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Michelin a créé une gamme de pneus pour voitures électriques et communique beaucoup à ce sujet. Le manufacturier pneumatique français explique vouloir accompagner les clients.
La voiture électrique est encore victime de clichés qui mettent à mal sa crédibilité comme solution viable pour la transition vers une industrie automobile plus propre. Les constructeurs s’emploient évidemment à démontrer l’inverse pour vendre leurs modèles.
Mais, pour Michelin, qui crée des pneus à destination des véhicules ‘zéro émission’, c’est également important. Serge Lafon, le vice-président exécutif de la firme française, a expliqué pourquoi elle communique autant.
« On voulait aussi faire un point sur le marché électrique », a expliqué Serge Lafon à Automobile Propre. « On entend tout et son contraire de la part des gens, souvent pas contents, et l’on voulait faire un point. »
« On s’aperçoit que nos clients sont un peu perdus, ils se demandent s’ils vont adopter le véhicule électrique. Et ils se demandent ce qu’il en est avec les pneus, dans tout ça. Ils envisagent plein de difficultés pour charger leur véhicule et se demandent quelle est l’autonomie dans leur vrai usage. Il y a beaucoup de peur. »
En tant que partenaire des constructeurs, et donc des clients, Michelin accompagne donc cette transition. Et Serge Lafon explique que la recharge est vraiment un des principaux sujets d’inquiétude. En réalité, elle apporte même plusieurs questionnements.
« Les gens se posent beaucoup de questions : « Où est-ce que je vais recharger mon véhicule ? » ; « Est-ce qu’il faut que je mette un équipement spécifique à mon domicile ? » ; « Est-ce que j’ai trouvé des points de recharge quand j’en ai besoin ? » ; « Est-ce que je peux faire un trajet long ? »
Serge Lafon a fait le tour des clichés qu’il entend sur la voiture électrique. Il a aussi souvent entendu des critiques sur le prix, et est persuadé que la voiture électrique peut rassurer ses futurs propriétaires avec un simple essai.
Cependant, il rappelle aussi que c’est le devoir des pouvoirs publics d’aider à rassurer les clients. En effet, la confiance en la voiture électrique passera notamment par une meilleure infrastructure de recharge.
À lire aussiInterview – Voilà comment Michelin veut concilier écologie et pneus« J’entends aussi beaucoup de choses sur le fait que ça coûte cher. Il y a beaucoup de choses qui vont favoriser l’acceptation avec une meilleure éducation. Quand on a essayé un véhicule électrique, ça démystifie beaucoup de choses. »
« Mais tout ça nous amène à dire qu’on ne décrète pas un changement aussi majeur sans l’accompagner. Il y a besoin de politique assez clair. Il y a besoin d’infrastructures, il y a besoin d’expliquer, et ça va prendre du temps. »
Mais s’il parle de l’éducation et des infrastructures, Serge Lafon n’oublie pas le rôle de Michelin. Il nous avait déjà expliqué comment l’entreprise aide à rendre la voiture plus écologique. Mais ce n’est pas tout, puisque le manufacturier favorise l’autonomie des voitures via ses gammes de produits.
« On est homologués sur huit véhicules sur dix. On accompagne la transition et on est aussi présents sur l’accompagnement de cette transition que sur les véhicules traditionnels. Donc on est déterminés à aider à ce sujet. »
Et pour cela, Michelin s’est posé une question : « Qu’est-ce que les usagers attendent d’un pneu ? », interroge Serge Lafon. Et c’est en répondant à cette interrogation que la firme de Clermont-Ferrand peut améliorer ses pneus.
« Ils attendent deux choses : la longévité, parce qu’on n’a pas envie de remplacer un objet usé. Et la longévité avec de la performance, bien sûr. Et la seconde chose, c’est la sécurité. Ce sont des points extrêmement importants, et ça rejoint le besoin de longévité d’un véhicule électrique. »
« Et l’usager, lui, il veut de la longévité. Il veut de la sécurité, et ce, sur toute la durée de la vie de son pneu. Lui imposer un choix entre deux types de véhicules et lui dire qu’il faut des pneus spécialisés, on considère que ça ne sert à rien. Ça ne fait que l’embrouiller, lui complexifier sa tâche. »
« On veut juste qu’il puisse choisir en fonction de son usage. Nous, on amène cette garantie à notre client, tout en proposant le plus faible impact environnemental, en particulier sur la résistance au roulement, et donc sur la consommation. »
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