AccueilArticlesLes États-Unis vont inscrire CATL sur liste noire : quelles conséquences pour le géant des batteries ?

Les États-Unis vont inscrire CATL sur liste noire : quelles conséquences pour le géant des batteries ?

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Avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, les cartes de la géopolitique sont totalement rebattues. Le Pentagone vient par exemple d’annoncer son intention de placer CATL sur sa liste noire pour ses liens présumés avec l’armée chinoise. Cette décision risque-t-elle d’assombrir l’avenir du géant des batteries ?

CATL aurait « des liens avec l’armée chinoise »

En 2025, une entreprise chinoise domine le marché des batteries pour voitures électriques. Il s’agit de CATL. La firme équipe la plupart des constructeurs automobiles au monde. Mais cela n’est vraisemblablement pas du goût de l’administration américaine. Le Pentagone prévoit d’inscrire l’entreprise sur la liste 1260H, aussi appelée « liste noire ».

Dans les faits, les sociétés concernées ne peuvent plus travailler librement avec toutes les entreprises américaines. À ce jour, la liste comprend 134 entreprises. Tencent, la plus grande entreprise technologique chinoise, a également été ajoutée à la liste. D’autres firmes, comme Huawei ont aussi connu le même sort il y a quelques années.

Pour justifier la décision à propos de CATL, les États-Unis ont déclaré que le géant des batteries aurait « des liens avec l’armée chinoise ». CATL s’est aussitôt défendu en affirmant qu’il n’a « jamais été engagé dans des activités militaires ». En attendant, cette annonce a fait perdre 4,4 milliards de dollars en valeur boursière à la société.

Le géant des batteries garde la face

La sanction prendra effet en juin 2026. Mais CATL a déclaré qu’elle envisageait de contester son inscription sur la liste. Le géant des batteries pourrait intenter une action en justice. En 2021, Xiaomi avait aussi été ajouté à la liste 1260H. Mais l’entreprise a gagné son combat judiciaire en prouvant qu’elle n’avait aucun lien avec l’armée chinoise.

S’adressant au New York Times, un porte-parole de CATL a déclaré que la société ne s’était « jamais engagée dans des activités liées à l’armée » et que l’ajout à la liste 1260H du ministère de la défense « n’empêcherait pas CATL de faire des affaires avec des entités américaines » et que cela n’aurait « pas d’impact négatif substantiel sur nos activités ».

Selon Craig Singleton, expert sur la Chine, les données collectées aux stations de recharge des voitures électriques et les systèmes de gestion des batteries « pourrait permettre au gouvernement chinois d’espionner les personnes concernées ». Selon lui, une loi chinoise oblige CATL à livrer ces informations au gouvernement.

Pour le moment, il est trop tôt pour connaître les répercussions que vont avoir cette décision auprès des fabricants automobiles. Tesla équipe certains de ses véhicules électriques avec des batteries CATL. La firme chinoise concède également une licence sur sa technologie à l’Américain Ford. Ces différents partenariats pourraient être remis en question.

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