Ce constructeur de voitures électriques fait déjà faillite

Après plusieurs mois à tenter de se sauver, Fisker dépose finalement le bilan. La jeune pousse californienne n’a pas réussi à trouver la bonne formule pour parvenir à exister sur un marché particulièrement concurrentiel.

Domiciliée aux États-Unis, la société Fisker vient de se placer sous la protection de la loi sur les faillites. L’entreprise fondée et dirigée par le danois Henrik Fisker n’a plus suffisamment de liquidités pour continuer son aventure automobile. La deuxième, en réalité. Malgré la commercialisation d’un SUV électrique élégant et performant, Fisker n’a pas su transformer l’essai.

Le 17 juin 2024, le groupe a donc déposé une demande de mise en faillite au titre du chapitre 11 dans l’État du Delaware. Fisker fait état d’actifs estimés entre 500 millions et 1 milliard de dollars et d’un passif compris entre 100 millions et 500 millions de dollars. Le nombre de créanciers de la société est estimé entre 200 et 999, selon le dossier déposé au tribunal.

Clap de fin chez Fisker

Cette demande de mise en faillite protège Fisker de ses créanciers pendant qu’elle élabore un plan pour les rembourser. « Comme d’autres entreprises du secteur, nous avons été confrontés à des vents contraires liés au marché de l’électrique et aux fluctuations économiques qui ont eu un impact sur notre capacité à fonctionner efficacement », précise Fisker.

Avant de préciser que « toutes les options possibles ont été envisagées, mais nous avons décidé que la vente de nos actifs dans le cadre du chapitre 11 était la solution la plus viable pour l’entreprise ». Un rachat par Nissan avait un temps été envisagé, mais les discussions ont avorté. Aujourd’hui, l’entreprise n’a plus assez de liquidités pour continuer d’avancer.

En 2023, Fisker n’avait livré que 4 700 unités de son SUV électrique. En tout, 10 000 modèles ont été fabriqués. Des remises conséquentes sont actuellement proposées pour tenter d’écouler les stocks. Depuis, la production a été arrêtée. Nous avions interrogé les propriétaires français du Fisker Ocean pour comprendre leur état d’esprit au sujet d’une faillite.