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La Toyota Prius, l’hybride par excellence, s’est renouvelée pour la cinquième fois et a déjà fait grand bruit pour être la première génération unanimement reconnue pour la beauté de sa ligne. Mais elle n’est pas qu’un physique.
Il faudra encore attendre quelques mois pour la voir arriver en France, mais la cinquième génération de Toyota Prius va entamer sa commercialisation au Japon le 15 mars prochain en versions hybride et hybride rechargeable, sachant que, de ce côté-ci de la planète, nous n’aurons droit qu’à cette dernière. Son arrivée dans les concessions de son pays d’origine lève le voile sur un certain nombre de nouvelles données qui rappellent, s’il y en a besoin, que si Toyota a encore du chemin à faire pour convaincre dans le domaine de la voiture électrique, personne ne lui arrive à la cheville en matière d’hybridation.
Pourtant, le taulier du tandem essence/électrique faisait preuve en premier lieu d’humilité, annonçant une autonomie électrique de 69 km, un chiffre déjà respectable puisqu’en hausse de 50 % par rapport au modèle remplacé, mais pas de quoi perturber sa grasse matinée un samedi pour en faire un article sur Automobile-Propre.com. Les chiffres officiels selon la norme WLTP maintenant révélés, par contre, ont de quoi vous faire sauter du lit avec enthousiasme : 87 km ! On commence alors à tutoyer le haut de la catégorie, jusqu’à ce que l’on regarde les petits caractères en bas du document : c’est la distance homologuée avec les jantes de 19 pouces. Soyez raisonnable (et améliorez probablement au passage le confort) en choisissant une finition avec des éléments en 17 pouces et on dépasse alors allégrement les trois chiffres de portée électrique avec 105 km !
À lire aussiLe créateur de la première Toyota Prius croit toujours en l’hybrideConnaissant le marché de la voiture électrifiée sur le bout des doigts, vous conviendrez certes que c’est impressionnant, mais pas extraordinaire, arguant qu’une Mercedes C300e revendique le titre de championne avec 111 km sur le même exercice, et vous aurez parfaitement raison. La grosse différence cependant est que l’Allemande, pour y parvenir, le fait avec une énorme batterie de 25,4 kWh, ce qui, pour rappel, n’est pas loin des 26,8 kWh d’une Dacia Spring 100 % électrique pouvant faire 230 km sans émission. La Japonaise, elle, se contente d’une capacité utile de 12,6 kWh, ce qui démontre son incroyable efficience. Cette fois-ci, ce dernier chiffre est proche de ce qu’annonce la Peugeot 508 PHEV fraîchement restylée, mais la Française ne pourra en tirer que 64 km avant d’entendre son moteur thermique s’ébrouer. Précisons toutefois, avant qu’un commentaire ne le fasse à ma place, que les deux berlines se fixant de part et d’autre du Rhin sont plus longues de 15 cm que la compacte de Nagoya.
Cette frugalité a des conséquences positives multiples : on économise ainsi sur le coût d’achat, la masse de l’ensemble et l’impact écologique de la production et cela permet de remettre en perspective ce que l’on imaginait jusque-là comme un gros défaut : la faiblesse de la puissance de recharge qui culmine à seulement 3,5 kW, nécessitant 4 heures au mieux pour faire le plein d’électrons, par rapport à l’autonomie récupérée.
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