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À l’occasion de la COP21 qui se déroulait à Paris du 30 Novembre 2015 au 11 décembre 2015 je me suis rendu à Paris au Grand Palais et sur le site du Bourget pour participer à deux des nombreuses manifestations qui accompagnaient la conférence sur le climat.
Pour rappel, la Conférence de Paris sur le climat est la 21ème conférence des parties (d’où son nom, la COP21) à la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements Climatiques (CCNUCC) où 196 parties (Etats) se sont réunis. Pour comprendre les origines de la COP, il est nécessaire de revenir en arrière.
En 1992, 182 Etats se réunirent pour débattre de l’avenir de notre planète lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED) qui eut lieu à RIO. C’est lors de cette première grande conférence que le concept de développement durable naquit et que les dirigeants du monde prirent conscience de la nécessité d’agir pour répondre aux besoins présents sans compromettre ceux des générations futures.
La Conférence de RIO (également appelée Sommet de la Terre) instaura la nécessité aux parties de se réunir annuellement via la création de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (la fameuse COP). Depuis cette date, chaque année, les états se rencontrent pour prendre des mesures permettant de limiter le réchauffement climatique. La COP21 est donc la 21ème conférence depuis celle de RIO en 1992. Par exemple, le protocole de Kyoto fut adopté en 1997, dans la ville du même nom lors de la COP3. La COP22 se déroulera l’année prochaine à Marrakech.
La majorité d’entre vous n’avaient jamais entendu parler de toutes des conventions et plus particulièrement de la COP ? C’est normal. La COP21 a été très médiatisée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la proximité de l’évènement peut l’expliquer comme elle s’est déroulée en France et plus particulièrement à Paris au Bourget. De plus en 2009, après l’échec de la signature d’un accord ambitieux à la COP15 de Copenhague, les parties avaient décidé que la Conférence de Paris devait être celle de la réussite en permettant enfin de signer cet accord.
D’après les premiers retours, il semblerait que cet objectif est été grandement atteint même si des points de désaccord entre les parties persistent. Ce que l’on peut retenir, c’est que la gestion de cette conférence par la diplomatie française a été saluée par l’ensemble des participants.
Revenons à nos moutons !
Je me suis donc rendu à deux évènements lié à la COP21 :
C’est donc le dimanche 6 décembre au matin que je me suis rendu au Palais de la Découverte situé en bord de Seine dans le 8ème arrondissement de la capitale entre le Pont des Invalides et le Pont Alexandre III. J’y ai rencontré des entreprises internationalement connues. Je n’évoquerai, à quelques exceptions près, que celles dont le cœur de métier est proche de la mobilité durable.
Le groupe Renault – Nissan était présent sur le salon. Il avait amené avec lui la LEAF et la ZOE. L’accent était mis sur la recharge. On trouvait une borne DBT 43 Kw adaptée aux véhicules de l’alliance et un flexicharger était branché sur une prise domestique du côté de la ZOE pour montrer que « l’électrique, c’est simple ! ».
La marque américaine était présente quoi que discrète. En effet, pas de grand stand aux couleurs de la marque comme au mondial de l’auto de Paris de l’année dernière mais un petit espace coincé entre celui de Renault-Nissan et le pavillon dédié à l’éco-mobilité. L’équipe de deux personnes faisait partie de la nouvelle concession de Chambourcy. Enfin, La sobriété était donc la règle avec une model S 85D de couleur Titanium Métallisé sans la multitude d’options qu’elle propose habituellement (pas de toit ouvrant par exemple).
La marque d’automobiles électriques présentait plusieurs véhicules sur son stand :
Ces véhicules performants démontrent que la motorisation électrique possède toutes les capacités pour être efficace au quotidien. Les ingénieurs développent le véhicule de demain à travers l’ensemble des prototypes développés par la marque.
La société Newwind crée en 2011 présentait son Arbre à vent aidé par la fondation Engie. L’énergéticien a participé au projet en finançant les deux prototypes situés à l’entrée du Bourget. Grâce à ces 63 éoliennes miniatures appelées « aeroleaf », cette éolienne biomimétique produit un courant électrique capable d’alimenter un véhicule électrique à hauteur de 16300 kilomètres/an.
La production annuelle du végétal métallique est estimée à 2400 kWh d’électricité. L’installation délivre une puissance de 4,1 kW. Pour pouvoir installer cet arbre chez soi il faut disposer d’un grand jardin : la structure mesure 10 mètres de haut et 8 mètres de large pour un poids de 4 tonnes !
Ces éoliennes fonctionnant sur un axe vertical permettent d’abaisser le seuil de démarrage à 1,3 m/s et de supprimer les nuisances sonores des éoliennes traditionnelles. Le seuil de production se situe à 2m/s.
