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Mondial de l'Auto 2024 - Alpine A390_β : un SUV électrique Alpine, vraiment ?

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Après l’A290 et avant la future A110 électrique, Alpine nous donne un avant-goût de la dernière pièce du puzzle de sa gamme avec le concept A390_β qui sera présenté pour la première fois en public la semaine prochaine au Mondial de Paris et arrivera dans sa version définitive en 2025.

Le futur, Alpine l’imagine sous la forme d’un garage de rêve constitué de trois modèles, tous électriques. Vous connaissez déjà le premier, il s’agit de l’A290, une Renault 5 revue et corrigée pour mériter le label de Dieppe, et on sait déjà quel sera le troisième, une A110 électrique qui arrivera plus tard. L’une comme l’autre sont des héritières directes de l’histoire d’Alpine, ayant chacune une glorieuse ancêtre qui a marqué à jamais l’Automobile française. Celle du milieu, que nous avons pu découvrir en avant-première et qui fera ses premiers tours de roues sous les projecteurs du Mondial de Paris, explore cependant de nouveaux horizons. C’est, en effet, un concept qui préfigure à 85 % le modèle de série qui sera dans les concessions en 2025 et il s’appelle l’A390_β.

Non, n’appelez pas l’Alpine A390_β un SUV

Vous pouvez effectivement souffler, sous cette intense teinte bleue traditionnelle ne se cache pas un SUV. C’est en tout cas ce qu’Alpine assure par la voix d’Antony Villain, son directeur du design avec lequel nous avons mis les pieds dans le plat et qui nous rappelle la définition originelle du terme, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Ne vous fiez donc pas ni la garde-au-sol élevée (pour une voiture de sport), ni aux grandes roues ou aux protections d’ailes, il s’agit d’un « Sport Fastback », dans l’esprit, par exemple, d’une Peugeot e-408, et que l’on pourrait traduire par « berline coupé 5 portes légèrement surélevée », mais c’est un peu long. Dans la réalité, cet aspect haut sur pattes, à nouveau de l’aveu d’Antony Villain, provient toujours de la même contrainte technique imposée par la structure en skate-board, c’est-à-dire avec le pack de batteries dans le plancher rendant ce dernier plus épais et obligeant à aller chercher une garde-au-toit décente un peu plus en altitude.

On pourra discuter pendant des heures de la ligne spectaculaire que vous pouvez découvrir sur les photos, mais voici les détails qu’il faut retenir. Il y a tout d’abord cette signature lumineuse qui n’est pas sans rappeler celle du concept Alpenglow, avec un bandeau lumineux à l’avant comme à l’arrière, ici surmontant une nuée de triangles donnant officiellement « un effet de comète traversant l’atmosphère ». Difficile ensuite de rater les jantes spectaculaires, de 22 pouces à l’avant et de 23 pouces à l’arrière, qui évoque, comme déjà vu, le dessin d’un flocon de neige — forcément, c’est une Alpine — avec un halo bleuté au centre pour parachever le tout.

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Enfin, on s’attardera sur l’important travail aérodynamique effectué, que ce soit le pont devant le capot et la calandre micro-perforée à l’avant, les flancs creux traditionnels surmontés d’ailerons latéraux et, en guise de dessert, cet arrière extraordinaire, où se concentre, probablement avec l’intérieur, les 15 % que l’on ne retrouvera pas sur le modèle de série, depuis la dérive centrale sur la lunette très Alpine jusqu’au diffuseur en passant par le bandeau de feu qui se déploie ou se rétracte de 80 mm, soit pour augmenter l’appui, soit pour favoriser l’autonomie.

Un habitacle à deux ambiances

On rentre en pleine science-fiction à l’intérieur : ouvrez les portes latérales antagonistes et sans pied-milieu et vous découvrez un paysage des Alpes. Oui, vous avez bien entendu, regardez à l’avant ce cockpit et ce plancher semblant être creusé dans la roche d’une falaise avec ses lignes acérées créés avec du carbone forgé (et recyclé) tandis que l’arrière évoque une étendue de poudreuse, pure et moelleuse.

Mais ce qui attire principalement l’attention, c’est ce poste de conduite incroyable, à commencer par le siège dont l’assise est une reproduction fidèle du baquet de la Formule 1 Alpine et qui fait écho au volant et au harnais Sabelt 4 points ne pouvant pas non plus cacher leur inspiration de la discipline reine des sports mécaniques. Attention toutefois, Alpine annonce deux positions de conduite : une extrême pour faire corps avec la machine et utiliser pleinement le bouton OV sur le volant, comme sur l’A290, afin d’augmenter temporairement la puissance pour doubler, et une autre prévue pour le quotidien, avec des pédales, un volant et un siège qui se replacent pour créer un ensemble plus confortable.

C’est sans doute ce mode que préféreront les deux (trois sur le modèle de série) passagers arrière pour pouvoir profiter d’un cube qui s’adresse à eux sous forme d’hologramme. Qu’est-ce que ça veut dire ? Mystère, mais c’est ainsi qu’il est décrit. Parions cependant sur un système multimédia.

Une fiche technique qui va encore se faire attendre

Allez, trêve de balivernes, ce que vous avez envie de connaître, c’est évidemment la fiche technique. Eh bien nous avons malheureusement peu de choses à vous révéler aujourd’hui dans ce domaine. Cette A390 sera basée sur la plateforme Ampr Medium, le nouveau nom de la CMF-EV des Renault Mégane et Scénic électriques. En revanche, on nous l’annonce fortement remaniée, en plaçant notamment les batteries au plus près du sol pour garantir un centre de gravité le plus bas possible, l’objectif étant d’offrir les mêmes sensations que dans l’A110. Question moteurs, on sait juste qu’il y en aura trois, un à l’avant, deux à l’arrière et tous mis au point par Alpine. La gestion de la puissance aux quatre roues se fera dynamiquement via un système appelé Active Torque Vectoring, là encore spécialement développé par les ingénieurs du constructeur pour offrir, on nous le promet, un équilibre digne de la marque, bien aidés par des suspensions hydrauliques. Pas un mot sur la puissance et sur les performances, mais on peut espérer que l’Alpine A390 de série fera mieux que les 435 ch du Nissan Ariya Nismo disposant de la même plateforme.

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Pas un mot sur la batterie non plus, mais on peut aussi imaginer le pack de 87 kWh, que l’on trouve sur le Scenic et l’Ariya, sera de la partie. Pour le savoir, il faudra attendre encore un peu. Une chose est sûre cependant, comme la Renault 5, l’Alpine A390 de série sera français et fier de l’être puisque s’il sera fabriqué à Dieppe, ses moteurs proviendront de Cléon et ses batteries seront assemblée à Douai.

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