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De plus en plus lourd, de plus en plus « sale », de plus en plus coûteux à extraire : voilà ce qui caractérise une part croissante du pétrole consommé dans le monde.
Les conséquences économiques et environnementales du pétrole à 100 $ le baril ont beau être désastreuses pour les pays importateurs et pour la planète, la dépendance au précieux fluide est telle que seule la pénurie semble être à même de mettre un terme à son hégémonie actuelle dans les transports.
Décrire en quelques lignes les conditions environnementales lamentables dans lesquelles les pétroles lourds et extra-lourds sont aujourd’hui exploités n’est malheureusement pas de nature à changer quoi que ce soit au problème. Tout au plus, on peut espérer intéresser une poignée d’aficionados du sujet – j’en fais partie – tant le sujet peut très vite virer à l’exposé technique complètement indigeste.
Non, ce qu’il faut de toute urgence sur un sujet aussi grave que celui-là, c’est un vrai beau reportage de journaliste1 à même d’illustrer et d’expliquer dans des termes simples, les conséquences environnementales dramatiques engendrées par l’exploitation des pétroles les plus lourds de la planète. Des pétroles capables d’absorber plus d’énergie à la production (extraction + transport + raffinage + distribution) qu’ils n’en fournissent pour faire tourner les roues d’une voiture !
Comment est-ce possible ? C’est très simple : avant d’être mise sur le marché sous une forme moléculaire conforme aux exigences du marché mondial du pétrole, la ressource brute puisée à même l’écosystème n’a pas de valeur marchande. Aussi précieuse soit-elle, l’industrie pétrolière s’est toujours refusée à lui donner un prix. La plupart des experts pétroliers jugeant sans doute superflu le fait de constituer une cagnotte qui servirait aux générations futures pour réparer les atrocités commises et/ou soutenir l’investissement dans des sources d’énergie plus durables.
De fait, le pillage des ressources n’est soumis à aucune sanction sinon celle de renchérir un peu plus le coût de production final du baril. Or, à plus de 100$ le baril, il est très rentable d’engloutir de grande quantité d’énergie sans valeur marchande pour produire le précieux fluide.
Pour les pays importateurs, à plus de 100$ le baril, le pétrole est évidemment l’ennemi public n°1 que tous les dirigeants politiques non corrompus devraient combattre avec la plus grande détermination.
Prenons le cas de la France : l’an dernier, l’importation du seul pétrole – énergie finale la plus consommée dans le pays – a plombé la balance commerciale française de près de 50 Mds€ (CINQUANTE MILLIARD D’EUROS!!!). Une partie de ce pétrole est heureusement très bien valorisée à travers les activités de transformation à forte valeur ajoutée : industrie manufacturière, industrie chimique, matériaux, etc… . Mais à coté de cela, une part non négligeable continue d’être lamentablement gaspillée dans des moteurs à 30 % rendement pour rouler en ville ou parcourir des petits trajets, moteur froid. Cherchez l’erreur…
L’automobile n’est évidemment pas la seule responsable. Mais elle compte indiscutablement parmi les usages prioritaires auxquels il va bien falloir s’attaquer pour réduire l’extrême dépendance au pétrole des transports. Surtout lorsqu’il s’agit de déplacements de type urbain, effectués à une vitesse moyenne qui dépasse rarement 50 km/h avec une seule personne à bord…
Que le moteur à pétrole va continuer à vivre dans ce siècle, c’est une certitude hélas. Ce qu’il faut espérer en revanche, c’est que les millions de travailleurs pauvres qui alimentent le cercle vicieux de l’économie pétrolière comprennent l’urgence à sortir de cette impasse. Même sans voiture électrique, des solutions existent : transports collectifs, vélo, vélo à assistance électrique, covoiturage, etc…
Au siècle dernier, à moins de 40$ le baril en moyenne, le pétrole a permis à quelques centaines de millions de privilégiés de se déplacer seul au volant de voiture à pétrole à moindre coût. Travail, loisirs, découverte, promenade, vacances : autant d’activités que l’automobile a facilité avec une très grande liberté.
Mais les temps changent. À plus de 2 milliards de consommateurs acharnés (bientôt 3…), il est totalement illusoire d’imaginer poursuivre dans la voie du toujours plus de pétrole ! Et ça, il est urgent que le monde entier en prenne conscience! À commencer bien sûr par les vieux pays consommateurs qui ont un devoir : montrer le chemin à suivre plutôt que s’entêter dans les vieux schémas du siècle dernier. L’époque du « toujours plus de » est définitivement dernière nous. L’avenir : Faire mieux avec moins! Beaucoup moins…
Il est URGENT de changer d’époque !
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