont aussi très à la mode, avec 21,8 % des immatriculations en 2025.

Attention donc au moment de l’achat d’une voiture, neuve ou occasion, à bien comprendre ce qui se cache derrière un badge hybride collé fièrement sur la carrosserie !

Si l’hybride a la cote, c’est clairement au détriment du 100 % thermique. Car le baromètre montre quand même un petit regain d’intérêt pour l’électrique. Les intentions d’achat sont à 19 %, contre 17 % un an avant, chiffre qui avait été marqué par une baisse d’un point. On reste donc encore loin derrière les hybrides. Les sondés sont toujours inquiets face aux électriques, 62 % trouvent encore l’autonomie insuffisante. 56 % pointent le manque d’infrastructures de recharge.

La voiture hybride se fait ainsi rassurante face à une électrique qui peut sembler plus angoissante à l’usage.

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