AccueilArticlesOra Ballet Cat, la Coccinelle électrique que nous n’aurons pas

Ora Ballet Cat, la Coccinelle électrique que nous n’aurons pas

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La marque Ora du groupe chinois Greatwall a commencé ses ventes en Europe. Mais son dernier modèle, la Ballet Cat, ne viendra assurément pas sur notre continent, étant de façon un peu trop évidente « inspirée » par la Volkswagen Coccinelle…

Ora a effectué ses grands débuts européens au Salon de Munich avec sa citadine électrique Funky Cat. Un modèle déjà vendu depuis plusieurs mois en Chine où il rencontre un joli succès, sous le nom de Good Cat. Les premiers marchés ciblés sont la Grande-Bretagne et l’Allemagne.

Présentée il y a quelques mois sous forme de show-car, voici la Ballet Cat à présent commercialisée officiellement. En Chine uniquement, puisque son style qui ne cache pas son côté « copie modernisée de Coccinelle » devrait l’empêcher de venir en Europe. Une copie qui fait presque mieux que les deux versions proposées par Volkswagen de 1997 à 2019 avec ses 5 portes.

Ambiance rétro

La Ballet Cat est une compacte longue de 4 401 mm et large de 1 867 mm. Comme pour la Beetle, l’arrondi de son pavillon force sa hauteur à 1 633 mm. Pour renforcer son look rétro, elle se pare de chromes avec des vrais pare-chocs à l’ancienne, des phares qui ressortent de la carrosserie, et adopte des couleurs pastel. Des versions bicolores sont aussi au programme.

L’intérieur est, lui aussi, tout en pastel et chromes. On retrouve le double écran 10,5 pouces et des commandes sous les aérateurs qui reprennent sans complexe le dessin de chez Mini. Comble du kitsch, la console centrale accueille un réceptacle pour charger le téléphone en véritable cristal de plastique… Les rangements adaptés pour ranger du maquillage et l’énorme miroir de courtoisie montrent bien l’idée des concepteurs vis-à-vis de leur clientèle. Une idée parfaitement en ligne avec les stands de la marque sur les salons chinois positionnés dans un univers Hello Kitty…

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Reposant sur la même plateforme que la Good Cat, cette Ballet Cat est une traction, avec un moteur de 126 kW/171 ch et 250 Nm. Sa vitesse maximale est limitée à 155 km/h. Deux batteries sont proposées : 49,9 ou 60,5 kWh avec des autonomies de 400 ou 500 km, en cycle CLTC. Soulignons qu’il s’agit aussi de la plateforme qui sera utilisée par Mini pour ses futurs modèles électriques

La marque haut de gamme de Greatwall, Wey, prépare sa propre version, encore plus excentrique puisqu’elle sera dotée d’un imposant capot avec calandre chromée à la façon des modèles des années 40 et d’une malle arrière proéminente.

Avis de l'auteur

Avec cette proposition, Ora cible plus que jamais une clientèle féminine, et l’assume. Malheureusement, avec ce modèle, le groupe Greatwall renoue avec ses vieux démons de la copie. Un démon qui a marqué les débuts du groupe sur la scène internationale avec la Peri, clone de la Fiat Panda mâtiné d’évocations de la Nissan Note… Par la suite, le groupe chinois a cloné des Toyota ou des Honda, avec plus ou moins de succès. Depuis quelques années, Greatwall s’était racheté une conduite avec des créations originales (« pas des copies »). Les fameuses copies ne sont plus aujourd’hui qu’un cliché de l’industrie automobile chinoise, uniquement provenant de petits constructeurs en mal de notoriété et ne réalisant guère de volumes de ventes. Au-delà de son aspect de copie, cette Ora Ballet Cat peut être vue comme un modèle assez réussi, mais elle est particulièrement dommageable pour l’image de l’industrie automobile chinoise…

Gautier Bottet

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