Monsieur Jérôme Michaud-Lariviere étant présent, j’ai pu échanger avec le Président et fondateur de l’entreprise quelques instants. Tout ce que je peux vous dire, c’est que la société Newwind ne manque pas d’idée pour développer ce système de production décentralisé très prometteur ! Qui veut son arbre pour rouler avec de l’électricité renouvelable ? Combiné avec des batteries domestiques, ça serait super non ?
La mobilité durable était également mise à l’honneur avec la présence d’acteurs comme ABB qui fournit notamment des systèmes et solutions de recharge pour les véhicules électriques et les entreprises Symbiofcell et Air liquide, associées dans le développement des véhicules munis de piles à combustibles et le déploiement des infrastructures de recharges. Enfin on trouvait un stand sur le bioéthanol sur lequel étaient détaillées les solutions pour adapter les véhicules à motorisations traditionnelles au fonctionnement à l’agro carburant.
Le mardi 8 décembre, dans l’après-midi, je me suis rendu sur le lieu principal de la Conférence Climat, là où se déroulaient les négociations. En arrivant sur le site du Bourget, on ne pouvait pas rater les arbres à vent dont les « Aeroleaf » tournaient au gré du vent dans un silence total.
Le site de l’exposition n’étant pas situé à côté du parking, j’ai dû emprunter les navettes hybrides et électriques de la RATP pour me rendre sur place. Je me suis alors demandé pourquoi ces motorisations plus respectueuses n’étaient pas déjà utilisées par la région des transports parisiens si les technologies étaient disponibles. Certainement une question de couts…
L’arrêt de la navette était situé près du parking des véhicules électriques officiels de la conférence. La société Schneider Electric avait installé des bornes de recharge sur lequel se rechargeaient des Renault ZOE et des Nissan LEAF majoritairement noires et blanches. Majoritairement ? Oui car une ZOE bleue semblait bien seule au milieu de toutes ses congénères unies. Un raté de la production ? Mystère… Je ne sais pas si certains d’entre vous ce sont rendus à la COP en VE mais pouvait-on facilement recharger son véhicule sur place ?
Malheureusement pour moi j’ai eu le droit à une navette avec un bon gros moteur diesel. Du retour à la réalité ! Le salon était dédié aux professionnels et contrairement, au site du Grand palais, pas très étendu. On y trouvait des entreprises qui apportaient des solutions pour la mobilité durable ou œuvraient pour les villes de demain.
Jean-Baptiste Segard avait amené son prolongateur jusqu’au Bourget. Au programme, une version 2 de la remorque dotée de nouvelles fonctions innovantes et connectés et pleins de nouveaux projets ! Nous reviendrons dans un prochain article sur cette innovation qui intéressera nos lecteurs conducteurs (ou non) de véhicules électriques !
La marque japonaise exposait sa nouvelle voiture munie d’une pile à combustible : la CLARITY FUEL CELL. Cette grande berline de cinq places utilise une pile à combustible d’une puissance de 100 kW et un moteur électrique d’une puissance de 130 kW (soit 174 ch) alimenté par des batteries lithium-ion. Avec une autonomie de 700 kilomètres et un temps de ravitaillement de 3 minutes, elle conviendra surement aux automobilistes désireux de réduire leurs empreintes environnementales sans changer leurs habitudes de conduite.
Cette entreprise encore inconnue en Europe propose, grâce à une structure (appelée aqueduc) et une composition de sol spécifique composée de gravier des solutions innovantes permettant de recycler l’air en le purifiant et en capturant polluants et CO2. Il est également possible d’absorber le trop plein d’eau lors d’inondation, qui après filtration et purification, peut être utilisée pour la culture.
La seconde marque du pays insulaire d’Asie de l’est présentait en partenariat avec Saudi Aramco un véhicule capable de capter et de stocker le CO2 et les émissions polluantes émises du pot d’échappement pour les décharger dans une station spécifique. Des camions citernes récupèrent ensuite les polluants pour les traiter. Pas sûr que ce soit très durable mais la solution a le mérite d’exister pour prouver qu’il existe des solutions technologiques insoupçonnées.
Au détour d’une allée je suis tombé sur la route solaire de son vrai nom « Wattway » du groupe Colas. Cette chaussée photovoltaïque permet de produire de l’énergie renouvelable. Elle est résistante au passage du trafic routier. Vingt mètre carré de dalles permet de produire assez d’énergie pour alimenter un foyer. Il suffirait de recouvrir son allée de jardin et d’associé un arbre à vent et hop, une solution pour être autosuffisant en énergie ! Pas mal non ?
De plus, il est inutile de détruire le revêtement existant pour en construire un nouveau, il suffit simplement de poser les dalles sur l’existant. Cette innovation pourrait séduire les villes. En effet, d’après le constructeur, un kilomètre de route peut éclairer les trottoirs d’une ville de 5000 habitants. Enfin pour que la France soit autosuffisante, il serait nécessaire de poser des dalles solaires sur 1/3 du réseau routier français !
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