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Vous avez bien lu. Renault nous présente, en compagnie des sapeurs-pompiers, l’importance de son innovation Fireman Access en cas d’incendie d’une voiture électrique. Et, pour en faire une démonstration plus vraie que nature, on a réellement incendié une Renault Megane E-Tech. Enfin pas nous, les pompiers.
Il y a tout juste deux mois, Renault ouvrait l’accès à son brevet « Fireman Access ». Une innovation exclusive du losange, permettant aux pompiers une intervention rapide et efficace sur un feu de voiture électrique. Et plus précisément la maîtrise de l’emballement thermique de la batterie. Le losange permet, en effet, à l’industrie automobile mondiale d’utiliser cet « accès pompier » afin de renforcer la sécurité de tous. Pour bien comprendre son fonctionnement en situation réelle, direction le Service départemental d’incendie et de secours des Yvelines, à Montigny-le-Bretonneux. Au programme : la mise à feu d’une Renault Megane E-Tech, la maîtrise de l’incendie et l’intervention spécifique à la batterie de traction.
Le Fireman Access, comme son nom l’indique, est un accès dédié aux pompiers en cas d’intervention sur un incendie de VE. Concrètement, il s’agit d’une innovation aussi ingénieuse qu’elle est simple. D’un point de vue technique, ce Fireman Access réunit deux ouvertures superposées au sein de la voiture. La première, sous la banquette arrière, est fermée par une membrane thermofusible (qui cède sous la chaleur). La seconde, située directement en dessous, est un orifice présent directement sur la batterie. Celui-ci est fermé par une membrane étanche en usage normal (roulage quotidien et intempéries), mais conçue pour céder sous la pression d’une lance à incendie. Installation « simple » en apparence, ce Fireman Access permet donc d’intervenir directement sur la batterie en cas d’incendie.
Le Fireman Access équipe aujourd’hui l’ensemble des véhicules électriques et hybrides rechargeables produits par le groupe. C’est donc le cas de tous les modèles les Renault, Dacia, Alpine, et Mobilize. Le constructeur souligne toutefois l’importance d’une telle innovation, au-delà de toute considération commerciale. « Cette innovation n’est pas un argument commercial ou concurrentiel. C’est vraiment un argument de sécurité » déclare la marque. À l’instar de Volvo et la ceinture de sécurité à 3 points, Renault ouvre donc gratuitement la licence à toute l’industrie automobile. Une seule demande en contrepartie : que toute amélioration apportée au Fireman Access par un autre constructeur, soit également mise à disposition de la communauté. Toute évolution doit, en effet, profiter à tout le monde, car le plus important reste la sécurité.
Les voitures électriques, encore plus que les voitures thermiques, doivent faire preuve de robustesse et de rigidité pour protéger la batterie. « On produit les voitures pour qu’elles soient solides. Le châssis et tous les éléments qui protègent la batterie rendent l’accès difficile en cas d’emballement thermique. Du coup, c’est tout simplement inaccessible pour les pompiers. De plus, il faut se dire que les pneus, en cours d’incendie, vont brûler. La voiture finira donc posée au sol, sur les jantes, et tout accès, même par le dessous, est impossible ». Tout l’intérêt de ce Fireman Access est donc de permettre un accès rapide et efficace aux pompiers. Au-delà de maîtriser le feu rapidement, cela permet aux pompiers d’être plus rapidement disponibles pour d’autres interventions.
Avant toute chose, on vous rassure : la voiture concernée n’avait pas d’avenir. Un exemplaire dédié à divers tests, non homologué, et qui ne pouvait ni être immatriculé ni prendre la route. La voiture sacrifiée fait partie des 500 prototypes donnés aux sapeurs-pompiers par an, aussi bien en France qu’à l’étranger. Un engagement très utile, permettant des mises à feu ainsi que la formation de 5 000 pompiers à ce jour. C’est donc non sans une certaine peine que l’on s’apprêtait à voir cette Renault Megane E-Tech finir en cendres. Avouons tout de même que l’expérience fut des plus intéressantes. On vous raconte en images.
Premièrement, le sapeur-pompier taillade le siège passager afin d’amorcer la mise à feu à l’aide d’un hydrocarbure. Le feu se propage progressivement dans tout l’habitacle, et consume les sièges, le mobilier, les vitres, faisant fondre les portes en aluminium au passage. Le but de la démonstration étant de montrer l’efficacité du Fireman Access, nous avons laissé la Megane E-Tech brûler pendant 30 minutes avant toute intervention. Durant ce laps de temps, l’agonie. Les feux s’allument et clignotent, elle klaxonne en continu pendant 20 minutes alors que tout autour part en fumée. Pendant ce temps, les cartouches des airbags détonnent. Les pneus lâchent à leur tour, posant la voiture sur ses jantes dans un bref « pschitt » d’air. Le plus spectaculaire ? Le volant, dont l’explosion crée un micro feu d’artifice en raison du magnésium qui le compose.
Même après 30 minutes, pas d’emballement thermique en vue côté batterie. L’Officier supérieur des sapeurs-pompiers en profite pour revenir sur une crainte commune, mais fantaisiste. « Une voiture électrique, ça n’explose pas. Et ça ne prend pas non plus feu pour rien ».
« Les batteries ne s’emballent pas toutes seules. Malgré la haute tension, pas de cas d’électrocution non plus en plus de 15 ans à intervenir sur des VE ». Car, oui, Renault ne redoute pas de combustion spontanée liée à la batterie, mais anticipe plutôt la malveillance et les actes de vandalisme. C’est bel et bien ce que nous avons simulé ici : une mise à feu volontaire. En règle générale, une voiture électrique en feu peut prendre plusieurs heures à être éteinte, et une intervention sur un incendie peut demander jusqu’à 40 000 litres d’eau. Ici, une fois le Fireman Access « ouvert », cela va beaucoup plus vite. Et encore, on a attendu un emballement thermique qui n’a quasi pas eu lieu même au bout d’une demi-heure. La démonstration en chiffres :
Ça y est. Notre Megane E-Tech s’est éteinte. Puis elle s’est éteinte. L’Officier supérieur contrôle la température à l’aide d’une caméra thermique : 19°C. Nous pouvons littéralement toucher le châssis, qui atteignait 600°C à peine quelques minutes auparavant.
Comme nous avons pu le constater, parfois même 20 à 30 minutes ne suffisent pas à mettre le feu à la batterie. Ceci en raison des différentes réglementations qui imposent sa protection, dont notamment l’isolation thermique accrue entre autres. Nos sapeurs-pompiers concluent : « il y a 55 000 feux par an en France. Pour éteindre efficacement un VE, nous, on ne demande qu’une chose : qu’un dispositif tel que le Fireman Access finisse par devenir obligatoire ». Et vous, qu’en pensez-vous ?
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